19 floripèdes se retrouvent sur la belle place de Montolieu, au pied de l’Eglise Saint André, 13ème siècle, maintes fois remaniée jusqu’au 19ème.
A partir de ce gros bourg pittoresque perché sur les contreforts de la Montagne Noire, au milieu des vignes du Cabardès, René a prévu de faire 2 boucles, dont le terrain, les paysages et la végétation sont assez contrastés. Celle de la chapelle Saint Roch (entourée de quelques cyprès plusieurs fois centenaires) traverse les plateaux calcaires typiques du piémont sud de la Montagne Noire. Malheureusement une brume épaisse nous empêche d’admirer la vue environnante.
Petite contrariété : nous sommes obligés de raccourcir notre périple, un propriétaire ayant sérieusement et solidement clôturé son terrain. Sur une bonne longueur, on a tout juste la place de circuler entre deux rangées de grillage très serrés, très hauts et très oppressants. On se croirait à Buchenwald ou Auschwitz !
Pique nique en plein soleil adossés aux rouleaux de paille.
Nous revenons au village le temps d’aller sur la place de l’Espérou où nous découvrons les maisons construites au bord d’un ravin vertigineux au fond duquel coule le Dure.
Et nous repartons pour la boucle des Moulins de la Dure. Situées au Nord de Montolieu, les gorges de la Dure et de l’Alzeau convergent et se rencontrent presque sculptant l’éperon sur lequel s’implante le village. Le soleil ayant chassé la brume depuis la fin de la matinée, nous pouvons admirer le panorama sur les Pyrénées.
Mais Montolieu a aussi une d’histoire : L’abbaye bénédictine Saint-Jean-Baptiste qui exerça une influence profonde sur cette localité est fondée vers 800 par l’abbé Olémond, sur la terre de Valseguier, qui deviendra Monte-Oulieu (Mont des Oliviers) en 1146.
Les eaux de la Dure, chargées de schiste, ayant la propriété de dessuinter la laine des moutons, on y installe très tôt des moulins à foulons : la laine sera intégralement traitée ici pour être transformée en draps (tissu). A la fin du XVIIIè une vingtaine de moulins font de Montolieu un centre industriel de 1ère importance. Une Manufacture royale est fondée à cette époque. Le village vit de l’eau et de la laine. Ces activités ne résistèrent pas à la modernisation de la fin du XXè, mais Montolieu trouvera en 1990 un nouvel essor avec le Village du livre, créé à l’initiative de Michel Braibant, relieur. Une quinzaine de librairies de livres anciens, neufs ou d’occasion, le Musée des Arts et Métiers du Livre, des galeries d’art, des artisans d’art, des musées, une bibliothèque ont redonné vie à ce village pittoresque, mais pas trop « léché » !
La visite plus approfondie de cette bibliothèque géante dont les ruelles sont des travées et les boutiques des salles aux multiples rangées de livres, sera pour une prochaine fois !
Cette rando tranquille, 16 km et 400 m de dénivelé, se termine par un pot à la terrasse d’un café. Nous ignorons encore que ce sera le dernier, sine die, puisqu’en raison de la Covid 19 les consignes gouvernementales imposeront la fermeture des bars à partir du 13 octobre.
Merci René pour cette belle journée d’automne.
Mireille
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