CR de jp – Randonnée 2 jours 4 et 5 octobre 2017 « Naucelle »

CR de jp – Randonnée 2 jours les 4 et 5 octobre 2017 – « Naucelle » 

 

1er jour : Rignac – Belcastel – Rignac menée par Bernard

L’Aveyron paré de couleurs automnales nous fait fête, soleil et bonne humeur sont au rendez-vous de ces deux jours que vont partager 29 Floripèdes. Banal dirons certains, chance pour les autres. Quand on sait que les dates ont été choisies six mois plutôt, que la veille et la fin de semaine ont été pluvieuses, on apprécie le flair des organisateurs. Qu’ils soient remerciés pour l’organisation, les lieux, les dates !

Toulouse-Rignac en voiture c’est 160km.

On a eu un peu de retard à l’allumage mais tout rentre très vite dans l’ordre et à 10h notre troupe traverse la zone humide de Maymac puis se dirige vers le Roc d’Anglars et son Fort. Au dessus de la grotte du Lourdou, ce fort probablement du 5ème, est composé d’un système de fortification d’environ vingt mètres de diamètre, perché à 50 mètres à pic sur la rivière. Constructions diverses, plates-formes et fossés faisaient de cet ensemble un poste de défense très efficace. Il protégeait la vallée de l’Aveyron et a servi plus tard de poste avancé à la forteresse de Belcastel (Belacastel ne veux pas dire Beau château mais château de guerre) où nous arrivons à l’heure du déjeuner. Les tables de pique nique face à l’Aveyron et à un des plus beaux villages de France nous attendent. Nous sommes émerveillés par les maisons en pierre de pays aux toitures de lauzes qui s’étagent aux pieds du château fort, lui-même magnifiquement restauré dans le respect de son architecture originelle par Fernand Pouillon, célèbre architecte. En guise de digestion, Bernard nous entraîne à la recherche des Chaises du seigneur que l’on finit par trouver, au milieu du rocher de Roquecante ; ces sièges taillés à même le schiste dateraient du XVIème siècle.

   

Notre ballade se poursuit, alternant bois et vallées. Nos poches se remplissent de châtaigne faute de cèpes ! On retrouve la zone humide traversée le matin et nos voitures pour rejoindre Naucelle, et La Maison des Cent Vallées.

Adèle, Marie-Martine et jp fêtent leur anniversaire (Rappel, «  tous les hommes naissent égaux MAIS les meilleurs naissent en septembre »), gaieté et ambiance ! Repas que certains trouveront médiocres malgré le piment improbable de certaines conversations insolites et étranges.

Naucelle by night et nuit dans des chambres confortables.

19km – dénivelé : 480m. – durée 6h50

2ème jour : NaucelleSauveterre de Rouergue – Naucelle – menée par Marie-Martine

Une dizaine de mordus salue le lever du soleil avec Qi Cong et Taï Chi.

Nous visitons Naucelle, quelques vestiges des fortifications avec la porte des Anglais (XVème siècle) et l’église Saint-Martin construite en 1254 par les religieux de Bonnecombe. L’édifice renferme un mobilier intéressant : crucifixion et statues anciennes en bois polychrome, tabernacle d’un retable du 17ème, et un grand orgue fabriqué dans l’atelier de Jean DALDOSSO, à Gimont dans le Gers. (1999). L’aspect médiéval du village demeure à travers la place aux arcades et des maisons à colombages (XVème). Autour du bourg on peut encore admirer quelques vestiges des fortifications avec la Porte des Anglais (XVème siècle) et les deux tours flanquant l’église Saint-Martin.

Le pays des cent vallées porte bien son nom, descentes et remontées cassent les pattes des plus fragiles. Arrêt visite et déjeuner à Sauveterre de Rouergue. Michel nous apprend ce que sont les Sauveté (Sauveterre, Salvetat) Les sauvetés ont d’abord une fonction colonisatrice et de mise en valeur des terres. Lieu d’asile placé sous le contrôle d’une abbaye, d’un monastère ou d’un prieuré, elles deviennent au XIe siècle un lieu franc où l’immunité de l’individu est respectée. Considérées comme un prolongement permanent de la trêve de Dieu, elles offrent aux populations, à leurs biens et au travail de la terre la « securitas », en frappant d’anathème ceux qui la brisent. Le patrimoine est remarquable : plan en damier organisé et hiérarchisé regroupant des lots d’habitations autour d’une grande place, collégiale Saint Christophe.

   

Fin de la randonnée sans problème.

16km – dénivelé : 520m. – durée 7h30

 

Deux journées où nous avons partagés des moments légers au cœur de la France profonde, au cœur de la campagne, loin des villes et de leurs embarras.

Floripèdes, nous n’avons pas besoin des montagnes du Tibet chères à Matthieu Ricard pour trouver notre cohérence. Émotion après émotion, jour après jour, comment expliquer qu’en dépit du brouhaha du monde, du tohu-bohu des médias, des tumultes du terrorisme, des guerres, des actes de folies, du désenchantement de la politique, une trentaine de Floripèdes, pas jeunes jeunes, donne du sens à leur vie, prennent plaisir à marcher ensemble, à éprouver les mêmes efforts avec joie ?

Admirer un chêne, chouchouter une châtaigne, s’émerveiller d’un rayon de soleil dans un sous-bois, sentir les vibrations d’une bastide, caresser un mur de pierre, s’enthousiasmer pour une vieille enseigne, une antique machine, s’extasier sur une vieille porte…

Albert Einstein a dit « En tant qu’êtres humains, nous avons été dotés de ce qu’il faut d’intelligence pour nous rendre compte à quel point celle-ci est inappropriée face à l’existence. »

 jp

 

 

 

Il reste 2 commentaires Aller aux commentaires

  1. Jean-Pierre / Auteur du Post

    Merci Michel
    Tu as raison de rectifier… ton laïus car je ne n’ai fait que transcrire tes dires : avant le 5 octobre, j’ignorai ce qu’était une Sauveté.
    Amitiés

  2. Michel Pouget /

    bravo JP pour ton récit de notre périple autour de Naucelle et de ta belle conclusion !
    Permet moi de rectifier un point : Sauveterre, comme son nom ne l’indique pas, n’est pas une sauveté (lieu d’asile fondé le plus souvent par l’Église, au XI° et XII° siècles), mais une bastide, c’est-à-dire une ville fondée au XIII° ou XIV° siècle par l’autorité politique (le sénéchal du Rouergue au nom de Philippe le Hardi dans le cas de Sauveterre de Rouergue).

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