CR de Nicole C. – Belberaud
Nous sommes 25 ce mardi 15 janvier à prendre la direction de Belberaud, petite commune située sur la rive droite de l’Hers-Mort où Michel, Nicole, Réginald, Serge et Zeila nous y attendent.
Le soleil a chassé l’amertume des jours d’hiver, la lune gibbeuse opalescente ponctue l’azur ; c’est donc sous un ciel bleu que nous prenons le chemin en crête. Les paysages reprennent quelques couleurs. Les labours se dorent ventre au soleil en attendant les premières semences. Nous marchons sur les chemins de terre piquetée de flaques avant de rejoindre le paisible sous-bois. L’odeur de l’humus et du lichen humide embaume l’air. A la sortie du bois, notre attentionné Pierre se transforme en ascenseur humain pour aider la plupart d’entre nous à franchir un petit fossé pentu. Seul le valeureux Michel B. choisit de ne pas verrouiller son bras et a donc franchi seul l’obstacle !
Au sommet d’un arbre déplumé par le froid, trône un nid de frelon asiatique désaffecté en cette période : Les frelons quittent leur nid pour s’abriter du froid dans des trous et fissures, les nids se détruisent d’eux-mêmes avec les intempéries et parfois deux hivers sont nécessaires pour qu’ils disparaissent complètement.
Sur la colline dominant le village nous laissons le cimetière à sa quiétude sous la protection de la vierge de mission pour nous attarder devant l’église Saint-Jean-Baptiste. De l’ancienne église romane, subsiste le portail de pierre. Mais la plus grande partie de l’édifice est de style gothique. Construite au XIIesiècle et relevée de ses ruines après les guerres de religion, le clocher mur est remplacé par un clocher polygonal au XIXesiècle par l’architecte Auguste Delort. L’abside est bâtie sur un plan pentagonal caractéristique des églises de la région. Le presbytère et la sacristie y sont adossés. Une balustrade de brique rose couronne la gracieuse pièce montée du clocher, surmonté de sa flèche octogonale. Le beau portail roman situé au nord sous un porche attire immédiatement notre attention. Il est formé de quatre colonnes de pierre reposant sur un soubassement et portant chacune un chapiteau sculpté de décors aux formes massivement traitées en haut-relief et chargées de sens. Sur les corbeilles de gauche à droite peuvent être examinés :
- Le supplice de l’avare serrant sa bourse sur son cœur entre deux monstres lui dévorant la tête,
- Une corbeille à feuillage gras et refendu de type corinthien à deux rangs de feuilles et une volute d’angle placée au centre de la corbeille,
- La luxure dont deux démons arrachent le sexe à l’aide d’une fourche,
- Le péché originel avec Adam et Eve. L’arbre de la connaissance et au centre le serpent présentant la pomme à Eve.
Les tailloirs sont ornés de motifs floraux.
Nous quittons ce beau sanctuaire isolé pour remonter vers le village par un très agréable chemin herbeux longeant le ruisseau de Passet.
Notre magnifique échappée se termine par la traditionnelle distribution de fruits secs et biscuits.
Un grand merci à Marie-Jo pour le baptême de sa première randonnée parrainé par René. A la prochaine !
Nicole C.
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