15,3 km /685m /4h35 de marche
6 Floripèdes (un séjour dans le Larzac est en cours et un autre en Andorre venant d’avoir lieu).
Nous partons du col des Marrous (col routier pyrénéen, en Ariège, entre les communes du Bosc et d’Alzen, à l’Ouest de Foix et souvent emprunté par les coureurs du tour de France).
Il fait très beau et déjà nous commençons à nous découvrir.
Au départ nous longeons deux grands bâtiments dominant la vallée de la Barguillère, dont le premier a été construit en 1935. Ils ont accueilli de très nombreux enfants : d’abord centre de vacances puis après la guerre, centre à caractère sanitaire et social, puis plus tard centre accueillant les enfants asthmatiques ou atteints de mucoviscidose. Par la suite, ces enfants pouvant se soigner chez eux et n’ayant plus besoin de longs séjours, l’intérêt de cet établissement a nettement diminué et il est fermé depuis 2009 ; actuellement ces locaux sont à vendre.
Un large chemin nous accompagne qui sera presque un tapis parfois.
Nous traversons une hêtraie magnifique puis une forêt de conifères.
Quelques houx et sorbiers des oiseleurs viennent apporter de la couleur et les myrtilliers le long du chemin laissent penser que leurs fruits ont sûrement été bien appréciés durant l’été…
Nous arrivons sur un replat face à une structure métallique entourée de palissades de bois avec un panneau sur lequel est écrit « késako ?». Un Floripède curieux s’en approche : c’est un réflecteur d’onde radar, qui avec quelques autres répartis en Australie, Amérique, Australie et Corse, servent à vérifier la stabilité, à mieux d’un mm par an, de l’instrument radar du satellite altimétrique (nommé Copernicus sentinel -6MF) qui vole à 1330 km. Ce satellite analyse l’élévation du niveau des océans, les courants océaniques et la façon dont les océans libèrent la chaleur, l’eau et le carbone et la redistribuent. Ce sont des mesures essentielles pour analyser les conséquences du réchauffement climatique et l’élévation du niveau des océans qui a été de 10 cm en 30 ans (un graphique nous permet de voir que de 1993 à 2003 il a été de 2,2mm /an en moyenne et ces dix dernières années de 4,4mm /an).
Maintenant le chemin devient plus étroit et plus raide avant d’atteindre le cap du Carmil 1616 m, d’où nous avons une vue époustouflante à 360°avec les plaines en bas et les plus hauts sommets ariégeois tels le Montcalm et l’Estats mais aussi le Vallier, le pic des Trois Seigneurs, Bassiès et tant d’autres, qui, en cette fin de matinée ensoleillée ont une couleur bleutée exceptionnelle.
Ce sommet est éventé et au lieu de redescendre par le chemin de l’aller, l’un d’entre nous propose de redescendre par la droite en direction d’une fontaine qu’il connait (ce qui est approuvé par Ghislaine et Michel B. qui identifient alors notre nouveau chemin). Nous redescendons en longeant une clôture mais l’heure de midi est maintenant proche et une charmante clairière nous ouvre les bras.
Après cette halte, nous laissons tomber l’idée de retrouver la fontaine et repartons en direction du col de Péguère qui nous ramènera au col des Marrous, non sans frayeur car, tout à coup, dans un bruit étourdissant, surgissent devant nous, à travers des fougères pour arriver sur notre chemin, deux chevaux trapus et massifs livrés à une course folle et qui ont bien failli nous couper la route. Ouf !
Nous terminerons cette belle journée en nous désaltérant à l’auberge- hôtel les Myrtilles, face au parking, tous ravis de cette agréable randonnée sans difficulté majeure aux points de vue époustouflants. Merci Ghislaine !
Merci Claudine pour ton super compte rendu si bien documenté, une mention spéciale pour ton paragraphe sur « Copernicus Sentinel » et l’élévation du niveau des océans !
Beau compte rendu à la lecture plaisante. Merci Claudine et bravo à la guide Ghislaine.