CR de jp – Albas en Corbières
Qual va a Albas se’n torna pas
Dix huit Floripèdes se retrouvent au fin fond des profonds corbières, au parking du plan d’eau, en contrebas d’Albas. Au nord, on aperçoit le petit village languedocien et un synclinal qui se détache caressé par le soleil levant, magnifique ; se dépêcher de prendre la photo car cela ne durera pas !
Deux boucles à parcourir parfaitement documentées et balisées : » La randonnée du géologue » (Une merveille géologique à ne pas manquer) au menu du matin et » Autour du Bouichas » (Randonner dans les terres rouges entre garrigue et forêt !) après la pause pique-nique.
Je ne me sens pas le courage de recopier les descriptifs détaillés trouvés sur le site d’Albas, je vous invite à cliquez sur ces liens et à lire les articles, vous en saurez autant que notre guide Bernard (merci cher Bernard de nous avoir emmené dans ces lieux reculés, chargés de l’histoire de la naissance de nos Pyrénées, tu as pris le risque de nous conduire dans un village au risque de perdre 17 Floripèdes si on en croit le dicton : « Qual va a Albas se’n torna pas ») :
. http://www.albas-corbieres.fr/content/la-rando-du-géologue
. http://www.albas-corbieres.fr/content/autour-du-bouichas
Moi aussi, je prends le risque : en ces périodes bouleversées par les gilets jaunes, proposer un compte rendu de randonnées sans parler de la randonnée peut se voir censurer ! Par contre, si vous souhaitez un CR sérieux qui parle de pierres et de Place Vendôme, j’ai trouvé celui de Julien : http://gilbertjullien.kazeo.com/le-sentier-geologique-d-albas-aude-a120392956.
Moi, j’aime ces paysages de garrigues, de terres rouges, de cañons encaissés et mystérieux, de sous-bois de chênes verts énigmatiques, de ces vignes perdues au milieu de nulle part, de ces roches, schistes, molasses, grès, calcaires, de ces sources improbables, j’m ces odeurs, ces couleurs ; en y vagabondant, on s’attend à tout moment à y croiser nos ancêtres chasseurs de sangliers ou éleveurs de vigne. On aperçoit les villageois qui charroient les sacs de blés au moulin puis, le meunier et sa meule ayant fait leur travail, qui redescendent au village la farine. Tout cette activité, dans le brouhahas, la bonne humeur, les rires, les chansons.
Il parait que dans le massif des Corbières, dans cette région aride, la seule activité agricole possible serait la culture de la vigne qui remonterait au 11ème siècle avant Jésus-Christ. L’appellation corbières est en volume la première du Languedoc et la quatrième de France. Les cépages, le Carignan, il donne au vin son caractère, sa charpente, sa solidité, le Syrah forme des vins colorés, sombres, charnus, riches, développant des arômes de violette vers des notes poivrées ou fumées, le Grenache noir, il amène de la finesse et de la souplesse, enfin le Mourvèdre fort de son potentiel tannique et de son pouvoir antioxydant. Albas est une commune française ayant l’autorisation de produire les vins d’appellations suivantes, l’Aude, le Corbières, le Languedoc, le Le Pays Cathare, le Pays d’Oc, la Vallée du Paradis. Excusez du peu !
Nous avons déjeuné au croisement des deux randonnées en profitant du soleil, le regard fixé sur la queue de dinosaure face à nous dont chaque vertèbre fossilisée se détache fièrement, en dégustant un vin du Gers perdu dans ces Corbières.
le synclinal
Après 18 km et 800 mètres de dénivelé, nous retrouvons le parking du plan d’eau pile poil avant une ondée bénéfique pour la vigne mais fâcheuse pour se déchausser. Le paiement du co-voiturage et la dégustation du marbré de Christiane se font vite fait bien fait au bord de la route.
Retour sur Toulouse sans encombre, heureux de cette journée sous le soleil et les entrées maritimes méditerrannéennes.
jp
Randos voisines :
Après ce compte rendu élogieux, vite du mauvais temps pour revenir au plus tôt
dans ces paysages magnifiques que sont les Corbières (déjà une rando sous le
coude : BOUISSE !!!)
Merci JP pour ce compte rendu qui allie précision, documentation et poésie, et merci à Bernard pour ce super plan B ! Ces Corbières sont une véritable pépite dont on ne revient jamais déçu; un petit bémol toutefois, l’absence de bistrot ouvert dans ces coins reculés, mais cela n’entache en rien le bon souvenir de cette journée !