Ce mardi 24 mai, 27 floripédistes prennent place dans les véhicules sous la direction de Nicole. Elle nous conduit sur la rive droite du village Le Fauga que la Garonne coupe en deux.
Notre point de départ sera la chapelle Saint-Amans. De style roman, elle date du XIIe siècle et possède un clocher-mur à deux baies.
Nous serons accompagné de Pierre, ami de Jean-François et connaisseur des lieux. Les coteaux à la nature sauvage surplombent en à-pic la Garonne et offrent de magnifiques points de vue sur les Pyrénées.
Nous faisons une pause près de l’embarcadère où Pierre et Jean-François nous content l’histoire du bac. En 1850, le passage du Fauga comporte un bac de 14 mètres pouvant faire traverser 30 personnes ou bien une voiture hippomobile avec son attelage ou bien encore 8 têtes de bétail. La maison du passeur indique le niveau des crues du 23 juin 1875 et du 11 juin 2000. Jusqu’en 2012, le bac de l’Aouach constituait une curiosité car il demeurait un des rares exemples en usage en Haute-Garonne. Il était le dernier bac avec celui de Portet-sur-Garonne franchissant le fleuve en Midi-Pyrénées. Il permettait le passage des enfants en période scolaire, des promeneurs qui se dirigeaient vers la chapelle Notre-Dame de l’Aouach, et assurait la continuité de la route départementale D 43.
Le nom de L’Aouach (Laouach, Lavach, Lanach ou Lainach) s’apparente à Bat (Labat, Bach, Labach ou Lavache) termes gascons désignant un lieu en contrebas. La situation topographique de la chapelle devrait donc faire rejeter l’étymologie dérivée de l’arabe Haouach (la ferme) laissant supposer l’établissement de Sarrasins en 721, en ce lieu, ce que nulle tradition locale n’a retenue (Reginald S.).
Ce n’est donc pas par le bac que nous nous rendrons à la chapelle, mais à travers les sentiers d’un site splendide. Mme Noël nous guidera et commentera notre visite.
D’origine romane Notre-Dame de l’Aouach, est dotée d’une abside semi-circulaire flanquée de deux contreforts. Son clocher-mur, édifié lors de l’agrandissement de l’église (XIIe et XIVe siècles), est percé de trois baies en plein cintre. L’église abrite quelques pièces de mobilier remarquables dont une Vierge à l’Enfant en bois doré et quatre ex-voto du XIXe siècle relatant les miracles de Notre-Dame. Les riverains voyaient en la Vierge Marie la Sainte Patronne des nochers, Elle qui veillait sur le bac et protégeait ceux qui l’empruntaient. C’est au XIXe siècle que l’église Notre-Dame de l’Aouach connut l’apogée de son histoire, grâce à la dévotion de l’abbé Pierre Miral, curé du Fauga pendant 53 ans.
Sur le chemin du retour, « Les genêts d’or s’ouvraient sur notre passage, et sentaient bon tant qu’ils pouvaient. Toute la montagne nous fit fête… » afin de souhaiter quatre anniversaires : ceux d’Emma, Hélène, Carole et Geneviève. Saint Caprais patron des goinfres nous a rattrapés… À nouveau les conteneurs supportent les gâteaux et le cidre pétille dans nos verres.
Jean-François et Pierre redescendent seuls pour rejoindre la rive gauche du village ; merci à eux deux pour leur accompagnement.
Un merci également à Nicole pour l’organisation de cette balade aussi originale que dépaysante.
À la prochaine.
Nicole C.
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