» Les sanglots longs / Des violons / De l’automne / Blessent mon cœur / D’une langueur monotone. » Paul Verlaine
J’imagine que Victor-Lévy Beaulieu, écrivain québécois, accompagnait hier douze Floripèdes dans un coin de l’Aude : « Ce qu’il y a parfois de beau avec l’automne, c’est lorsque le matin se lève après une semaine de pluie, de vent et brouillard et que tout l’espace, brutalement, semble se gorger de soleil. » Victor-Lévy Beaulieu
C’était le cas, une magnifique journée de fin octobre gorgée de soleil, pour 18 km et environ 900m de dénivelé dans les plus beaux recoins de la Montagne Noire ! la Cascade de Cubserviès et la Chapelle Saint-Sernin, la croix de Vallièle et la Chapelle Saint-André, Roquefère, village millénaire. Avant la croisade contre les Cathares le village appartenait aux seigneurs de Cabaret, défenseurs de la Montagne noire qui capitulèrent devant les troupes de Simon de Montfort. Les seigneurs de Cabaret toléraient, et même protégeaient la religion cathare. Après leur capitulation, Roquefère passa donc aux mains de la couronne de France.
Une roche farouche à l’aspect feuilleté, lisse et aux reflets dorés nous accompagne sur ce circuit au cœur de la Montagne Noire : le schiste façonne château, fermes, maisons, clochers, ponts, lavoirs, murets, sentiers.
Le matin nous montons plus de la moitié du dénivelé prévu jusqu’à la crête de Ventajous ; en quittant les sous-bois nous découvrons les plaines carcassonnaises au sud ; devant les champs d’éoliennes, nous bifurquons vers l’est puis descendons vers Cubserviès ; au hameau, nous admirons la cascade haut-perchée, plus de 90 m de haut et bien vivante ! Après avoir dépassé une zone de travaux forestiers, nous découvrons, égarée et rêveuse, la Chapelle St-Sernin, qui semble-t-il, protège les randonneurs et cache quelques vieilles traditions honorant d’anciens cultes. L’édifice est caractéristique des petites églises rurales de style roman ; si nous avions pu entrer dans l’église, nous aurions lu « DIANAI » gravé sur la pierre de l’autel aménagé à partir d’une stèle gallo-romaine dédiée à Diane.
Petit tour dans le petit cimetière encore utilisé qui jouxte la chapelle.
Longue descente par lo Camin de la ceba jusqu’à La Bastide au milieu des châtaigniers. Halte repas dans une ferme perdue et abandonnée.
A La Bastide, nous allons voir la chapelle Saint André et partons sans réfléchir vers le sud et un cul de sac !
Après un retour sur nos pas, nous montons à gauche vers le rocher de Vallièle puis suivons un sentier en corniche qui conduit la moitié du groupe vers Roquefère. L’autre moitié a birfurqué sur la route. Avant de retourner au parking des randonneurs, Bernard, toujours entreprenant, réussit à convaincre Dame Sire de Cabaret de nous ouvrir son auberge pour fêter l’anniversaire de Jacques, le groupe les remercient tous les trois. Cette dame, d’abord bougonnante, nous vanter sa table, ses repas, ses menus où cochonnailles le disputent aux cochons et cochonnes. A la broche ou plancha ? Il nous faudra venir les tester !
Bernard se rappelle être déjà venu ici avec Jean en mars 2014 ; avec le pot chez Dame Sire.
Merci Ghislaine pour tous ces moments parfaits !
jp
Beau CR JP
Moi aussi j’ai ramassé des châtaignes ; et des noix, sur la route, dans le village !
Quelle loi appliquée ?
Adèle a une opinion tranchée… de propriétaire !
Un article trouvé sur la toile qui donne quelques explications :
https://www.ladepeche.fr/article/2000/09/30/80210-la-tentation-des-fruits-defendus.html
À suivre
Superbe compte-rendu ! Il y manque juste la récolte des châtaignes (pour ma part 2 kg, merci à Solange qui m’a rempli les poches) uniquement sur les chemins … juste avant que nous prenions connaissance des panneaux d’interdiction de ramassage dans toute la commune et même sur les chemins, sous peine de PV !!! Mea culpa pour avoir retardé le groupe, mais pas pour avoir enfreint le règlement 😉
Mireille