Semaine itinérante La Roya
Du samedi 13 au vendredi 19 mai 2017
- Bonjour chers auditeurs de Radio Floripèdes, je suis en compagnie de Marie-Martine pour parler de votre rituelle semaine printanière, le fameux « raid » ; sachez que j’accompagnerai le groupe toute cette semaine pour raconter son périple ; chère Marie-Martine, comment cette année avez-vous choisi cet endroit loin de Toulouse qui vous contraint à utiliser l’avion ?
- Bonjour à tous, ce choix s’est fait de façon naturelle, nous avions épuisé la Catalogne et nous recherchions un lieu aussi magique que la Sierra de Guara ou la Serra de Montsant, la Vallée de La Roya est naturellement apparue ; dans le département des Alpes-Maritimes, cette vallée constitue une zone frontalière complexe, à l’extrême Sud-Est de la France. Le cours de ce fleuve côtier, de 50 km environ, est orienté Nord/Sud. Il prend sa source à près de 2000 mètres d’altitude dans le massif du Mercantour, à proximité de la frontière avec le Piémont et la Ligurie italiennes, et se jette dans la Méditerranée à Ventimiglia en Ligurie occidentale. La Roya arrose une dizaine de villages (du Nord au Sud : Tende, St-Dalmas-de-Tende, La Brigue, Fontan, Saorge, Breil-sur-Roya, Olivetta-san-Michele, Airole, Trucco et la ville de Ventimiglia. Le rattachement de cette vallée à la France date de 1860 puis de 1947 : on espère y trouver un parfum d’Italie ! Certes nous prenons l’avion mais le vrai voyage, c’est le train des Merveilles, n’est ce pas Jean ?
- Qui vous accompagne ?
- Trois couples, Christiane et Bernard, Claudine et Jean-Paul, Jacqueline et Gilbert, quatre filles, Geneviève, Marie-Odile, Mireille et moi et un garçon, jp
- Cette composition n’a-t-elle pas créé de problèmes pour l’hébergement ?
- Aux Floripèdes, nos efforts portent sur les solutions, donc je vous réponds clairement, aucune difficulté.
- Vous avez à déplorer quelques petits riens ?
- Nous ne sommes pas très nombreux, Isabelle et André se sont désistés. Et nous regrettons très vivement les absences des deux Michel, d’Adèle et Georges, de Josiane, de Jean-François. Nous leur souhaitons de retrouver rapidement la forme et espérons leur retour dans notre groupe l’année prochaine ;
- Justement qu’envisagez vous pour la prochaine saison?
- C’est trop tôt pour en parler, cependant, compte tenu du vieillissement de la population nous explorons un périple de huit jours au Bois de Limayrac ; si les retraites sont revalorisées, nous pourrions proposer un séjour à La Réunion, royaume des randonneurs ! Vous savez, cette année électorale passe par le renouvellement du bureau, donc attendons.
- Je vous remercie et avant de nous retrouver dans le chemin de fer Nice-Tende, je vous abandonne en écoutant Hugues, « J’entends siffler le train »
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A 48h du départ, quelle effervescence !
Qui souhaite agréable séjour et bonne humeur !
Qui propose une place de parking dans son immeuble et en sous-sol !
Qui fournit 2 à 3 places de parking dans son jardin, avec accès direct au métro puis au tram.
Qui informe que son conjoint offre aux proches voisins un transport ubérisé à l’aéroport sans bus ni métro ni tram !
Qui, défiant Tisséo, donne les horaires de bus, les temps de passage, les correspondances !
Ça téléphone, ça textote, ça maile. Personne ne manque à l’appel, j’imagine chacun faisant et défaisant son sac pour éliminer l’inutile, ne rien oublier, que je te scrute la météo, que je te vérifie carte d’identité, carte visa, carte Tisséo, billets d’avion, de train ! Et les médicaments, ne pas oublier les médicaments, la trousse de sécurité !
Et moi, je regarde, je considère, j’observe, je note et inscris sur mon carnet de reporter.
L’envoyé spécial de Radio-Floripèdes
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Jour 1 – samedi 13 mai Toulouse – Saint Dalmas de Tende
Soyez rassurés, le voyage s’est bien passé, aucun retard, aucun incident ni de voyageurs ni de bagages. Et que de moyens de transport, le métro, le bus, le tram, la voiture, l’avion, l’autocar, l’autorail Bombardier. Certains ont regretté de ne pouvoir tester la Mer d’un bleu tellement bleu que Bernard nous a affirmé qu’ils utilisaient des colorants. Un bon point au personnel de la cafète de la gare de Nice qui n’a pas hésité à nous offrir le café. Le train des Merveilles est… merveilleux, les paysages grandioses, le relief escarpé ! Félicitons l’épicier de St Dalmas de Tende, son sourire, ses prix, ses produits locaux. Le groupe apprécie Le Prieuré (04 93 04 75 70), la gentillesse des serveurs.
A suivre
Jour 2 – dimanche 14 mai Saint Dalmas de Tende.
En ce jour de l’investiture de Macron, nous préférons une autre façon de nous mettre « en marche », à savoir crapahuter dans le haut pays, et non à l’arrière pays de Nice, terme péjoratif qui fait penser à un pays arriéré ! Nous nous élevons vers le joli village de La Brigue, ancienne petite cité médiéval nichée au creux de la vallee de la Levenza rattachée à la France en septembre 47 . L’habitat d’aujourd’hui est bien ordonné, les belles demeures aux façades peintes en trompe-l’œil et aux clochetons typiques nous enchantent. Nous rejoignons ensuite Tende par le col de Boselia. Le gros bourg médiéval perché et entouré de cultures en terrasses s’étale sous les vestiges du château des comtes Lascaris. Ses toitures de lauzes vertes, ses façades ocre et jaune et ses innombrables balcons de fer forgé ont un parfum d’Italie, sans parler des églises baroques ! Le retour à St Dalmas, par le chemin des Bois nous permet de dominer la vallée et nous guettons le passage du train des merveilles qui se faufile de tunnels en viaducs et nous ravit comme des gamins… ou des vaches ! Nous regagnons notre Prieuré, hôtel géré par l’A.P.R.E.H. Association pour la réadaptation et l’épanouissement des handicapés. Bernard arrose son anniversaire avec du Prosecco (délicieuse boisson à bulles italienne) et le personnel si sympathique et attentionné nous offre les copieux amuse gueules. Marie-Martine qui n’est pas habituellement portée sur l’alcool, en redemande et se fait servir un limoncello. Magnifique journée à tous points de vue, sans oublier le mont Bégo (2870m.) seul sommet enneigé qui nous accompagne tutto il giorno.
Mireille
Hôtel Le Prieuré (04 93 04 75 70)
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Jour 3 – lundi 15 mai : Saint Dalmas de Tende / Fontan
Lundi 15/5. St Dalmas de Tende vers Fontan. Du prieuré nous partons a la fraîche , longeons l’immense gare construite par Mussolini,et nous nous élevons rapidement au dessus de la vallée. D abord caillouteux, le chemin devient plus doux pour les pieds et nous grimpons avec bravoure vers le mont Bonsapée 343 m. Au sommet la vue est magnifique : la Roya et ses falaises,et les monts du Mercantour au nord dominés par le mont Bégo tout enneigé. Après un dernier regard vers ce mont sacré, nous nous engageons vers le versant meditérannéen sur un sentier taillé dans les rochers. Les gentianes sont remplacées par le thym et les cystes et de bonnes essences nous accompagnent.Une couleuvre jaune et noire nous regarde passer. Toujours en balcon, nous descendons dans un paysage dolomitique, et finissons par atteindre le hameau de Granile. Complètement accroché à la pente, les maisons serrées les unes aux autres sont recouvertes de grandes lauzes vertes et rouges. Nous nous arrêtons sur la place St Anne pour le repas et nous allongeons sur les lauzes chaudes pour la sieste. Nous ne pourrons pas ouvrir l église car les 12 habitants du village sont tous fâchés entre eux ,et peu éloquents… (Il paraît que ils votent quand même tous pareil car ils ont peur des étrangers!). Nous quittons ce beau village et son clocher a bulbe pour descendre à Bergues sup. puis Bergue inf. Après avoir franchi un ravin sur un magnifique petit pont. Notons que c est là que nous apprenons le nom de notre nouveau Premier ministre! Nous continuons à dévaler la pente pour rejoindre la Roya . On essaie d apercevoir le petit train des merveilles comme un jouet qui disparaît dans un tunnel et réapparaît plus bas. Enfin nous voilà aux portes de Fontan et tout de suite à notre hôtel Terminus. Pourquoi ce nom? Car c’était l emplacement de la douane (et la frontière) Franco Italienne jusqu’à en 1947 !!! Le patron, Mr Taslao , est bien sympa, il nous parle du village, de ses fontaines aux milles vertus, de la jolie église baroque et de la désertification des maisons. Au repas, Claudine nous parle d’histoire, des ducs de Savoie et de la route du sel… Nous ferons tous de beaux rêves c’est sûr !
Geneviève
Hôtel Le Terminus (04 93 04 34 00) – Le Terminus, bien nommé !!!
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Jour 4 – mardi 16 mai : Fontan / Breil-sur-Roya
« Le matin quand on est abeille, il faut aller butiner ». Transposons cette devise : « le matin quand on est Floripèdes, il faut aller marcher ! »
Il faut dire que nous avons bien marché. Une étape de 18 km avec 750m de dénivelé. Le parcours paraissait plus facile que celui d’hier mais ne le fut pas… Il avait beaucoup plus de hauts que de bas !
Nous partons à 8h30, après un bon petit déjeuner où Bernard se régale d’un chocolat bien épais où la cuillère tient debout ! Quant à Jean Pierre, il négocie un croissant contre une nuit perturbée par un pied de lit branlant…
Nous admirons au passage le clocher rutilant de l’église en tuiles multicolores vernissées.
Après une halte à l’épicerie et une petite erreur d’orientation au départ, nous voici sur le chemin. Nous marchons le long de la Roya, puis empruntons un chemin qui slalome vers le haut par des sentiers caillouteux. Les fleurs de genêts nous caressent au passage.
Nous virons devant l’entrée d’un tunnel et découvrons un peu plus loin le beau panorama sur le village de Saorge.
Saorge fait partie des 40 plus beaux villages perchés de France, avec ses maisons bâties entre le XVe et le XVIIe siècle, déployées en amphithéâtre sur des falaises de calcaire gris. Ce superbe bourg agrippé à des parois abruptes est un très bel exemple d’urbanisme médiéval.
Nous découvrons d’abord une des trois chapelles des pénitents, qui necessiterait une bonne restauration…Ensuite, nous arpentons les ruelles très pentues du village qui nous mènent jusqu’à l’église Saint Sauveur, puis jusqu’au monastère de Saorge, ancien couvent des frères franciscains. Malheureusement, c’est aujourd’hui mardi, jour de fermeture.
Nous découvrons ensuite une remarquable chapelle privée du XIe siècle, la Madone de Poggio.
Nous redescendons vers la Roya. Après quelques interrogations sur le chemin à emprunter, nous nous scindons en deux. Un premier groupe traverse la rivière à gué et emprunte l’itinéraire balisé très escarpé. Un deuxième groupe choisit l’option conseillée par Allibert de passer par le tunnel, solution beaucoup plus rapide. Nous nous retrouvons vers 11h30. Tout le monde repart . Ça monte fort, et nous avons quelques difficultés à trouver un endroit plat pour pique-niquer.
Au dessert, il y a un hic, Gilbert se ramasse une tique. Heureusement Claudine est là pour pratiquer l’extraction avec succès.
L’après-midi se passe sans encombre, un peu rude mais ensoleillée, jusqu’à la descente finale vers Breil sur Roya, petit bourg de plus de deux mille habitants. Nous empruntons la rue de Cruella pour arriver jusqu’à « la bonne auberge »heureux de nous désaltérer après l’effort fourni.
Il faut dire que « le soir quand on est Floripèdes, il faut récupérer ! »
Jacqueline
Hôtel La Bonne Auberge (04 93 04 91 50)
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Jour 5 – mercredi 17 mai : Breil-sur-Roya / Sospel
- Un mot pour décrire votre randonnée du jour ?
- Chaude, très chaude,
- Très beau sentier en balcon
- Très fleuri, très méditerranéen
- La montée vers Piène-Haute ?
- Agréable malgré les montées et descentes, la dernière montée débute par la traversée d’une forêt de pins et se termine par un fort raidillon, alors nous débouchons dans le village sous le porche d’une maison moyenâgeuse.
- Que retenez-vous de Piène-Haute ?
- Un village en nid d’aigle (600m d’altitude), très bien entretenu, des massifs de fleurs partout ; nous avons rencontré une vieille dame âgée de 90 ans, née italienne et devenue française en 1947 lors du rattachement de son village à la France, elle a ouvert la Chapelle des Pénitents Blancs (on pouvait adhérer à la confrérie moyennant une cotisation de 10 €) ; nous avons visité le village, vue splendide sur la Vallée de La Roya, sur la mer. J. a emprunté la clef de l’église en réfection à une dame qui arrosait ses fleurs.
- Comment se fait-il que vous avez déjeuné si tôt ?
- Attiré par le charme de la place de l’église, ses tables, ses chaises, le groupe a décidé de se poser là malgré l’heure (11h30)
- Seuls ?
- Non, nous avons chassé pour la 4ème fois mère et fille, nos petites norvégiennes puis est arrivé le groupe des deux couples norvégiens qui nous ont imité
- Et l’après-midi ?
- Nous changeons de vallée pour la Bavera. Vu au passage un vieux four à chaux, le pont siphon qui permettait de faire passer de l’eau d’une vallée à une autre. Bain de pied divin dans le torrent. Petite incursion en Italie
- Et Sospel ?
- Tout d’abord, suite au 17 km et 700 m. de dénivelé, nous nous effondrons dans le premier bar pour nous réhydrater puis nous visitons la ville et apprécions la place Saint Michel et sa calcade de galets noirs et blancs, la magnifique cathédrale typique de l’architecture scénique baroque ; quelques achats dans une boulangerie et dans une supérette pour le pique nique de demain et traversée du vieux pont, emblème de la ville, bâti pour contrôler la voie Nice-Piémont, il a abrité des commerces jusqu’en 1960. Enfin deux kilomètres pour rejoindre la luxueuse Auberge Provençale (04 93 04 00 31).
- Nous apprécions les chambres et la séance de douches. Cinq mordus se relaxent grâce au Qi Cong puis le traditionnel apéritif (pastis préventif, vin cuit, boisson gazeuse) nous réunit pour ce débriefing.
- Que dire du repas ?
- Salle et table sont magnifiques, l’osso buco où le jarret de veau a laissé la place à des cuisses de dinde est diversement apprécié mais le pire est à venir, le sucre bleu du dessert permet à Claudine de se métamorphoser en Cruella qui se demande si ce n’est pas de « la mort au rat »
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Jour 6 – jeudi 18 mai : Sospel / Sainte-Agnès
- Alors, cette avant dernière journée ?
- aucun difficulté mais long, long et beau dénivelé !!!
- Que retenez-vous ?
- un lieu de pique-nique agréable, à l’ombre sous les arbres, et surtout un bain de pied dans un torrent, en repartant, on avait la sensation d’un pied élargi, enraciné, vraiment chouette. Au loin, la baie de Menton nous a envoyé quelques signaux
- Et Saint Agnès ?
- Village heureux, en arrivant nous nous sommes précipités sur les jus de fruits maison, orange ou citron. Après la douche, ballade vers le château puis participation à l’apéro du village, vin blanc sec ou doux, pizzas. JP et Bernard ont pratiqué leur forme de Taï Chi avec un autochtone sympa.
- Enfin dernier dîner de la semaine arrosé plus que de raison au blanc et au rouge du Var, tout est bon
- Et bien je vous remercie pour toutes ces précisions, bon retour à Toulouse.
Hôtel Le Saint Yves (04 93 35 91 45)
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Jour 7 – vendredi 19 mai : Sainte-Agnès / Menton
La pluie a tenté de nous couper le moral mais à 9H au moment du départ de la dernière étape, tout s’arrête et les optimistes parient sur le soleil ! Nous perdons deux coéquipiers qui préfèrent éviter les 900 m. de dénivellé pour ménager leurs genoux.
Un sentier très agréable d’abord en balcon, puis très vite Saint-Agnes disparait derrière un immense rocher et l’horizon dévoile la Riviera française ; une descente au milieu du village de Monti où les travaux et l’urbanisation nous font perdre un instant le GR. Nous remontons ensuite jusqu’au village de Castellar, visite des deux rues parallèles reliées par des passages voûtés, découverte de la chapelle des Pénitents, pique-nique à la terrasse d’un café (décidément tous les commerçants de cette région savent accueillir des touristes !) puis dernier coup de collier pour une arrivée triomphale dans Menton par la célèbre baie de Garavan. Un bémol, au passage du tunnel sous l’autoroute nous croisons soit des soldats italiens armés de Kalachnikov soit des migrants déguisés en soldat italiens armés de Kalachnikov, va savoir !
Bains de mer pour le groupe puis, l’équipe reconstituée récupère ses bagages, se change, prend le train pour Nice-Saint-Augustin, part à pied vers le terminal 2, se ravise en empruntant un bus entre terminal 1 et terminal 2.
Vol sans problème quoique tardif.
— FIN —
Bilan
Voilà, c’est fini, nous sommes tous rentrés à Toulouse hier soir vers 23h., indemnes, de bonne humeur, ravis d’avoir parcouru 95,3 km et grimpé 3927 m malgré une descente vers la mer !
Nous étions tristes de nous quitter dans les couloirs de Blagnac mais le jeudi de l’Ascension va nous permettre de dresser ensemble le bilan de cette semaine dans les Hauts Villages de la Vallée de La Roya !
CI DESSOUS/ LIEN DE LA VIDEO DE JP :
https://vimeo.com/218897744 (mot de passe : LaRoyaFlo2017)
Lien de Claudine : http://fr.calameo.com/read/004147876fca0853c647c
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