Par essence, aux Floripèdes on ne manque ni de gaz, ni de carburant. Toutefois, se disant qu’au train où vont les choses toutes les randonneuses et tous les randonneurs vont se retrouver à côté de leurs pompes, Geneviève, l’une des locomotives de l’association, a décidé de changer le train-train habituel. Total, aujourd’hui, nous prenons le train en marche en direction de Rabastens, et ça ce n’est pas ordinaire, c’est même plutôt super !
La contrôleuse et le contrôleur SNCF nous souhaitent une belle rando à la sortie de la rame automotrice du Train Express Régional à destination de Carmaux. Les 11 Floripèdes (8 michelines et 3 TGV) traversent la ville de Rabastens. Nous empruntons ensuite le chemin de la boucle de Saint-Martin au milieu des champs de luzerne et des vignes aux feuilles arborant des couleurs vertes et or, presque sur le point de passer au rouge.
Au sommet d’un raidillon, nous faisons une halte à la coquette chapelle de Saint-Martin de Mours (ou d’amours, c’est selon) sous un ciel plus gris que bleu et une température idéale pour un mois d’octobre. De vallons en coteaux nous marchons sur des chemins faciles le long des vignes. Soudain, Jean nous montre un beau lièvre qui file à toute vitesse poursuivi par deux jeunes chiens. Heureusement pour nous aucun chasseur ne pointe le bout de son fusil.
Alors que nous marchons à un train de sénateur.., tout à coup, la faim commence à se faire sentir. Répondant à un « toc toc » à sa fenêtre, un vieux monsieur un peu décrépit (grand collectionneur de voitures) nous propose gentiment le prêt de son jardin composé, outre de beaux arbres, de bancs, d’une table en pierre et de petits murets accueillants. Avant que nous ne repartions, il précise que si parmi nous une veuve est intéressée, elle peut rester avec lui et ne sera pas malheureuse… Le dévouement aux Floripèdes ayant tout de même ses limites, nous repartons, avec toutes nos dames !
Plus loin, nous faisons le tour du joli lac des Auzerals où le reflet des peupliers se noie dans l’onde verte. Après avoir dépassé la chapelle de Guidal, les guides nous offrent un splendide chemin enherbé, qui se déroule comme un long ruban, d’abord entre des labours, puis au milieu des vignes et enfin des jardins.
Geneviève et Marie-Martine nous proposent une portion du GR 46 afin de terminer cette rando sympa. Elles ont réalisé un sans-faute (bravo à toutes les deux). Les 18 km accomplis, nous buvons un coup offert par Françoise M (merci à elle) puis, après avoir jeté un œil à la mairie installée dans un ancien prieuré, nous prenons la direction de la gare.
Dans la salle d’attente rénovée, Jean est dans son élément. Il est absolument incollable. Un vrai boute-en-train ce Jean. Nous avons droit à un historique très intéressant des voies ferrées de la région et des trains en général. De mauvaises élèves confondent le quai A et le quai B, il a donc fort à faire…pour les remettre sur les rails !
Jean-Michel
Rabastens, destination d’octobre :
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