Ce mardi 15 septembre, Nicole a choisi de mener 20 floripédistes dans le sud toulousain, à Rieumes. Le nom de la commune vient probablement du gaulois rigo magus « le marché sur l’éperon » qui évoque la vocation marchande du lieu ou de « remeddum » puis « reumis » et également « remedominus » ce qui signifie « Saint Rémy », du nom des moines qui défrichaient ce site au Xe siècle. C’est à partir de ce temps que Rieumes entre dans l’histoire écrite. Le nom de « remeddum » apparait dans un écrit qui le définit comme un alleu (terre libre ne relevant d’aucun seigneur et exempte de tous devoirs féodaux, y compris de droits de mutation), appartenant au Comte de Rouergue.
Pendant des siècles, les Rieumois prenaient l’eau aux sources fontaines du sud de la ville. Les épidémies de choléra du XIXe siècle et surtout la grande fièvre typhoïde de 1880 allaient mettre ces pratiques en cause. Les particuliers devaient creuser des puits profonds qui atteignaient de nouvelles nappes. Il fallait aussi alimenter les abreuvoirs pour le bétail des foires et les chevaux de ville. En 1884, la municipalité décide de construire deux châteaux d’eau. Afin d’élever de 55 m l’eau pompée dans La Bure, les ingénieurs portent leur choix sur une éolienne et une machine à vapeur. Le tout est achevé en 1896 comme en témoigne la belle pierre sculptée aux armes de Rieumes : « D’or au compas de gueules en chevron ouvert ». Le compas, choisi par l’héraldiste royal d’Hozier pour son armorial de 1696 remplace les armoiries anciennes « d’azur à un mont de sable dans une rivière d’argent, sommée d’un château d’or en ruine ». Le thème du compas, unique en France correspondrait à l’importance des confréries artisanales compagnonniques liées aux métiers du bois générés par l’importance des forêts locales.
Notre joyeuse équipe, d’un pas alerte, gagne le quartier de Gratte-cul à l’ouest de la ville. Il tient son nom des baies de cynorrhodons (gratte-cul – aux multiples vertus médicinales – : baies rouges, faux fruit du rosier dont les sommités donnent le poil à gratter). La présence de ces arbustes rappelle que nous sommes sur les anciennes limites du massif forestier primitif de Bouconne. La zone boisée de Rieumes était très importante avant les défrichements dévastateurs opérés dans les années 1830. Pendant la seconde guerre mondiale, et notamment en 1944, elle abritera le « Maquis de Rieumes ».
Aujourd’hui la Bure traîne ses maigres eaux sur un lit de galets assoiffés. Les géantes futaies de hêtres, frênes et charmes abritent de leurs frondaisons, chênes rouges et cornouillers.
Notre rafraichissante traversée du massif forestier se termine… C’est devenu une coutume : le mardi ont fait bombance ! Les « petits mollets » possède « grand gosier » : ils ressemblent à ces hordes de loups qui parcouraient l’espace forestier. Les voilà descendus sur la place du Foirail. On fête en effet, les anniversaires de Sylvie, Alain et Michel B. Sylvie nous régale de ses désormais fameux cannelés et florentins ; Alain offre un panier de délicieux cookies confectionnés en famille le matin même et un cageot de chasselas merveilleusement sucré. Michel fait sauter moult bouchons de Limoux rosé et de cidre. Bienvenue à Claudette nouvelle floripédiste !
Merci Nicole pour cette belle ballade forestière ombragée qui nous a ravis. A la prochaine.
Nicole C.
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