CR de Nicole C. – LAC de la GANGUISE – 24 Sept. 2019 – menée par Nicole H.

Ce mardi matin 24 septembre c’est sous la conduite de Nicole accompagnée de Réginald que notre équipe de 16 floripédistes rejoint Françoise M. et Marcel sur le lieu remarquable à plus d’un titre du « Seuil de Naurouze » : ce site mythique se situe sur une double limite à la jonction des départements de l’Aude et de la Haute-Garonne et sur la ligne du partage des eaux entre versants Atlantique sous la protection de Neptune et Méditerranéen sous la protection de Vénus. 

Nos véhicules se sont placés près de l’ancienne minoterie au milieu de ce  site d’eau et de légendes. Une belle vue de l’allée de platanes bicentenaires, les plus beaux de France, sera notre point de départ où le biez (bief) de partage des eaux est le plus haut (altitude de 189,43 mètres à son niveau normal). 

Nous longeons le chemin rectiligne de la Rigole de la Plaine ; les connaissances techniques de Serge absent aujourd’hui nous rappellent que  Pierre-Paul Riquet obtient l’autorisation de creuser la Rigole le 27 mai 1665 ; il terminera les travaux en 1681. La Rigole débute au Pont Crouzet dans la montagne Noire sur la commune de Sorèze où elle capte une partie des eaux du Sor. Après un parcours sinueux de 38 kms la Rigole de la Plaine débouche dans le canal du Midi au seuil de Naurouze. Navigable de Revel à Naurouze elle disposait de « quelques écluses ».

Ceinturé par les eaux, l’ancien bassin octogonal prévu comme bassin de régulation, avait l’inconvénient de se combler trop vite d’alluvions et fut abandonné avant 1750. Aujourd’hui, la Rigole sur sa périphérie nous permet de mesurer son ampleur et de traverser le parc du bassin que Riquet avait prévu de faire. 

Au haut de la butte au loin on aperçoit l’obélisque de 20 mètres érigé en 1825 sur les pierres légendaires de Naurouze (chantées au XIIIe siècle par les troubadours et citées par Nostradamus au XVIe siècle).

Notre équipe s’achemine sur les sentiers en crête. Les éoliennes de Montferrand ponctuent le sillon du Lauragais. Un magnifique panorama s’ouvre sur la Montagne noire et au-delà, les collines de la Piège. 

Alors que les fantomatiques tournesols calcinés ont capitulé sous la débâche du soleil, les champs de sorgho commun s’enorgueillissent de leur plumeaux blancs aux graines rouges orangées. Plus résistante à la sécheresse, écologique et sans gluten cette céréale supplante de plus en plus le maïs dans le sud-ouest.

Avec la météo comme alliée, nous atteignons la retenue artificielle de la Ganguise ou de l’Estrade (nom d’une ferme toute proche) qui forme un magnifique lac de 278 hectares. Le barrage de la Ganguise est situé dans le département de l’Aude sur la rivière éponyme, affluent de l’Hers-Mort, lui-même affluent de la Garonne. Un paysage enchanteur avec ces bordures d’arbres fossilisés immergés dans une eau bleu lagon. C’est dans ce décor insolite au bord de l’eau que nous apprécions notre pique-nique. 

Le chemin du retour nous mène à l’écluse de l’océan où nous attendons gaiement le passage d’une pénichette d’agrément louée par des brésiliens venus découvrir le canal du midi. L’ancienne minoterie de Naurouze où nous avions été si chaleureusement accueillis en février dernier par les anciens propriétaires anglais a fermé définitivement ses portes. Régine B. propose de rejoindre un autre lieu pour prendre un pot. La majestueuse sculpture de Louis XIV veille près de nos véhicules. Nous voilà sur la route en quête d’un établissement ouvert !

C’est au centre de Villefranche de Lauragais que notre équipe s’installe dans un sympathique café. Le succulent cake parfumé au rhum subtilement dosé de Régine B. et les biscuits et chocolat ont accompagné les boissons fraîches offertes par Marie-Martine. Bises et remerciements réitérés pour ton anniversaire Marie-Martine ! 

Un grand merci à Nicole pour cette nouvelle immersion automnale dans l’ambiance enchanteresse du Canal du Midi. 

Nicole C

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