CR de Jean-Michel – Damiatte (Tarn) – le 6/03/2025 – menée par JM.

CR de Jean-Michel – Damiatte (Tarn) – le 6/03/2025 – menée par JM.

Le village de Damiatte a été fondé en 1295 par Jean de Montfort (seigneur de Castres-en-Albigeois de 1270 à 1300), afin de regrouper  les hommes de sa terre d’Albigeois. Cette bastide a pour origine Damiette, ville et port d’Egypte, connu grâce aux Croisades, que l’on écrivait Damiatta au XIII° siècle. À la suite d’un vœu, Louis IX, dit Saint Louis, décide de reprendre aux Infidèles le tombeau du Christ. Embarqué à Aigues-Mortes en 1248, il se dirige vers l’Égypte, dans l’intention de vaincre d’abord les musulmans du Caire et de gagner ensuite la Palestine. La flotte arrive en vue de Damiette. Sitôt débarqués, les Français envahissent la ville (le 6 juin 1249).

L’expédition du jour à Damiatte relève d’une ambition beaucoup plus mesurée… Un vent de liberté nous a poussés vers ces horizons boisés où  nous espérons juste prendre l’air et recueillir quelques miettes de bien-être. Nous sommes 13 Floripèdes (8 biches, 5 perdreaux) sur le parking proche de la mairie, avec un vent qui décoiffe. Après avoir donné les principales caractéristiques de la rando du jour, un petit nouveau dans la fonction d’animateur met tout le monde sur les rails, en traversant un passage à niveau. Le type est assez sympathique, mais jusque-là, on le savait davantage capable de tenir la plume (encore que…) plutôt que la boussole !

Après avoir dépassé le panneau indiquant « sentier de la capelle, 20 kilomètres, 5 heures », nous longeons le plan d’eau Saint Charles. Arrivés au carpodrome, les discussions redoublent. Personne n’a l’intention de rester muet comme une carpe en cet endroit, comme tout le long du chemin d’ailleurs. Nous dépassons un joli pigeonnier et déambulons maintenant sur un sentier remarquable au milieu d’une chênaie qui nous emmène tout droit à la ferme de Bourias. Des figurines confectionnées à l’aide de vieux pots et autres matériaux nous interpellent un peu. En revanche, les abords soignés et fleuris de ces bâtisses forcent l’admiration.

Plus loin, les chemins, qui nous font découvrir un paysage vallonné tacheté de gros mimosas en fleurs, sont absolument merveilleux. Dans le bois, un chevreuil  bondit sans demander son reste. Un raidillon un peu sévère nous amène à Bel air. Ici pas de soucis de ventilation ou d’air vicié. On ne risque pas de moisir ou de sentir le renfermé diront quelques Floripèdes blagueurs. Quelques élégantes vont tenter de se cramponner à leur chapeau, afin de limiter les dégâts sur leur mise en plis. Le guide précise que s’il se plie aux volontés de ses dames, pour autant, le remboursement des frais de coiffure ne sera pas de mise.

Sur les conseils de Pierre D, le grand spécialiste de l’improvisation (voir épisode précédent), l’animateur stagiaire propose, démocratiquement, une petite variante pleine de charme, afin de se rendre à l’église de la capelle. Peu après, nous nous arrêtons longuement afin d’admirer un pigeonnier en tous points remarquable posé sur quatre piliers, la caisse repose sur quatre poutres en chêne, elles-mêmes en appui direct sans fixation sur les piliers. Même les piliers des Floripèdes (qui en ont vu d’autres), sont impressionnés.

Arrivés à En Auriol, l’apprenti guide ne fait pas le mariole. En effet, il a tout misé sur cet endroit pour la pause casse-croute. Il trouve que le lieu est accueillant, mais ne sait pas si ses congénères vont  eux aussi apprécier. Finalement, le « jeunot » évitera d’être jeté à l’eau, car le talus ensoleillé, avec vue sur un plan d’eau où les canards cancanent, fait l’unanimité. A la fin du repas, René à l’amabilité de dispenser, à qui veut bien l’entendre, un cours magistral sur les bases de la lecture d’une carte IGN et l’utilisation de la boussole tous azimuts…! Deux petits moineaux de l’année sont particulièrement attentifs aux explications fournies.

Le redémarrage s’effectue en douceur, alors que le vent rugit de plus en plus. Les zones «à découvert» sont maintenant très redoutées. Il n’y a pas que les arbres qui souffrent, les chevelures aussi. Arrivés à Damiatte, nous dégustons une boisson (offerte par un aspirant) à l’auberge de l’Agout. Tout le monde goûte ces instants, dans ce café authentique, après avoir parcouru 21 km et 500 mètres de dénivelé. Sénèque écrivait « il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ». Pas de problème pour nous, dès le matin, notre objectif, c’était… le bistrot !

Jean-Michel

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  1. Joël / Auteur du Post

    « Nous sommes 13 Floripèdes (8 biches, 5 perdreaux) sur le parking »

    Pour avoir traité de Biches et de Perdreaux tes camarades de randonnée tu seras convoqué au tribunal de la bien-pensance que tu ne sembles pas avoir assimilée!
    jg

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