Ce mardi 23 mars nous sommes 32 à nous retrouver au sommet d’une motte féodale du Xème ou XIème siècle recouvrant les fondations d’un ancien château fort. Ici s’élève l’église Saint-Martin des XVIIème et XIXème siècles. Son traditionnel clocher-mur du Lauragais creusé de trois baies abrite trois cloches bien conservées.
Un vaste parking désert accueille largement nos véhicules… pas du tout ! Nous voilà délogés…il faut faire place nette, des obsèques doivent se dérouler dans l’après-midi. Nous « déménageons » nos voitures dans le pré voisin et repartons tranquillement sur le chemin… Que nenni ! Après quelques mètres, un riverain nous demande de libérer définitivement le parking et le pré ! C’est tout étonnés que nous regardons passer la caravane de nos véhicules suivant sagement le riverain qui guide les chauffeurs vers sa propriété. Quelle équipée ! Nous nous retrouvons enfin pour entamer notre boucle du Dagour.
Une douce chaleur de mars et un ciel lumineux nous accompagnent sur des chemins qui font du toboggan entre coteaux « serres » et vallons. Le contre jour colore en vert fluo les champs de jeunes pousses de blé. Quelques arbres enveloppés de lichens safranés n’ont pas encore ressentis le souffle du printemps. Les pâquerettes robustes (Bellis perennis) elles, savent qu’il n’est plus très loin, elles se pâment au soleil.
Le débordement d’un lac de retenue donne des airs de palétuviers aux peupliers décharnés qui baignent leurs troncs dans un miroir d’eau grise opalescente. Plus loin, deux chevaux esseulés offrent leurs chanfreins aux caresses de deux floripédistes… gare à la clôture électrique !
À Saussens nous faisons halte devant la fontaine miraculeuse de Notre-Dame. C’est un lieu de pèlerinage fréquenté. Michel B. nous en livre l’histoire légendaire : « Poursuivi par une bande de sarrasins, un soldat blessé et épuisé, se trouva seul au bas du coteau. Une belle et noble dame tenant un enfant dans ses bras lui apparut. La dame (la Vierge Marie) invita le soldat à se désaltérer et à laver ses blessures dans la source. Soulagé et même guéri, il rejoignit dès lors le gros de sa troupe pour repartir au combat ». En ce lieu, de belles touffes de lathrée clandestine nous émerveillent par l’originalité de leurs fleurs aux couleurs lumineuses violet pourpre. Elles cachent bien leur jeu. Nées avec la montée de sève du début du printemps elles enfoncent leur réseau racinaire très développé dans les racines de l’arbre hôte afin de sucer la sève dont elles se nourrissent. Le rhizome imposant peut atteindre plusieurs kilos. Nous laissons le lieu à sa quiétude pour prendre le chemin de James (Occitan Jammes commune de Prunet sur la carte Cassini) en direction du chemin des Crabos (Occitan crabol haut de coteau). Quelques raidillons de plus et nous arrivons devant la jolie toulousaine bien entretenue du sympathique couple qui a offert un parking à nos véhicule. La boucle est bouclée ! Merci à Michel B.
Nicole C.
La lathrée clandestine - Lathræa clandestina La fontaine miraculeuse du vallon d’Isoule
Merci Nicole pour ton commentaire historique et poétique qui vient de me faire revivre ma rando de reprise.
Merci à Michel pour cette rando inédite tout y était, les amies et amis,
le paysage, les grimpettes, le soleil et la douceur de la brise.
A bientôt sur d’autres chemins.
Je souhaite dire à tous les lecteurs que les groupes sont limités à 6 personnes maximum (encadrant compris,).
https://www.ffrandonnee.fr/s-informer/actualites/nouvelles-mesures-applicables-a-la-pratique-sportive-au-16-janvier-2021
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