Ce sont onze Floripèdes déterminés qui se sont engagés ce jeudi 24 octobre pour en découdre avec le Pic de l’Arraing sous la houlette de Geneviève.
C’est de Balacet, charmant petit village de 25 âmes situé à 931 m d’altitude dans la vallée de Biros, que nous amorçons d’entrée la rando par une pente bien prononcée qui ne va pas s’adoucir jusqu’au sommet, mais à cœur vaillant rien d’impossible et tout nous engage à filer d’un bon train : il fait beau, le paysage est superbe, magnifié par une lumière automnale qui fait ressortir les reliefs.
Tout au long de notre ascension nous apprécions la beauté des monts ariégeois qui nous dominent du haut de leurs presque 3000 m et depuis les 1674 m du pic d’Arraing atteint à 11 h 30 nous pouvons contempler des sommets réputés tels le Crabère, le Maubermé et le Valier côté glacier ce dernier présentant les caractéristiques suivantes :
· C’est le plus oriental de la chaine des Pyrénées soit le dernier avant la Méditerranée
· le plus isolé de la chaine (le plus proche glacier est celui de l’Aneto à 40 km)
· le plus difficile et dangereux d’accès des Pyrénées
· l’unique glacier du département de l’Ariège
· le seul qui se trouve dans un massif sous les 3000 m
· c’est l’un des plus petits glaciers de la chaine des Pyrénées (1.8 ha) mais le seul qui ne semble pas régresser…
Après avoir admiré le paysage tant sur la plaine que sur la montagne, déjeuné et lézardé un bon moment au sommet Geneviève reprend la tête de la marche pour nous entraîner sur un beau et confortable sentier en corniche vers la carrière de marbre d’Uchentein / Balacet située à 1215 m d’altitude. Le site est magnifique et les vestiges restés sur place interrogent sur les conditions d’exploitation : chaque bloc de marbre (rose veiné de vert) devait peser entre 6 et 14 tonnes et il fallait les descendre à Balacet (265m de descente en dénivelé négatif) en utilisant des câbles d’aciers, des rondins de bois savonnés, et plus tard sur un chariot retenu par un câble à Uchentein. Ils étaient ensuite transportés dans l’Hérault pour y être débités et polis et compte tenu de leur très grande qualité, exportés dans le monde entier.
Cela valait bien le détour …Nous reprenons ensuite la descente qui s’effectue avec précaution, et reprenons les voitures jusqu’à Castillon pour un pot bien mérité après 730 m de dénivelé pour 8.5 kms, pot offert par Michel H. heureux d’arroser sa nouvelle voiture ! Merci Michel et merci Geneviève, cette journée fut un régal !
Ghislaine
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