Josiane avait raison… cette fois-ci encore nous peinons à trouver le lieu du rv : le parking du cimetière, qui n’est pas à coté de l’église, ce serait trop simple. Heureusement nous ne sommes que 3 voitures pour 11 floripèdes et nous nous croisons en train de nous chercher. Nous nous donnons un autre rv à la salle des fêtes… qui se révèle être un gymnase servant aussi de marché dominical ! Bon, ça fera l’affaire, nous nous garons, tout va bien.
Nous démarrons le circuit de Blaye, larges chemins qui nous mènent d’un plateau à des fonds de vallées, avec quelques montées et descentes, 420 m de dénivelé. Et voilà que Jean repère un tas de ferraille dans un fourré : il n’hésite pas une seconde, c’est une moissonneuse-lieuse Mc Cormick-Deering, pourtant sérieusement désintégrée ! Bravo Jean, pour ta science toujours intacte !
Nous passons ensuite à coté de l’ancien four du hameau de Blaye, puis Larroque, Flottes. Mais où sommes-nous ? Trespoux-Rassiels, jamais entendu parler, moi qui ai vécu à Cahors, qu’es aco ?
L’histoire de ce village caussenard, à 6 km au sud-ouest de Cahors, rejoint celle des puissantes familles bourgeoises de Cahors enrichies par le grand commerce médiéval. Un caorsin du nom de Guillaume de Lard acheta en 1255 pour la forte somme de 6000 sols caorsins le terroir de l’actuelle commune à la famille noble mais désargentée des Rassiels. Le nom de Trespoux vient quant à lui de l’occitan « as tres poux » en référence aux 3 puits encadrant le bourg et destinés à alimenter les habitants en eau si rare et si précieuse sur le causse.
C’est sur le plateau calcaire, à environ 300 mètres au-dessus de la rivière Lot, qu’était autrefois implantée la majeure partie du vignoble de Cahors. Il y a cent ans, le moindre coteau favorablement exposé était couvert de vignes. Dévastées à la fin du XIXème par le phylloxera, celles-ci ne trouvèrent pas de successeur capable d’assurer la subsistance des paysans. Aujourd’hui, la vigne s’est principalement implantée dans la vallée du Lot. Le causse est resté moins cultivé mais le Cahors qui y est élevé est tout aussi digne d’intérêt
.On dirait vraiment que nous avons abusé de ce fameux nectar pour accompagner notre pique-nique dans le bois dit du merle ! Ni vin, ni chant de merle, mais un insupportable aboiement du chien de la propriété voisine…qui nous laisse enfin digérer et faire la sieste au soleil ! (voir photo)Nous finissons la boucle en traversant des forêts fantasmagoriques, pleines de lichens et de mousse.
Et terminons cette belle journée ensoleillée à la terrasse du café-restaurant-tabac-presse-épicerie du village. C’est l’anniversaire de René qui nous offre un pot bien apprécié après 18 km de marche. Merci pour tout !!!
Mireille T.
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