21 floripèdes au départ d’Engomer attaquent la montée en direction d’Agert. Environ une heure plus tard, surprise, une partie de cache-cache s’engage. On s’éparpille, on se dissémine, mais on se cache si bien qu’on se perd complètement de vue … Au bout d’une demi-heure, on s’appelle au téléphone, on siffle, on crie, mais le réseau ne passe pas, les voix et les sifflets non plus. Philippe, n’écoutant que son courage, redescend même presque jusqu’aux voitures (Il pourra afficher le double de dénivelé à son compteur personnel !) Enfin on se retrouve. Il ne manque personne. On ne veut pas savoir qui a gagné et qui a perdu ! Mais voilà qu’un peu plus tard, il nous est proposé un autre jeu. Il s’agit de retrouver le chemin à travers les broussailles, les taillis, les ronces, les barbelés. On rampe, on s’aplatit, on s’égratigne, ça rappelle les camps scouts. Miracle, le chemin est découvert ! On siffle la fin de la partie !
Après un pique-nique réparateur dans un pré dominant la vallée de Balagué, avec vue sur les monts ariégeois enneigés à l’horizon, nous reprenons le sentier. La vue plongeante sur le village de Balagué nous enchante. Dommage qu’un hélico qui nous a déjà assourdis pendant le pique-nique continue ses rotations bruyantes !
Situé à l’extrémité de la vallée, à 650 m d’altitude, Balagué possède des maisons pittoresques, combinant le bois et la pierre dont les plans sont en L. Cette disposition protège la cour et les balcons des intempéries venant de l’ouest ou du nord. Les balcons servaient essentiellement au séchage des récoltes. Le four à pain de forme semi-sphérique, placé en extérieur des murs, avance en encorbellement. Son église romane ferme l’extrémité Ouest du village. Un cadran solaire pare son mur Sud et nous donne l’heure le temps d’un furtif rayon de soleil. Le « travail à ferrer » les bœufs ou chevaux a été bien conservé.
Balagué a accueilli en1982, le tournage du film de Daniel Vigne : Le Retour de Martin Guerre (avec Nathalie Baye et Gérard Depardieu) qui se déroule au XVIème siècle.
Au dessus du village, sur une butte, les ruines de la Tour elliptique Sainte-Catherine, visibles de très loin, nous attendent. Ce sont les seuls vestiges d’une fortification de grande ampleur datant du XIIème siècle. Sous la tour se trouve une grotte qui porte le même nom. Autrefois aménagée par le CNRS, elle est maintenant devenue dangereuse.
Nous regagnons le parking sous le soleil enfin levé. Pas de bar ouvert. Assoiffés par ce parcours plein d’imprévus, nous achetons quelques boissons à l’épicerie bio d’Engomer.
Merci à Geneviève pour cette très jolie rando animée dans tous les sens du terme !
Mireille
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