CR de J.Michel – Noailhac (Tarn) – le 20/02/2025 – menée par Pierre D.

CR de Jean-Michel – Noailhac (Tarn) – le 20/02/2025 – menée par Pierre D.

Dans la vie, c’est comme au rugby, « il vaut toujours mieux donner que recevoir… » Cette phrase, qui ne manque pas de piquant, a été prononcée par le Pape du rugby, un certain abbé Pistre, apôtre de l’ovalie, ancien rugbyman du SC Albi, curé de Noailhac de 1946 à sa mort, en 1981. La légende indique que les horaires des vêpres étaient adaptés en fonction des horaires des matchs…

Nous sommes 9 Floripèdes (5 chanoinesses, 4 sacristains) sur le parking de Noailhac, à papoter… tout en nous préparant. Il est 9h au clocher de l’église, lorsque Pierre, notre guide du jour, donne le signal du départ. Précédés par trois magnifiques chiens, nous attaquons le chemin vers Saint Jacques de Compostelle….Puis, rapidement nous nous dirigeons vers un point de vue donnant sur l’église et le cimetière du village, dominés par la montagne noire sous un beau ciel bleu.

Après avoir croisé les trois bergers blancs, qui retournent chez eux, nous déambulons sur un chemin splendide au milieu d’une forêt de sapins. Il fait un temps merveilleux pour randonner et les oiseaux s’en donnent à cœur joie. A Prades, le chemin est bordé par des amas de grosses roches qui nous rappellent que nous ne sommes pas très loin du Sidobre. Une pause pour s’alimenter et se rafraîchir nous permet d’admirer au loin le pic de Nore, qui émerge au-dessus de fins nuages.

S’apercevant soudainement qu’il est entouré de montagnardes gourmandes de dénivelés, le guide, sortant de sa zone de confort, nous fait plonger dans un profond ravin. Tout en bas, point de pont de singe, mais de grosses pierres qui nous permettent de franchir le ruisseau. Bizarrement, de l’autre côté la pente est longue et rude, aussi la sueur commence à perler sur nos fronts.

Vers midi, le guide est stressé. Il veut à tout prix trouver l’endroit idéal pour le pique-nique. Finalement, il réussit son pari. Nous nous installons sur un talus accueillant, avec une belle vue sur la campagne environnante qui commence à prendre des couleurs printanières. A la fin du repas, un débat démocratique s’instaure. Très facilement, Pierre, rusé comme un renard, arrive à convaincre son auditoire de passer à la deuxième improvisation de la journée, tout en omettant de signaler les éventuelles difficultés engendrées par un tel exercice. Lors du redémarrage, notre roublard s’amuse de sa performance réussie et envisage même de se lancer dans la politique.

Cependant, sans doute tourneboulé par un tel succès, il se fait berner par Bernard qui insiste pour aller à la Borie….Heureusement, Michel BS, flairant l’impasse, remet tout le monde sur le droit chemin. Un peu déboussolé, notre guide va changer de méthode au carrefour suivant. En effet, à Boissezon, un éboulement important nous barre la route, mais comme notre homme parle le Tarnais couramment, il consulte les indigènes, afin de vérifier la direction à prendre.

C’est donc sans encombre, avec un peu de bitume… et quelques quolibets, que le guide est tout heureux de nous ramener à notre point de départ, après 17km pour 500m de dénivelé. Pour trouver le chemin du bistrot à Soual, là tout va bien. Bernard, sans autre raison que de vouloir nous faire plaisir, nous offre un rafraîchissement bienvenu (merci à lui). Quant au guide, il est félicité car il s’est comporté comme un demi-d ‘ouverture de grand talent en dirigeant, animant et éclairant le jeu de la première à la dernière minute sur les sentiers. Il sait donner et… recevoir. Sa réputation est toute faite, il est le Pape… de l’improvisation !

Jean-Michel

Il reste 2 commentaires Aller aux commentaires

  1. Ghislaine /

    C’est ce qui s’appelle un retour en forme, comment rivaliser avec une telle prose ! …et merci à Pierre qui très démocratiquement a convié sa troupe à délibérer sur la route à suivre !

  2. Fiorelli /

    Bravo Jean Michel pour ton superbe compte-rendu !
    Belle prose et humour au rendez-vous

Laisser un commentaire