1ère de la saison 2024-2025
12 floripèdes – 10 km – 208 m de dénivelé
Nicole nous ouvre une fenêtre sur la Basse Ariège, autour de Gaillac-Toulza, limitrophe du département de l’Ariège, à 40 km au sud de Toulouse. Le village est construit en bordure du ruisseau de Calers affluent de l’Ariège. Dans un cadre verdoyant à proximité des grands axes routiers, nos véhicules prennent place sur le parking Canto Coucut (nous n’avons pas entendu son chant !).
Nous voilà en route vers Saint-Quirc, petit village ariégeois en vue de sa réputée forêt communale. Après la traversée du paisible village, la fine brumisation qui n’est pas désagréable cesse. Nous cheminons au cœur de cette forêt de 42 hectares aux essences variées qui fait l’objet d’une gestion durable. Des coupes annuelles sont programmées avec l’accord de l’Office National des Forêts.
La forêt communale est composée de 54% de chêne sessile, 28% d’eucalyptus, 12% de chêne rouge, 4% de robinier (faux acacia) et 2% de châtaignier. Comme le noyer, dès sa naissance il élimine la concurrence en produisant des toxines qui empêchent la germination des autres espèces à leur pied ! Impressionnants par leur majesté, les troncs dévêtus arborent une couleur gris perle ponctué de sépia. Chaque année, l’eucalyptus s’écorce en larges lambeaux afin de retrouver une nouvelle jeunesse ! Originaire d’Australie, on compte plus d’une centaine d’espèces complexes à identifier. C’est un arbre qui peut atteindre une 100 mètres de haut. Grâce à sa croissance rapide, il est utilisé pour le reboisement et en papeterie. Les feuilles servent à la fabrication d’une huile essentielle aux vertus médicinales bien connues : désinfectantes, décongestionnantes et antiseptiques des voies respiratoires. Son bois dur et résistant, est idéal pour aménager les ports, construire des quais ou des ponts ; apprécié en charpente maritime, il s’utilise aussi pour la fabrication de traverses de chemins de fer et de pilotis. De nos jours, il fait référence pour le mobilier de jardin. Assoiffé permanent, l’eucalyptus se plante particulièrement en zone marécageuse afin de les assainir.
Après le franchissement de quelques raidillons, nous arpentons des sentiers herbeux ponctués de haies de magnifiques prunelliers épine noire « prunus spinosa ». Dès les premières gelées, il faudra se frotter aux rameaux bordés de piquants de l’épine noire pour cueillir ce petit fruit bleuâtre pruineux, au goût âpre afin de produire un alcool renommé et de délicieuses liqueurs. Attention ! les piqûres d’épines noires ont la réputation d’être dangereuses, à l’origine d’infections aussi bien chez l’homme que chez les animaux.
De magnifiques tournesols s’inclinent sur notre passage et marquent la fin du périple.
Merci Nicole ! Nous avons été enchantés de cette randonnée de rentrée, présage d’une belle saison !
A la prochaine !
Nicole C.
Merci Nicole pour ce compte rendu très éducatif
Tu me fais découvrir beaucoup de choses ignorées jusqu’à présent
Tant mieux si c’est l’ONF qui gère cette forêt
J’avais été tellement désolée et un peu en colère quand, lors de la reconnaissance, j’avais vu ce que j’avais jugé comme une déforestation
C’est vrai, très belle balade qui nous a fait du bien