Le mardi 17 septembre, le programme présenté par Bernard était de relier à partir du lac d’Aubert (2155 m) le Col de Madamète (2646 m au col de la Hourquette d’Aubert (2498 m) en passant le lac Nere . C’est une marche de plus 5 heures mais nous avons la journée devant nous.
La montée au col nécessite de marcher dans les habituels éboulis pyrénéens, ce qui va disperser le groupe au rythme de chacun pour se retrouver au sommet avec une vue magnifique de chaque côté sur les lacs qui défilent en cascade.
Et là 2 défis se présentent : le temps et le temps.
Les nuages s’amoncellent et nous n’avons fait qu’1/5ème du chemin. Et de plus, le pic de Madamète cône dressé juste devant nous, semble une étape un peu rebutante. 9 d’entre nous décident cependant de continuer, André, Bernard, Christine, Ghislaine, Hélène, Joël, Paul et Robert. Les autres vont redescendre au point de départ.
L’ascension est plus facile qu’elle n’en a l’air, et c’est en 25 minutes que nous atteignons le sommet, photo oblige au pied du gros cairn, la vue de 360 degrés, sublime sur les cartes postales est un peu tronquée sur le massif de Néouvielle couvert de nuages mais Christine nous confirme que c’était magnifique dimanche dernier. Nous avons quand même une belle vue sur les lacs et laquettes. Evidemment nous aurions pu nous faciliter la tâche en nous dispensant de ces 150 mètres de dénivelé en plus, mais on est montagnard ou on ne l’est pas, et la vue même bouchée valait bien quelques pas supplémentaires.
La descente sur le lac dans la caillasse n’est pas des plus agréables, et de plus Robert, toujours pressé, a pensé gagner quelques mètres en faisant une culbute spectaculaire, ce qui n’était pas forcément un bon plan, mais plus de peur que de mal, l’hélico gratuit ce sera pour une autre fois !
Nous atteignons le lac Negre juste à l’heure du déjeuner, endroit parfait au sein de ce massif qui se mire dans les eaux claires. En plus de la vue, nous savourons sachets de chips, ou toute autre mixture, celle d’André, raviolis froids, étant la plus ragoutante. Et nous voilà fin prêts pour un tour de lac bucolique, enfin presque ! Parce qu’en fait le chemin est un pierrier de 500 mètres, et l’artisan qui l’a conçu a plus pensé aux isards, aux marmottes et pourquoi pas au Dahu qu’à nous autres, pauvres humains, qui avons dû faire des acrobaties pour éviter l’entorse ou plus. Certains sont cependant meilleurs que moi dans cet exercice, qu’ont-ils été dans une autre vie ?
Bref nous sommes arrivés sains et saufs au pied du deuxième col, celui de la Hourquette d’Aubert, prêts à affronter la montée, qui du bas, il faut bien le dire, nous semble une vraie montagne à franchir. Quelques cafouillages de gps sur la direction à prendre, 3 vaillants partent à droite en descente (bof !) pour mieux remonter et le reste de l’équipe, sous la conduite de Christine, décide de virer plus à gauche pour trouver un chemin qui nous évitera quelques mètres de dénivelé. Pari gagné. Cependant nous avons encore une longue, longue montée pour atteindre le col, mais au pied du Néouvielle, ça n’a pas de prix, d’autant que la météo nous permet enfin de contempler cette chaîne mythique. La plupart du chemin est en lacets, presqu’une promenade de santé au vu de ce que venons de traverser au bord du lac et une dame marmotte, bien grasse pour affronter l’hiver, a daigné se montrer à certains d’entre ous. Autre surprise au col, nous sommes accueillis par Michel, le Péruvien porteur de cartes. Encore une fois, nous admirons le chapelet de lacs, bleus cette fois-ci, quelqu’un de nous ayant dû prier pour qu’il ne pleuve pas et fut exaucé.
La descente est sans surprise et nous arrivons au parking dans les temps.
Ce fut dur mais ce fut bien et les défis des temps a été relevé et gagné.
Viva les Floripèdes.
Hélène
Ci dessous photo de Georges
Un grand MERCI Hélène pour ce charmant et amusant compte-rendu, je confirme la facilité du sachet de raviolis froids est à éviter, burp !