CR de Nicole C. – La Louvière Lauragais le 17 avr. 2018
Ce mardi 17 avril 2018 19 floripédistes se rendent à La Louvière-Lauragais pour rejoindre Serge, Zeila, André R. et Réginald déjà sur place.
La Louvière ? Ce toponyme évoque immédiatement le loup ! « Lubiera, Lobeta, Loberia, Lupparia puis Lalouvière semblent venir du latin lupus, le loup ; en occitan lobatièra, tanière des loups. Cet endroit était-il habité par des loups ? Rien n’est moins sûr. En effet, la graphie lubiera suggère aussi l’occitan lobal et le latin lapis « pierre ». Selon cette dernière hypothèse, La Louvière évoque un site rocailleux en bon accord avec cette région de côteaux.
Avant d’aborder notre boucle de 12 km, nous poussons la porte de l’église. Saint Martin, évangélisateur et évêque de Tours au IV° siècle, en est le saint patron. Cet édifice était une dépendance de l’abbaye de Lagrasse (Aude) et du prieuré de Camon (Ariège – canton de Mirepoix). Cette obédience bénédictine toulousaine et languedocienne est marquée par la présence d’un clocher étonnant. La tour cylindrique porte une cage campanaire en fer forgé soutenant 3 cloches. Une belle restauration intérieure met en valeur des décors peints polychromes.
Dans cette partie du Lauragais, à la frontière de l’Aude et de l’Ariège, nous marchons sur des chemins de crêtes et de vallons, toujours accompagnés par un soleil estival. Un caléidoscope de paysages magnifiques s’étend à perte de vue. La chaîne des Pyrénées aux sommets enneigés contraste avec la blonde marée des colzas et des champs de blé encore vert. Des orchidées sauvages, d’un violet profond, magnifient une pente herbeuse. Le tamier commun ou « herbe aux femmes battues » (dioscorea communis en occitan « réponchon » ou « répountchou » régalera de son goût amer les amateurs d’asperges sauvages.
Nous redescendons vers le village de Marquein. Sur notre chemin, à droite, se dresse le château éponyme flanqué de ses quatre tours d’angle. C’est un des rares châteaux de la renaissance qui porte une date : 1539. Cet édifice est classé monument historique depuis 1972.
Notre ballade enchanteresse se termine par l’anniversaire d’André Rolfo. Nous nous régalons de la copieuse et délicieuse fouasse confectionnée par Paulette son épouse. Le cidre rosé sorti tout frais de la glacière de Réginald étanche notre soif. Décidément, saint Caprais le patron des goinfres est de retour !
Encore une fois, merci Nicole, d’avoir choisi cette ballade où la marche paisible le dispute à la beauté des paysages. À la prochaine !
Nicole C.
Lien vers le château de Marquein
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