Les facteurs sont à l’honneur ces temps-ci. L’itinéraire d’aujourd’hui m’a semblé particulièrement complexe, serpentant, virant, contournant les champs caillouteux, les prés et les vignes, les plantations de chênes truffiers, obliquant dans les sentiers, traversant de nombreuses routes.
Petits extraits du descriptif : Prendre à gauche le chemin en lacets qui longe une petite plantation de jeunes arbres (il y en a partout) et descendre en traversant bois et champs… plus tard, tourner à l’angle d’un taillis (véridique), bifurquer à gauche avant d’atteindre les maisons, partir sur le chemin herbeux qui rejoint le hameau de Lieur. Le traverser et atteindre la Rd 25 (route menant à Villeneuve sur Vère), prendre à gauche, faire environ 50 m et bifurquer à droite sur le chemin. 400 m plus loin, à la patte d’oie, monter à droite jusqu’au point culminant offrant un beau point de vue sur Villeneuve sur Vère et les alentours. Descendre à gauche le long d’une vigne pour rejoindre un carrefour de chemins et prendre à droite jusqu’à la route. Au niveau du virage suivant, partir à droite sur un chemin en lisière de bois qui longe des vignes, l’emprunter sur 500 m. après une parcelle non boisée.
Et pourquoi ne pas prendre à gauche après le 15ème peuplier, traverser la vigne à la 10ème rangée ou tourner après avoir franchi le bouquet de pissenlits ou la grosse pierre ? J’ai compris pourquoi la rando était qualifiée de « difficile » car le dénivelé était de 400 m et les km affichaient 21 au compteur.
Pauvres facteurs d’antan qui, en plus de leur grosse sacoche, devaient se munir d’une chaine d’arpenteur, d’une boussole, d’un curvimètre, d’un podomètre, etc…
Coup de chapeau à Marie-Martine pour nous avoir fait un sans faute dans cet imbroglio de chemins, routes, carrefours et sentiers. Il lui a fallu une bonne dose de concentration… et sans doute l’aide du GPS ? Il me semble que Régine B. l’avait accompagnée pour reconnaître la rando. Il ne faut peut-être pas chercher plus loin l’origine de ses méchantes migraines !
Nous étions donc à nouveau dans le gaillacois, sur le causse cordais, à quelques kms de Cesteyrols, le fief de Colette. Point de départ : Villeneuve sur Vère, bastide du XIIIème siècle fondée par Déodat Alaman, qui conserve de cette époque de belles maisons de pierre très blanche, comme l’ancienne résidence des évêques d’Albi, près de la mairie sur la grande place du bourg. Au milieu de la place, on ne peut ignorer cet édifice original (voir la photo sur le blog) qui ressemble à un pigeonnier sur 4 piliers, dont on aurait comblé les espaces avec le même appareil. C’était le poids public et la grosse sculpture d’une truffe rappelle la fête annuelle le 1er dimanche de février. Sur le parcours, nous avons traversé le village de Milhavet, longé la distillerie Castan, rejoint les hameaux de Pradals, de Lobre, de Lieur. Du coup j’ai oublié l’endroit où nous avons pique-niqué. Solange saura le dire puisque nous y avons rencontré une de ses amies avec sa petite fille.
Un peu de « culturel » pour finir : Michel J. nous apprend que les petits plants semés dans 1 rang de vigne sur 2, les féveroles, ont la faculté d’assimiler l’azote gazeux de l’air et de le fixer sur ses propres racines constituant ainsi ses propres réserves. A la fin du printemps, juste avant la floraison, la plante est broyée puis mélangée au sol après avoir l’avoir fait sécher préalablement pour éviter les phénomènes de pourrissement dans le sol. De plus, la féverole aura aéré le sol, de part son système racinaire important. Ainsi le respect du sol et l’esthétique vont de pair.
Pot offert par Jean-Paul pour son anniversaire au sympathique café « Atipyc » de Marssac. Et avant-goût de Noël avec le délicieux pain d’épice alsacien de Solange. Merci à tous les deux et à M-M. pour cette très agréable rando ensoleillée.
Mireille
INFORMATIONS de Martine
Pour faire suite à la randonnée jeudi dernier 5 décembre, je souhaite apporter une info.
Le 1er dimanche du mois de février (pour 2020, le 2), le syndicat des trufficultures du Tarn organise la foire aux truffes à Villeneuve/Vère.
De nombreux vendeurs nous proposent leur récolte, et on peut se faire plaisir pour un prix raisonnable ; en effet une truffe de la taille d’un gros abricot ne pèse pas plus de 50 grammes.
La truffe se conserve très bien au congélateur, et il n’y a plus qu’à la râper au dessus d’une assiette de pommes de terre en salade, de pâtes à la crème, ou sur une tranche de pain beurré.
Sur place, on peut se régaler avec l’omelette truffée, et quelques producteurs proposent noix, ail, miel, pâtisseries, etc,…
Martine
Compte rendu désopilant mais je ne suis pas sûr que ta proposition de topo fasse l’unanimité. Nous en parlerons lors d’une réunion du bureau puis au CA puis à l’AG!
Pour le suis cancre que je suis en botanique et qui confond les peupliers et les chênes ainsi que les pissenlits et les laitues… les risques de s’égarer sont considérablement accrus!
Merci pour ce superbe compte rendu. Cerise sur le gâteau les 21 K m ont été « avalés » en un petit peu plus de 5H de marche effective soit un peu plus de 4 K m/H !