Ce mardi 5 mars René donne rendez-vous au 20 floripédistes à Vallègue où nous retrouvons Serge et Zeila, sous la protection de l’église Saint-Etienne. Malgré son style néogothique, sa construction sur l’ancien emplacement de l’ancienne chapelle du château est relativement récente : 1897, achevée en 1902 et peaufinée par la pose de l’horloge en 1907. La cloche centrale fut remplacée en 1956 par une plus petite. Les plus anciens racontent avec beaucoup d’humour que la précédente fut fêlée à la suite d’une utilisation trop intense et soutenue afin de fêter le départ de l’ancien curé peu apprécié des fidèles.
Le nom de Vallègue trouve son origine dans l’occitan « valéga » issu de l’association bal-valescarpement rocheux, hauteur, et du suffixe ega . Le site d’implantation du village, sa fonction économique, son nom et son blason est lié au travail de la terre céréalière propre au Lauragais. La signification réelle du blason « D’or au croissant de sable » reste encore à déterminer. Dans l’iconographie catholique, Marie est souvent représentée selon la description de l’apocalypse « avec un croissant de lune sous ses pieds ».Un croissant correspond à une paroisse. Ainsi le village de Vallègue fondé par l’archevêque de Toulouse a choisi le plus simple. Ce village fut mis probablement sous la protection initiale de la Vierge Marie.
Le château médiéval de Vallègue est la partie la mieux préservée de l’ancien village fortifié. Aujourd’hui propriété privée, bien entretenu, il est répertorié en chambres d’hôtes.
La douce chaleur de mars chasse l’amertume des après-midi d’hiver et ravive notre ardeur. La ballade débute le long des larges berges du paisible lac de huit hectares propice à la promenade. Un artiste a illuminé de blanc les haies d’aubépines (crataegus) en fleurs. Les arbrisseaux parés encore de leurs lichens safranés se couvrent de jeunes feuilles vert tendre. Quelques timides pervenches (vinca pervinca de vincere = vaincre) émaillent le fond d’un talus de leurs coroles d’un magnifique bleu tirant sur le mauve. Elles permettent en effet de vaincre de nombreux maux. Un lièvre ne reconnait pas la meute de floripédistes et c’est serein qu’il détalera pour nous laisser le passage. Notre belle ballade aérienne aux paysages variés sera ponctuée par une courte traversée d’une parcelle labourée, avant de reprendre les larges et magnifiques sentiers.
Nous rejoignons nos véhicules enchantés par ce bel après-midi de marche. Mille mercis à René pour le choix de ce parcours qu’un soleil printanier a magnifié.
L’absence de Réginald nous prive de photos qui auraient illustré cette belle promenade du mardi.
A la prochaine.
Nicole C.
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