La chance sourit aux audacieux… décrète Michel J. pour nous encourager alors que nous roulons vers l’Aude sous des seaux d’eau.
Petit effectif pour ce jeudi annoncé très pluvieux sur toute la France, excepté le pourtour méditerranéen. Cinq courageux floripèdes sont cependant décidés à découvrir le sentier du facteur contre vents et marées.
« C’est ma tournée, je vous invite », nous dit-il sur le 1er panneau d’information au départ du sentier, à Talairan. Tout au long de cet itinéraire,10 panneaux d’interprétation nous donnent rendez-vous avec Lapinet, Emile et Emilie, les chevaux de trait, la vie pastorale, la chasse, la vigne, bref le quotidien des habitants de la région, vivant quasiment en autarcie, du temps (même pas un siècle) où il parcourait la campagne. Etaient-ils plus malheureux qu’aujourd’hui ? « Pauvres peut-être, mais malheureux non, je ne crois pas », nous assure l’auteur des panneaux. A méditer !
Nous démarrons sous une petite pluie qui ne dure pas longtemps. Nous parcourons des zones de garrigue (ça sent le thym, le romarin, le ciste) et de ravins, longeons des vignes aux couleurs automnales magnifiques, empruntons des chemins bordés d’arbousiers, de buis, de chênes-verts, traversons des vergers de guignes, d’amandiers, des oliveraies. Au passage nous découvrons un puits, quelques ruines de la métairie de Saint Eugène, la cabane de Loulou, vieille bergerie, l’ancien domaine viticole de Treviac.
Nous ne nous « ventrouillerons » pas dans la boue comme les sangliers de l’époque ! Le pique-nique sera à peine arrosé, le vin réconfortant de Michel BS coule plus généreusement dans nos timbales !
Après 17 km et 350 m. de dénivelé, nous clôturons cette belle rando par un pot au café de Saint Laurent de Cabrerisse.
Merci à Pierre de nous avoir permis de rendre hommage aux anciens, à ce passé rural… que nous avons un peu connu !
Mireille
Laisser un commentaire