• Photos de michel BS – Paloumère – Oct. 1020

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    ANIMATRICE : GENEVIEVE

  • CR de jp – 29 oct. 2020 – Les Soulanes de Nore – menée par Pierre

    « Portez-vous bien » 

    Durée : 5h

    Km : 15

    Dénivelé : 600m

    La der des der ! Je ne me réfère pas à la guerre de 14-18 bien qu’en novembre, ni ne vais, amis lecteurs,  lister les conflits armés qui depuis un siècle continuent à embraser, régulièrement, inexorablement, le monde des humains, non je veux parler de la dernière randonnée avant… Surprise, nous ne sommes que douze, sept hommes et cinq femmes à répondre présents. Pourtant, ce jeudi, 29 octobre, suite aux annonces du Président, nous avions le droit de nous retrouver pour marcher ensemble. Nous voilà dans une périodes sombre, jusqu’à quand ? J’ai envie de me risquer dans une prédiction : on va nous lâcher la bride pour Noël et Saint Sylvestre – avez-vous noté comme les vacances jouent un rôle primordial alors qu’économie, liens sociaux s’effondrent cruellement ! – et là, on nous annoncera la troisième vague, avec privation de liberté d’aller randonner dans les endroits reculés…

    Pierre avait prévu un RdV au Col de Salettes. Le col est situé dans un de ces triangles chers à notre géographie administrative, no man’s land paumé, reculé, sans village, sans habitat. Nous en connaissons tous, un de ces endroits mythiques de la topologie combinatoire où trois départements se côtoient. Au col de Salettes, ce sont l’Aude, le Tarn et l’Hérault qui se touchent.

    En voiture depuis Toulouse, à la sortie 23 (Carcassonne ouest) il faut traverser Vitalier, Villegly, passer devant les fameux établissements Azalbert, plus de 5 millions de CA, dirigée par Marie-Pierre Le Bastard  puis franchir un croisement aussi dangereux à l’aller qu’au retour ; on traverse ensuite Caunes-Minervois, Citou puis Lespinassière, villages endormis malgré l’heure.

    La brume matinale que l’on apercevait depuis la vallée dans les hauteurs s’est évanouie lorsque nous descendons des voitures. Notre point de départ, la maison forestière de la forêt domaniale des Soulanes de Nore qui regroupe plusieurs secteurs de la Montagne noire, à l’extrémité sud du Massif central. De son point culminant, à 1160 m d’altitude, la forêt descend doucement vers le sud jusqu’aux coteaux du Minervois. La géologie est marquée par des gneiss torturés qui affleurent au niveau des crêtes, souvent occupées par des pelouses d’altitude. Au carrefour d’influences méditerranéennes et montagnardes, la forêt des Soulanes de Nore présente une grande diversité de milieux et de paysages. 

    A travers bois, nous partons vers le sud-est sur la Route Forestière de Rives Hautes. Hêtres et châtaigniers parés des couleurs d’automne, du jaune des écus d’or au rouge orangé, rouge brique et rouge garance. Nous quittons la forêt et plein sud nous atteignons le centre du huit de notre périple. Une descente nous entraîne dans la forêt du Minervois. Un amas de rocher plein soleil accueille notre groupe pour la pause repas. Puis nous devons remonter par des successions de raidillons jusqu’à la crête et ses cairns remarquables, au loin, les grands faucheux d’Éole ; le  retour s’effectue par un chemin parallèle à celui de l’aller.


    A 3 h, nous rejoignons les voitures, ravis d’avoir réussi cette dernière sortie que Pierre a mené avec brio et que nous remercions avec enthousiaste, nous règlons le co-voiturage et en route vers Toulouse avec deux surprises non prévues, les embouteillages à l’entrée de l’autoroute, certainement des quidams partis reconstituer leurs stocks de papier-culs et de pâtes italiennes ou pas et à la sortie Toulouse, après le péage, un nouvel embouteillage, les peureux partis reconstituer leurs stocks de papier-culs et de pâtes italiennes ou pas.

    Merci Pierre

    jp

    Photos 

    PS. Pour moi, le temps du renoncement est là, je n’assure plus, 600m de dénivelé en moyenne montagne me demande un effort insurmontable. Je pense au poème de Paul Fort chanté par Brassens, Le petit cheval,  avant  j’étais devant et aujourd’hui toujours derrière :
    « Il n’y avait jamais de beau temps

    Dans ce pauvre paysage

    Il n’y avait jamais de printemps

    Ni derrière ni devant »