CR de Nicole C.
Ce mardi 17 mai, Jean mène les 17 floripédistes au pays de cocagne, à Azas. Adossé au département du Tarn, situé entre le Frontonnais, le Gaillacois et le Lauragais, ce petit village du « sentier des pays d’en haut » est implanté sur une ligne de crête. Il bénéficie d’un magnifique panorama qui fait penser à la douceur des collines toscanes.
Le petit cimetière sera notre point de départ. L’église Saint-Martin antérieurement située à l’ouest du village, dans « le castelfort » (ancien fort), a été rebâtie au lieu actuel en 1707 sur un terrain cédé par le seigneur d’Azas, Vedelly. Le village peut s’enorgueillir de son clocher-tour à pignons avec ses cinq baies accueillant un joli carillon à cinq cloches.
La tour campanaire du bâtiment qui abritait le presbytère, puis la mairie jusqu’en 1993, supporte une cage campanaire en métal. Les campaniles sont rares dans la région toulousaine ce qui confère un caractère exceptionnel à celui d’Azas.
Les façades de nombreuses maisons dites « de maître » sont magnifiées par des rosiers qui colonisent les murs et émaillent la brique de fuchsia, blanc, corail, parme…
À la sortie du village nous empruntons « la méridienne du pays d’en haut ». Les ruisseaux de Toupiac, Bonnet, du Rigounet et du Prat Vayssière serpentent dans la campagne verdoyante. Ici alternent de vastes espaces cultivés, des bois, des coteaux et des vallons.
Les vagues de blé dur et d’avoine cultivée (avena sativa) ponctuent de blanc nacré le camaïeu de verts du paysage. Les graines des peupliers, prisonnières de leurs légers nuages de bourre cotonneuse, s’égrènent au gré du vent.
La prêle des champs (equisetum arvense) « queue de rat ou de cheval » ou « herbe à récurer » a plus d’un tour dans sa tige. Extrêmement riche en éléments minéraux, la prêle assure une excellente reminéralisation de l’organisme. Elle a souvent été employée comme herbe à récurer usage qu’elle doit à sa teneur en silice et en saponines.
Avec son église, Lugan est sous la protection de saint Blaise, saint médecin invoqué contre les affections de gorge. Une couleuvre à collier juvénile s’initie à la dangereuse traversée de notre chemin de randonnée. Elle nous rappelle les attributs d’Esculape, le bâton autour duquel s’enroule un serpent : le caducée, symbole de la médecine.
La magnifique restauration du pigeonnier de Bélusset, entouré de cyprès, fait notre admiration : la double génoise de la tour carrée de brique rose borde le toit coiffé par un épi de faîtage de couleur verte.
Plus loin, un édifice prestigieux datant de 1851 appartient au domaine privé. Il est entouré d’un mur d’enceinte typique du pays qui clôt un parc classique planté de chênes et de charmes. En ce lieu, des cours de jardinage sont animés par la propriétaire.
Le chemin du retour passe par le sentier de bois Revel. Près d’une maison, un laurier-tin fardé de blanc immaculé contraste avec la symphonie de couleurs vives des coquelicots de Californie.
Le pigeonnier du village au toit pyramidal couronné d’un épi de faîtage fait référence à son riche propriétaire et à la culture du pastel. Depuis l’antiquité, les pigeonniers étaient construits de façon à pouvoir récupérer la fiente. Dans ce territoire il servait de fumure pour les champs de pastel, de chanvre et les terres viticoles.
Ce mardi notre joyeuse équipe s’est mise « au vert », sous la protection de saint Martin plus sage que saint Caprais patron des goinfres… dans l’attente de prochaines festivités !
Un grand merci à Jean pour cette belle ballade. À la prochaine. Nicole C.
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