• CR de Nicole C. – Bonrepos-Riquet (Haute-Garonne) – Le 26 sept. 2023 – menée par Nicole H. 

    Verfeil, commune rurale du Lauragais qui comptait 3 727 habitants en 2020, à 20 km au au nord-est de Toulouse. Le patrimoine architectural de la commune comprend cinq immeubles protégés au titre des monuments historiques : la citadelle de Verfeil, la porte Vautrées, le moulin de Nagasse, l’église Saint-Blaise et l’église Saint-Sernin. (N.D.L.R.)

    Nous sommes trente-trois pour profiter d’une randonnée à la journée organisée par Nicole H. avec visite guidée du domaine de Bon Repos-Riquet. 

    L’église Saint-Blaise est inscrite aux monuments historiques depuis 1979. Elle domine le centre historique de la belle citadelle fortifiée de Verfeil. Une dynamique paroissienne, investie dans la chorale, nous propose une aussi rapide qu’intéressante visite de l’église rythmée par des chants liturgiques. Saint-Blaise est édifiée au XVIe siècle sur l’emplacement d’anciens bâtiments. L’intérieur est décoré à fresque par la famille italienne itinérante Céroni, au XIXe siècle et par le toulousain Gabriel Béringuier (1842-1913). 

    Notre randonnée en direction du village de Bonrepos est ponctuée par une visite insolite d’un immense hangar aménagé par un collectionneur passionné de tracteurs : Norbert Jalabert. Il est honoré de nous faire découvrir ses véhicules d’exception qu’il a patiemment restaurés. 

    La commune de Bonrepos-Riquet est adossée au coteau nord de la valle du Girou à 202 m d’altitude. Elle profite d’une position dominante qui offre au regard un beau panorama sur les vallonnements du Lauragais. La bourgade fut au moyen âge la possession des seigneurs de Verfeil. Après l’incendie de l’église par les huguenots en 1570 et 1593, la seigneurie de Bonrepos s’impose définitivement. 

    Arrivés au cœur du village, confortablement installés sous les marronniers, l’apéritif se prépare : le spritz pétille dans nos gobelets pour fêter les anniversaires d’ §Adèle, Alain, Jean-Pierre et Marie-Martine. L’ambiance conviviale se poursuit avec nos pique-niques accompagnés des vins de connaisseurs : Bordeaux offert par Alain notre sommelier, et celui du domaine de La Rectorie un Banyuls de Michel H. Les délicieux cannelés de Danielle, l’épouse de Christian et les cookies de l’épouse d’Alain ont clôturé ce sympathique moment… L’heure de la visite guidée approche ! 

    Yves, guide bénévole commente la visite complète du site avec l’élégance d’un érudit passionné.

    Attiré par le site, Pierre-Paul Riquet, génie à l’inébranlable volonté, décide en 1652 de s’installer à Bonrepos. L’histoire du Château et celle du village sont étroitement liées. Le changement de dénomination de la commune de Bonrepos par adjonction de « Riquet » en 1921 témoigne de la reconnaissance du village pour son illustre ancêtre. En décembre 2007, la commune acquiert le Château de Bonrepos-Riquet et son domaine de 29 hectares avec ses bassins d’essai. L’ensemble constitue un témoignage unique et exceptionnel de la période peu documentée de la genèse du Canal du Midi.

    Le site est aujourd’hui composé d’un patrimoine bâti riche de grands ensembles : 

    • le château et les jardins, à une époque où ils étaient le siège de toute la vie sociale durant les mois d’été, a été remis au goût du jour par Alexandre de Riquet qui le transforme en une véritable maison des champs. Les embellissements commencent par les façades. Les meneaux disparaissent, les couvrements des baies sont arrondis et les corps de moulures entre les étages suivent le même profil. En 1762, tout est refait à neuf : portes, fenêtres, huisseries. Le sol est réalisé en damier de pierre des Pyrénées, marbre gris et blanc. Le plâtrier Lestrade est chargé des gypseries. 

     

    • La façade sud-ouest du château récemment dégagée des fourrés fait réapparaître l’entrée de la grotte de rocaille. Creusée dans la roche, c’est une construction de brique voûtée en anse de panier. L’entrée est ornée d’un parement de pilastres à bossage. Les incrustations de coquillages sur les pilastres latéraux sont encore visibles. 
    • L’orangerie de style néo-classique, construite en 1766 par Alexandre de Riquet se situe dans le prolongement de la maison du jardinier. La vaste et luxueuse orangerie de 300 mètres carrés, figure parmi les plus imposantes de la région. Portée par des arcs diaphragmes, la couverture de l’orangerie repose sur une charpente lattée de briques (parefeuilles). Le blason incrusté dans le sol a été orné et ne correspond pas aux canons de l’héraldique. L’orangerie est aujourd’hui proposée à la location pour des manifestations de prestige.
    • Le vallon de la Garenne reçoit les trois bassins d’essais de Pierre-Paul-Riquet.  L’ensemble est constitué d’un bassin de décharge, d’un bassin réservoir et d’un bassin canal. 
    • Dépositaires du privilège royal de commercer la glace sur leur canal, Riquet entreprend le creusement d’une glacière, architecture semi-enterrée actuellement en restauration. 

    Dans son écrin paysager, le lieu de vie de Pierre-Paul-Riquet est d’ores et déjà consacré « Maison des Illustres » par le ministère de la Culture en 2011. Mais l’intérêt de Bonrepos ne se limite pas à la seule évocation du personnage et des souvenirs de sa lignée. Il est aussi le sanctuaire où le constructeur du canal a conçu et expérimenté son projet avant de l’exposer sur place à l’archevêque de Toulouse Charles d’Anglure de Bourlemont. L’intendant des Finances Colbert, découvrira le projet dans la fameuse lettre du 15 novembre 1662 écrite à Bonrepos même. 

    Hommes d’affaires, seigneur, esthète, chercheur et hydraulicien. Pierre-Paul Riquet décède le premier octobre 1680 à Toulouse sans voir l’achèvement de « son » Canal Royal du Languedoc. 

    La passionnante visite de deux heures terminée, quelques chanceux regagnent Verfeil en voiture, les autres ont repris difficilement le chemin du retour sous un soleil de plomb ! 

    Merci Nicole pour l’organisation de cette randonnée mâtinée de culture. 

    Remerciements réitérés pour toutes et  ceux qui ont contribué à faire de notre pique-nique une fête ! 

    À la prochaine.

    Nicole C.

    crédit photos

    4 janvier 2023

    21 janvier 2020

  • Photos de BONREPOS RIQUET du 26.09.23 de Réginald et André

     

    Animatrice : Nicole H.

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16958376084200

  • CR de Jacques M, Michel H & jp – Séjour à Bielsa province de Huesca, Haut Aragon, Espagne – 19, 20 & 21 septembre 2023

    Le CR du séjour par Jacques est complété par le récit de Michel H de la randonnée « Le balcon de Pineta » ; jp qui n’a participé qu’à la randonnée du cirque de Barrosa a ajouté son grain de sel.
    Bonne lecture (N.D.L.R.)

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    Participants

    Adèle et Georges,

    Aubert et Régine,

    Carole et Jean,

    Robert et Marie-Hélène,

    Marie-Martine, Françoise F, Françoise M, , Ghislaine, Solange, Marie-Jo, Murielle, Geneviève, Claudine, Christine B, Jacqueline,

    Bernard, Pierre, Christian, André, Jacques M, Joël, Benoit, Paul, Michel H, Michel J, Michel BS, Gilbert,  Jean Pierre.

    Bielsa, petit village d’environ 400 habitants en Aragon, province de Huesca, situé à 12 km de la frontière ; après Saint Lary-Soulan, on passe des Hautes-Pyrénées en Aragon par le tunnel trans-frontalier de Bielsa-Aragnouet ; ce tunnel long de 3,070 km connecte la RD 173 avec la route A-138 espagnole. 

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    Le fameux « je hais les voyages et les explorateurs » qui ouvre Tristes tropiques (C.Levi-Strauss 1955 ) ne s’applique pas à nous. Nous, les Floripèdes, nous aimons les voyages et nous voilà partis pour trois jours de découvertes pour, après celui de septembre 2022, un nouveau séjour dans le Parc National d’Ordesa, Bielsa et la Vallée de Pinata.

    1er jour – Mardi 19 Septembre  

    Le Comodoto depuis Petramula par le plateau de Due

    (1675m ou 1814m- D 750m ou 550m)

    Grâce à une excellente organisation (merci Bernard, merci Christiane), le covoiturage Toulouse-Bielsa s’effectue sans problème et après 2h1/2 de route environ nous nous regroupons à 9h sur le parking à l’entrée de Bielsa. (nous attendrons vaillamment, dans un petit air frisquet, Aubert qui n’avait pas prévu de mettre de l’essence dans sa voiture pour venir). Nous nous retrouvons à 31 pour commencer notre 1èrerando ; départ sortie d’Espierba. Avant de nous élancer nous écoutons avec beaucoup d’attention Bernard qui nous rappelle fermement quelques principes essentiels à respecter en rando. Démarrage tranquille puis la montée devient soutenue dans les bois car nous traçons « en direct » et recoupons à plusieurs reprises un large chemin empierré carrossable. Cette montée est assez rude aussi nous sommes surpris de devoir nous ranger pour laisser passer un vélo, certes à assistance électrique mais quand même. Nous débouchons dans une petite clairière et découvrons d’énormes champignons, nous sommes étonnés d’apercevoir un couple avec leurs paniers d’osier faire sa cueillette dans un Parc National. Nous grimpons encore un peu avant de trouver le bon emplacement pour sortir nos provisions et profiter du splendide panorama des massifs du Comodoto et du Mont Perdu; des courageux refusent cette halte et vont poursuivre l’ascension pour ajouter plus de 200m de dénivelé à leur palmarès. Le retour se fait sans difficultés par la même voie. Pour finir cette sortie, sur l’excellente proposition de Bernard, nous prenons un rafraîchissement à la terrasse du Parador de Bielsa d’où nous pouvons jouir d’une superbe vue sur le cirque de Pineta et ses cascades. Après la remise des clés à l’hôtel certain(e)s vont (re) découvrir Bielsa, petite commune de cinq cents habitants environ avec une jolie église du xvième siècle et une belle mairie Renaissance dont la façade à arcades donne sur une placette, c’est sur cette même placette que se situe le Spar où l’on rencontre les randonneurs en général et les Floripèdes en particulier venus préparer leur repas du lendemain. A l’hôtel une sangria nous permet d’échanger et de faire connaissance avec Benoit le sympathique fils de Joël qui nous vient du Québec. Le repas nous est servi «  à l’assiette » sur d’immenses tables de dix couverts. Au menu nous aurons toujours le choix entre trois plats, excellente cuisine et personnel souriant. Le vin est un réputé 3404 en référence à l’altitude du pic d’Aneto ; produit en Aragon, c’est une combinaison de cépages Merlot, Cabernet Sauvignon et Morrastel. Après le repas et les derniers échanges, nous nous retirons dans nos chambres respectives.

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    2ème jour – Mercredi 20 Septembre

              1er circuit : Cascade del Cinca-llanos la Larri (1750m) en boucle

    D.500m

    Après une nuit de récupération nous allons connaître les seules difficultés sérieuses de ce séjour : elles se situent au petit déjeuner, certes celui-ci est copieux et varié : fruits frais, fromages, jambon, omelette, pain, beurre, miel, confiture, viennoiseries, céréales, jus d’orange, thé et café, tout cela à volonté: halte ! problème: la machine à café est asthmatique, elle crache son jus avec parcimonie en émettant des bruits étranges et surtout avec une lenteur qui ne permet pas de résorber la longue file des postulants. Après réflexion Bernard est d’accord pour en informer la direction et proposer soit de doubler la machine soit de changer de modèle (affaire à suivre). Départ de l’hôtel à 8h1/2 ( horaire non respecté à cause d’un retardataire dont je tairais le nom par charité chrétienne), après avoir garé nos voitures sur un vaste parking herbeux nous commençons notre cheminement, malheureusement Jean-Pierre souffre trop de sa jambe pour poursuivre la marche et Régine dans un beau geste d’humanité lui donne les clés de sa voiture (cette même voiture que nous maudissions hier, comme quoi nous devons rester humble et nous garder de tout jugement hâtif). A notre retour il est convenu que nous retrouverons Jjp au Parador de Bielsa. Les départs de rando sont souvent délicats, ainsi après nous être engagé sur la rive gauche du Rio, nous rebroussons chemin et traversons une passerelle pour poursuivre sur l’autre rive. Nous marchons en montant tranquillement, sans difficultés particulières d’abord dans un bois puis sur de larges roches avant d’atteindre la magnifique cascade de Cinca, arrêt photo puis retour où nous retrouvons un bel abreuvoir avec sa merveilleuse eau fraîche venue des glaciers. Nous poursuivons notre chemin et connaissons un passage pentu délicat, heureusement assuré par des chaînes récentes. Nous débouchons enfin dans la vallée et pour notre repas nous nous éparpillons sur des rochers ou sur de l’herbe (attention nous sommes dans une zone de pâturage et les vaches savent signer leur passage) à proximité du Rio de la Larri. Après le repas nous remontons ce torrent sur sa rive plane et herbeuse et nous arrivons à la cascade éponyme. Nous restons un bon moment à bonne distance de cette cascade à attendre qu’un gilet jaune amoureux des selfies (aussi appelé egoportrait ou autophoto en français canadien) et peut être de la jeune personne qui l’accompagne nous laisse la place. Le retour se fait à bonne allure jusqu’à ce que nous rencontrions un long passage pentu qui mettra nos mollets à rude épreuve. Nous débouchons enfin sur notre parking herbeux où nous retrouvons Jean Pierre tout sourire. Bien qu’il connaisse le Parador de Bielsa par cœur, il n’hésitera pas à y retourner avec une partie d’entre nous, les autres préférant rentrer directement à l’hôtel. En résumé nous avons fait une belle rando circulaire avec un parcours peu difficile et peu exigeant, récompensé par la visite des cascades les plus spectaculaires de la vallée. Ces cascades s’unissent dans un bras, le Rio Cinca dont l’eau glacée provient de la fonte du glacier du Mont Perdu. A l’hôtel, afin de tenir compte des estomacs fatigués, la sangria peut être remplacée par une boisson sans alcool. Les courageux du 1er groupe (voir ci-dessus) racontent leurs exploits. Bernard prend ensuite la parole et nous assistons à une petite cérémonie très émouvante quand il évoque tout le travail de Christiane pour assurer le succès de ce séjour et qu’après avoir remercié les autres organisateurs en particulier et nous en général pour ne pas avoir fait de bêtises, Geneviève, notre présidente, lui remet deux bouteilles de 3404 (un rouge, un blanc) et un petit cadeau : une bien belle séquence que seules les Floripèdes sont capables de produire, et c’est tout ému et la joie au cœur que nous allons prendre notre dîner.

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    2ème circuit Le Balcon de Pineta (2520 m) en A/R, D. 1250m

    CR de Michel H – Balcon de la Pineta Bielsa menée par Joël assisté d’Aubert

    Après une bonne nuit à l’hôtel SNO à Bielsa 11 courageux Floripèdes et invités (8 señores et 3 señoras)  s’enfoncent en voiture dans la vallée de Pinta jusqu’au parking (payant) éponyme.

    Par un ciel couvert (on ne verra pas les sommets du fond de la vallée de la journée) la petite bande s’ébranle vers 8h40 au niveau d’un chantier sur le rio Cinca que l’on traverse : il n’y a qu’un mince filet d’eau sans doute loin des débits de début de saison lors de la fonte des neiges.

    • Distance : 13 km
    • Dénivelé : 1250 mètres.
    • Durée : XH00

    La première heure de marche à travers une forêt sombre de hêtres mêlée de pins dans le fond de la vallée est une agréable mise en jambes.

    Première halte près d’un abreuvoir (dernier point d’eau) à la sortie de la forêt au début des choses sérieuses : premières pentes dans les pâturages.

    Une petite incursion sur la gauche nous permet d’admirer de plus près la cascade du Marboré, dernière d’une série de cascades qui dévalent du haut du cirque.

    Retour dans le chemin direct et franchissement du premier ressaut par un sentier escarpé qui relève parfois des tranchées de la guerre 14-18 (excusez la comparaison qui doit vous sembler exotique !).

    Le petit groupe s’étire le long des lacets du sentier dans le cirque de la Pineta.

    De temps à autres quels cris de marmotte égayent la montée.

    Les derniers peinent dans la dernière pente mais arrivent courageusement en bordure du balcon (2350m et 4h de montée) où le guide décide de faire la pause pique-nique, car il est plus de 13h, Joël abandonne l’idée d’aller jusqu’au lac du Marboré (1/2h de plus) car le temps ne s’est pas amélioré depuis le départ, on a même eu quelques nuages qui nous ont dépassé dans la montée.

    Vue sur les glaciers tous proches, faute d’apercevoir les sommets au-dessus de nous, et en direction du fond de la vallée et des chaînons lointains.

    Puis départ pour la descente avant 14h  (sieste et bains de soleil sont reportés à une date ultérieure), celle-ci s’annonçant délicate, degré de pente et nombreux cailloux, + le temps ne s’étant pas amélioré.

    Durant la descente, plus facile à trouver que la montée, certaine nous fait des frayeurs en allant voir de près les rochers bordant le sentier. Heureusement plus de peur que de mal, et la descente reprend, quoique trop longue au gré de certains.

    Un peu plus bas au niveau des estives un isard se laisse surprendre en train de brouter tranquillement.

    Une petite halte bien méritée à l’abreuvoir vu à la montée permet à certains de finir leur pique-nique écourté et le parking est bientôt rejoint (vers 17h) par tous sauf un chauffeur qui a disparu dans la nature.

    Heureusement tout rentre dans l’ordre et l’hôtel est retrouvé avec joie après cette longue journée où nous avons été épargnés par la pluie.

    Merci aux guides Joël et Aubert qui nous ont emmené (et ramené) dans cette superbe randonnée et à ceux qui patiemment ont assuré les serre-files !

    Michel H.

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    CR de Jacques M.

    3ème jour – Jeudi 21 Septembre

    Refuge de Barrosa (9 km, D.400m)

    Le départ de l’hôtel pour notre dernière journée sera marqué par un léger incident ; Joël ayant découvert un leggings noir dans son coffre celui-ci ne sera reconnu par aucune de nos consœurs. Force est de constater que la vie privée de Joël comporte des zones d’ombres ; mais cela ne nous regarde pas. Après nous être garés un peu comme on pouvait, nous commençons notre circuit en remontant le Rio Barrosa, très vite nous tombons sur des panneaux explicatifs de la faune et de l’industrie minière qui a permis le développement de cette région. La vallée de Barrosa abrite des petits groupes de marmottes (son nom vient de marmonner en raison du mouvement de ses lèvres quand elle siffle), et nous entendrons leurs petits cris aigus qui alertent de notre passage avant d’en voir immobiles près d’un bosquet. On estime que l’activité minière dans la région s’est développée d’une façon plus ou moins continue depuis la préhistoire. De la vallée de Bielsa et des vallées voisines ont été extraits du plomb, de l’argent de la blende, du zinc, de la fluorite et du fer. De Bielsa partait un fer aciéré très utilisé dans la fabrication d’outils et reconnu de façon internationale pour sa très grande qualité. Les grilles de L’Escurial ont été faites avec ce fer. L’énergie nécessaire à cette exploitation était fournie par une usine hydroélectrique alimentée par des conduits (on les voit encore) qui captaient l’eau de la rivière Barrosa. On distingue toujours des éléments d’installation du Transpyrénéen, l’un des deux câbles aériens transporteurs du minerai. Ce câble fut construit en 1912 pour faciliter le transport vers la France des minerais. Le câble supportait des bennes qui remplaçaient avantageusement les caravanes de mulets, (le système de débrayage des bennes, révolutionnaire à l’époque, est très utilisé de nos jour pour les télésièges et télécabines). Notre marche s’effectue de façon régulière sur un terrain peu accidenté, quelques passages de ruisseaux, nous marchons toujours et finissons par atteindre le refuge de Barrosa ouvert, propre. Nous parcourons son cahier de passage où figurent les témoignages des randonneurs de tous pays (en général ils sont émerveillés par la beauté du site). Et Jean Pierre? me direz vous, eh bien il arrive tranquillement et c’est sous les applaudissements qu’il nous rejoint pour quelques minutes de repos car le temps se couvre et Bernard, toujours dans sa grande sagesse, décide de ne pas poursuivre plus avant et de faire demi tour. La descente s’effectue un peu en ordre dispersé mais nous nous regroupons pour notre repas, près d’une petite conduite d’eau maçonnée. Nous poursuivons notre retour et prenons le temps de compléter notre lecture des différents panneaux explicatifs. Arrivés aux voitures une discussion s’élève pour savoir si nous nous retrouvons pour un dernier pot. Après un long échange il est convenu que chacun fera ce qu’il voudra et nous serons une douzaine à nous retrouver à la terrasse d’un café à St Larry pour de derniers échanges sur notre séjour.

    En résumé, un beau séjour avec de belles randos et une ambiance toujours aussi conviviale et celà grâce au travail des organisateurs, c’est-à-dire Bernard, Christiane et Marie Martine (même si cette dernière s’en défend avec une modestie qui l’honore). Qu’ils en soient chaleureusement remerciés en particulier Christiane qui, suite à son accident de cet été, n’avait pas pu participer au séjour qu’elle avait si soigneusement préparé.

     Jacques M.

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     CR de jp

    Je n’étais pas présent l’année dernière mais, cette année, plein d’enthousiaste, je me suis inscrit pour retrouver mes copains  des randonnées du jeudi, ainsi qu’Hélène et Robert que j’ai appréciés lors de notre séjour en Aubrac.

    Tous, nous regrettons l’absence de Christiane (voir son message) mais sa détermination est telle qu’elle reprendra très vite les sorties avec les Floripèdes.

    Je tiens à la rassurer en précisant que Bernard, toujours souriant, a assuré avec brio la gestion des trois jours, de la répartition des chambres aux apéros, les passant par les  repas, les horaires, les préoccupations liées à la Covid, les RdV, les voitures réquisitionnées, le planning des randonnées, réussissant même à dissuader les copocléphiles d’oublier de rendre leurs clefs de chambre. Et bravo pour la négociation du prix de la demi-pension !

    Ces trois jours et deux nuits exceptionnels resteront gravés dans nos  souvenirs !

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    1er jour – 19 septembre 2023 

    Je pars seul pour une rando de 3h30 à 4h le long du canal de Cinca sur un sentier en belvédère au dessus du torrent. Les aménagements de ce tronçon offrent une balade spectaculaire au-dessus des gorges du rio Cinca. Ce canal artificiel construit entre 1921 et 1946 alimente les centrales hydroélectriques du système Cinca-Cinqueta. Il amène l’eau à Bielsa, à l’entrée de la vallée de Pineta. Ici une autre centrale produit de l’électricité. Puis l’eau est récupérée dans le barrage de Pineta et rejoint celle du rio Cinca. A partir d’ici une partie de l’eau passe sur plusieurs kilomètres par deux lignes de canaux et tunnels à travers la montagne pour arriver au-dessus des centrales de Lafortunada.

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    3ème jour – 21 septembre 2023

    CIRQUE DE BARROSA à 1745 mètres d’altitude dans la vallée du Cinca

    Le cirque glaciaire de Barrosa se situe sur le versant espagnol de la crête frontière des Pyrénées centrales, vallée de Bielsa. Y prend sa source le rio Barrosa, qui se jette dans le rio Cinca à Bielsa.

    Depuis l’hôtel nous montons garer les voitures sur un petit parking. Robert dispose sa voiture de façon à partir le premier pour sa route de retour.

    • Altitude : 1745 mètres.
    • Dénivelé : 340 mètres
    • Distance : 8 km
    • Durée : 3H00 aller retour
    • Sentier balisé « blanc-jaune » 

    Randonnée, très agréable, temps ensoleillé coupé de nuages non menaçants sur un sentier muletier ou sentier des ingénieurs qui nous conduit dans cet amphithéâtre du cirque de Barrosa, pas de difficultés , quelques traversées de torrents. Un dernier effort pour atteindre le terminus, un refuge bien équipé, pause fraîcheur, glucides et graines.  

    Retour décontracté avec un dernier arrêt vers midi à 500m des voitures pour piqueniquer le long d’une conduite forcée des mines de Liena de plombs argentifères et fer  exploitées jusqu’au début du XXème siècle.

    Retour à Toulouse sans problèmes bien assez tôt pour savourer la victoire de la France contre la Namibie avec le score record de 96 à 0, assombrie par le choc et la blessure d’Antoine Dupont.

    Un grand merci aux organisateurs, Christiane, Marie-Martine et Bernard

    A l’année prochaine…

    jp

  • photos Bielsa 09.23 de Michel B. Solange Benoit G.

    Cliquez sur le les liens suivants:

    Photos de Michel B et Solange:

    JOUR 1: https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16955666464800

    JOUR 2:https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16955669352400

    JOUR 3 https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16955673940300

    Photos de Benoit G:

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16956321163700

     

    Animateurs: Bernard

  • CR de Michel Bl. – Villemur sur Tarn (Tarn) – 19 sept. 2023 – menée par Michel Bl.

    Villemur commune de 6100 habitants est située à 40 km au nord de Toulouse en Haute-Garonne, aux  frontières du Tarn et du Tarn et Garonne.  La cité de Villemur-sur-Tarn a été fondée il y a plus de mille ans sur un site favorable à la défense. Elle est si remarquablement aménagée que cette place forte partage, avec le Mont-Saint-Michel, l’honneur de n’avoir jamais été prise, notamment par les Anglais qui, à l’époque de la guerre de Cent Ans, occupaient tout l’ouest et le sud-ouest de la France. (N.D.L.R.)
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    Neuf Floripèdes se sont retrouvés au cœur de Villemur sur Tarn pour une randonnée d’environ 12 km et un dénivelé de 230m.
    Nous avons commencé par faire étape aux Greniers du Roy. Ce bâtiment remarquable du XVIème siècle, fait de briques et de colombages, est inscrit à l’inventaire des monuments historiques.
    Il était destiné au stockage des grains.
    La température parfaite nous a permis de monter sans difficulté la côte des Filhols.
    Notre position dominante nous offre alors de beaux panoramas sur le Tarn et la campagne environnante.
    Nous avons ensuite emprunté un beau et long sentier ombragé le long du ruisseau de la Pissolle. Les intempéries du printemps l’ont fortement dégradé mais nos vaillants randonneurs ont fait preuve de vigilance et de souplesse…
    La crête de Cambourel, nous offre une nouvelle fois une vue panoramique sur le Tarn.Nous redescendons vers cet affluent de la Garonne que nous longeons sur plus de 2 km afin d’atteindre notre point de départ.
    Sur notre passage, nous avons pu admirer une tour de défense du XII ème siècle magnifiquement restaurée. Sur l’autre rive, on peut voir un imposant bâtiment industriel dans lequel la famille BRUSSON, a assuré la fabrication de pâtes alimentaires (cheveux d’ange), pain de mie et biscottes.Un récent violent incendie a retardé la réhabilitation de cet bel ensemble par le groupe Essor.
    Une terrasse de café, superbement située entre le pont suspendu et notre parking nous a accueilli pour le pot de l’amitié.
    Michel Bl
  • Photos de VILLEMUR le 19.09.23 de Michel Bl.

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16957143106400

    animateur : Michel Bl.

  • CR de Jean-Michel – le Pic de Saint-Barthélémy par les Monts d’Olmes (Ariège) – 14 sept. 2023 – menée par Michel BS.

    Arrivés aux Monts d’Olmes, le départ du sentier se situe à hauteur du dernier parking proche des hangars (peu esthétiques) où sont rangées les dameuses de la station. Les 16 Floripèdes (7 isards, 9 biches) abordent d’entrée une petite sente très exigeante. Michel BS, notre guide du jour, nous offre un démarrage plutôt sportif. Plus loin, un large chemin en forêt, en mode piste verte nous permet de grimper insensiblement dans le calme de la montagne baignée de soleil.

    Soudain des cris retentissent lorsque Ghislaine, en plein milieu du chemin, nous montre une famille, que dis-je un bouquet, de cinq magnifiques cèpes. Pourtant, au moins dix Floripèdes sont passés par-là il y a quelques secondes et les ont frôlés de quelques centimètres. Tout le monde reste bouche bée devant une telle trouvaille et se demande par quel mystère Ghislaine a eu l’heureuse idée de poser ses yeux à cet endroit précis. Au moment de la cueillette, effectuée au couteau, dans les règles de l’art et après avoir fait la photo souvenir, chacun s’imagine (à commencer par le rédacteur de ses lignes) faire aussi bien, voire mieux, que notre copine à la chance insolente qui met consciencieusement le trésor dans son sac.

    Une fois remis de notre émotion, nous traversons un chaos de rochers envahi par les bruyères et les rhododendrons. Sur notre gauche, en contrebas, nous pouvons admirer un très joli lac artificiel. Bernard nous indique qu’il s’agit d’une réserve d’eau pour les canons à neige. Tout à coup, nous apercevons tout en haut et droit devant nous, un isard positionné sur un rocher (une vraie statue) qui se détache en ombre chinoise sur le ciel bleu. Un ravissement. Grâce à ses jumelles, Michel H nous indique qu’il s’agit certainement d’une femelle car un petit mâle (un éterlou) ou une petite femelle (une éterle) rôde autour. Pour les fans de faune sauvage, le spectacle est magique. Bien entendu, au bout d’un moment, les animaux disparaissent.

    Arrivés sur un replat où les touffes d’herbe envahies de perles de rosée luisent sous le soleil, nous nous séparons en deux groupes égaux. Le premier, par une rude montée rejoint le col de Cadène (1955 m) puis descend à l’étang d’Appy (1734m). Le deuxième groupe emprunte le sentier en direction du Pic de Saint-Barthélémy (nommé ainsi en référence à l’apôtre saint Barthélémy). Pour ce dernier groupe les choses se compliquent rapidement. En effet, le guide est confronté à un dilemme. Il sait (et la suite prouvera qu’il avait raison) que le sentier balisé se trouve en bas, mais Aubert parti à la recherche des marques jaunes revient bredouille. Par ailleurs, en haut, un sentier balisé par des cairns part dans la bonne direction. Finalement, le guide se laisse influencer par trois jeunes élégantes qui rêvent de faire des acrobaties sur les éboulis… La variante est intéressante, mais nos trois belles serrent les dents car il faut escalader des rochers glissants et instables afin de rejoindre, au bout d’un bel effort, le col de Girabal (1996 m).

    La suite de la montée vers le sommet se fait aisément (malgré le fort dénivelé), car l’exercice effectué dans le pierrier recouvert de rhododendrons et de myrtilliers a tellement chauffé nos jambes qu’elles semblent maintenant grimper toutes seules (ou presque !). Arrivés au Pic de Saint Barthélémy (2348 m), ces messieurs, très galants, félicitent les trois dames qui ont gravi non pas la voie normale mais la voie d’escalade…, et leur laissent choisir les meilleures places afin de s’installer pour le déjeuner. A côté de nous, il y a des collègues randonneurs très sympathiques. Nous ne le savons pas encore, mais nous ne les quitterons plus de la journée.

    Les nuages vont et viennent dans le ciel, aussi nous n’avons droit qu’à des portions de panoramas qu’il faut s’empresser d’admirer avant que soleil ne se dissimule derrière un voile de brume. La vue à 360 degrés, ce sera pour une autrefois. En effet, le splendide paysage alentour ressemble à un kaléidoscope. Ceci ne nous empêche nullement d’observer le Pic de Soularac voisin (2368m), le mont Fourcat tout proche (2001 m), l’étang des truites, l’étang du diable…

    Après un repas très joyeux et très animé (peut-être l’ivresse des cimes ?), une fois la photo immortalisant « l’instant » faite, nous attaquons la redescente. Le guide s’empresse de nous indiquer que cette fois, il ne s’agira pas de s’écarter du droit chemin… (personne ne moufte !). Arrivés au col de Girabal nous rattrapons les collègues randonneurs. Le chemin balisé de jaune est devant nous et nous y plongeons avec délice sous le regard (qui veut en dire long) du guide… On double plusieurs fois nos collègues qui en font de même, bref on sympathise avec eux. Malgré les discussions, nous pouvons apprécier la beauté d’un troupeau de Mérens.

    La station des Monts d’Olmes étant en vue, impossible de se perdre. Donc, avec l’autorisation implicite du guide, c’est très dispersé que le groupe de Saint Barth rejoint le parking (après 11km pour 900m de dénivelé) où sont félicités, Michel BS pour son guidage pragmatique, et Ghislaine (fabuleuse mycologue…) pour l’organisation irréprochable de la sortie. Nous retrouvons les happy girls et les happy boys…, heureux eux aussi d’avoir réalisé une très belle balade.

    Nous décidons de nous rendre à Roquefixade, afin de nous rafraîchir. Petite devinette, qui occupe actuellement le gite du même nom ? Réponse : nos nouveaux amis rencontrés en haut du Saint Barth ! La terrasse ensoleillée est vraiment très agréable. La jeune tenancière distribue, au bar, les boissons fraîches offertes par le duo Françoise F et Michel BS qui, de plus, nous régalent avec un délicieux gâteau au citron, pour l’une et de savoureux cannelés, pour l’autre (un grand merci à tous les deux). Aucun doute, cette randonnée gourmande était un vrai bonheur !

    Jean-Michel

    Crédit Photos

  • Photos St Barthelemy le14.09.23 de Michel B.

    cliquez sur le lien suivant:

    http://https//lesfloripedes.web4me.

    Animateurs: Ghislaine et Michel B.

  • Photos Cirque d’Embans Etang Bleu 09 le 7.09.23 de Michel B.

    Cliquez sur le lien ci dessous:

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#169444105861

    animateurs Ghislaine Michel B.00

  • CR de Jean-Michel – Rabat les Trois Seigneurs, l’étang bleu (Ariège) – 7 sept. 2023 – menée par Michel BS

    « Aux audacieux le monde… » aurait déclaré Corbeyran Ier de Foix, seigneur de Rabat (1330 – 1402) et précepteur de Gaston Fébus. Michel BS, avec la complicité de Ghislaine à la logistique, ont eu l’idée audacieuse, pour la rentrée des Floripèdes, de nous convier à participer à une sortie vers Rabat les Trois Seigneurs, avec la perspective d’admirer de beaux panoramas sur les montagnes et les étangs hauts perchés aux alentours.

    Une petite fraîcheur très agréable accueille les 9 Floripèdes (7 seigneurs et 2 princesses) sur le parking situé au-dessus du hameau de la Freyte. Il est un peu plus de 8h30 lorsque le guide donne le signal du départ sur un chemin forestier face au Pic des Trois Seigneurs qui se détache dans un ciel très pur. Très rapidement, nous empruntons un joli sentier dans une hêtraie avec le gazouillis du ruisseau qui nous accompagne.

    Curieusement, lorsque la pente se raidit, à hauteur des premiers myrtilliers, framboisiers et autres rhododendrons, le silence se fait. Comme par hasard,  il n’est plus question de raconter ses souvenirs de vacances. Spontanément, deux groupes se forment. Celui des alpinistes, mené par un Joël très affûté et celui des… plagistes qui sentent bon le sable chaud. Bref, il y a ceux qui se sont gavés de randos vers  les sommets tout l’été, et ceux qui ont passé leur temps à déguster des glaces, des crêpes et des beignets (aucun nom ne sera cité).

    A l’orée du bois, le charme de la montagne opère et le bruit des sonnailles sur l’estive se joint maintenant au murmure du ruisseau. Nous arrivons à l’étang bleu et il n’y a personne. Luxe, calme et volupté… S’agissant de la couleur qui est plutôt d’un vert sombre, il semble, selon les spécialistes, que cette couleur et ces algues résultent de l’action d’un petit poisson, d’une dizaine de centimètres au plus : le vairon. En effet, si ces algues sont là, cela veut dire que les organismes – zooplanctons ou petits crustacés – qui normalement les mangent sont en train de disparaître. Et s’ils disparaissent, c’est parce qu’ils sont mangés par les vairons…(nul doute que les pêcheurs ne sont certainement pas d’accord avec cette hypothèse).

    Après avoir apprécié la beauté du lieu, le guide propose à ceux et celles qui le souhaitent de monter au col de Couillate, à 1961 mètres d’altitude. Il est vrai que la vue là-haut est superbe, à la fois sur le Pic voisin du Peyroutet (2165 mètres), mais surtout sur la chaîne des Pyrénées. Nous avons également la possibilité d’admirer les étangs de Courbière (étang Bleu bien entendu, étang Long, étang des Rives et l’étang du Tirou).

    Lorsque tout le monde se regroupe afin d’aller déjeuner à proximité de l’étang long, nous avons droit à une séquence émotion. En effet, un des éléments de notre équipe, vêtu d’un tee-shirt blanc, trouve original de jouer à cache-cache en guise d’apéritif. Ce délinquant primaire finira par être repéré, et rejoindra le groupe alors que certains viennent de terminer leur… deuxième sieste. Qui plus est, notre individu n’a pas déjeuner et il nous faut supporter son long festin avant de repartir. Heureusement, un patou en liberté, avec un collier anti-ours, nous fait patienter avec ces facéties.

    Le redémarrage intervient sous la surveillance à la fois du patou, qui a certainement décidé de remettre à sa place le mouton blanc (égaré en fin de matinée) en lui mordant les mollets, en cas de récidive… et aussi du Pic des Trois Seigneurs (2199 m) qui doit son nom à la légende selon laquelle les trois seigneurs des vallées de Massat, Vicdessos et Rabat se rencontraient sur son sommet afin de débattre des droits des différentes vallées qu’ils administraient.

    Nous descendons par le cirque d’Embans par un sentier classé dangereux en cas de pluie. Même s’il fait un grand soleil, le guide recommande une grande prudence. En ces instants, nous avons une pensée pour les audacieux porteurs de glace du XIXème siècle. Ces hommes qui ravitaillaient les cafetiers de la vallée et au-delà, de Toulouse. En effet, à l’époque, le fin du fin était la présence d’un glaçon dans son verre d’absinthe, et les amateurs étaient prêts à tout pour s’en procurer, surtout en été. C’est ainsi que les montagnards de la vallée en vinrent à recueillir, de nuit, la neige qui s’accumulait dans le cirque d’Embans. Après plusieurs heures de marche, arrivés sur place, ils découpaient avec une hache un pain de glace que chacun hissait sur ses épaules. Chaque bloc était placé dans un sac de grosse toile et des peaux de moutons isolaient le corps du froid en veillant au bon équilibre du fardeau. Dans la vallée, des charretiers emportaient la glace en la protégeant dans des glacières improvisées faites de paille et de toile, et deux jours et demi après, ils pouvaient ainsi approvisionner les cafetiers Toulousains.

    Arrivés à la cabane d’Embanel et son replat herbeux, il fait très lourd aussi plusieurs d’entre nous rêvent de prendre un bain dans la rivière… Comme l’a dit un auteur très célèbre : l’audace réussit à ceux qui savent profiter des occasions ! Plouf ! Des glaçons, nous en avons dans nos verres à Tarascon, car Paul à la grande gentillesse de nous offrir un pot à l’occasion de son anniversaire (merci à lui). Tous les participants, félicitent le duo Michel BS (pour son guidage sans faute) et son assistante Ghislaine (pour l’organisation impeccable), et les incitent …à recommencer jeudi prochain !

    Jean-Michel