Pour la 1ère rando de 2021 joyeuses retrouvailles à Mancioux , commune de l’unité urbaine de Boussens, située sur le canal de Saint-Martory et à la confluence de la Garonne avec la Noue, dans le Comminges, à 21 km au nord-est de Saint-Gaudens. La gelée blanche nous accompagne tout le long du trajet depuis Toulouse et embellit les paysages que nous traversons. Au cours de la rando le panorama sur la chaine des Pyrénées bien enneigées nous enchantera une fois de plus.
En fin de matinée, après avoir évité une meute de chiens très excités, heureusement plus ou moins enfermés, nous longeons un enclos où paissent une demi-douzaine d’ânes. L’un d’entre nous accueille en bréant bruyamment et longuement, puis voyant que nous ne réagissons guère, poursuit de ses assiduités une congénère qui l’envoie balader au moyen de ruades répétées, violentes et déterminées. Une belle leçon d’autodéfense !
Traversée de la Noue aux abords d’un moulin à eau fortifié (1515) qui appartenait à l’ordre de Malte. Pique-nique rapide en raison de la température proche de zéro dans un pré timidement ensoleillé, non loin de Laffitte-Toupière (1) … Juste le temps pour moi de tester involontairement la clôture électrique contre laquelle je pose mes bâtons… Aïe ! Michel B. fera la même expérience avant de repartir, m’expliquant ensuite que l’électrificateur produit des impulsions de plusieurs milliers de volts, mais d’une durée inférieure à une milliseconde, ce qui me rassure sur l’état de mon cerveau !
Agréables sous-bois alternent avec chemins à découvert, nous empruntons un étonnant sentier en corniche sécurisé avec une main courante : les affleurements rocheux du Courmatoué. Sur les crêtes on peut observer une végétation subméditerranéenne caractéristique de ce massif vieux de 65 Ma, né de la poussée des Pyrénées. En chemin, nous croisons quelques poèmes ou citations connus ou inconnus des « Amis du verbe » (association locale) inscrits sur de grands panneaux transparents.
Retour vers la Garonne. Nous nous croyons arrivés, mais un rampaillou d’1,5 km nous attend encore pour atteindre le château de Montpezat (XIIIe s.) dont les ruines sont admirablement campées sur une colline de 416 m dominant la Garonne. Construit au XIè par la famille Montpezat, il contrôlait, face au château de Roquefort le passage par la vallée de la Garonne. Nous ne voyons qu’une partie de l’enceinte de murs crénelés, et redescendons à Mancioux.
Tiens, nous avons parcouru 19 km et 750 m de dénivelé, plus que prévu n’est-ce pas Bernard ? Mais nous nous sentons régénérés par ce bon bol d’air et cette rando variée. En ces temps de Covid c’est l’une des rares activités sportives et amicales qui nous sont permises ! Merci Bernard.
Mireille
- (1) Étymologie de ce drôle de nom : l’ancienne expression latine petra ficta, pour une pierre façonnée, sculptée, désigne d’anciennes bornes de limite de territoire ou des jalons sur des routes. L’évolution fitta, ou hitta en gascon, a donné Lahitte Toupière qui rappelle un lieu de production de poterie. Du gascon La Hita (du latin petra ficta = pierre sculptée servant de borne limite) et topièra (atelier de poterie) .
Bravo Mireille pour ce compte-rendu vivant et excellemment écrit, cela me console (un peu) d’avoir loupé rando cause cas contact (damned !)