• CR de Jean-Michel – Arnave (Ariège) – 11 avril 2024 – menée par Philippe

    Célèbre pour son ancienne carrière de gypse, mais aussi pour sa pierre noire dont le pouvoir de combattre l’épilepsie est connu depuis le mégalithique, le pittoresque village d’Arnave, au bord du ruisseau du même nom, accueille 12 Floripèdes (5 dames, 7 messieurs) un peu frigorifiés. C’est donc dans une douce fraîcheur que Philippe, notre guide du jour, donne le signal du départ, en nous montrant tout là-haut, sur la montagne, une chapelle classée monument historique qui se détache dans le ciel bleu.

    Un sentier assez raide nous conduit à cette très belle chapelle romane Saint-Paul d’Arnave, qui est considérée comme une des plus anciennes du département. L’édifice remonte aux Xe et XIe siècles. La nef, éclairée par de minuscules ouvertures est voutée très légèrement en ogive. Le chœur est en plein cintre. Totalement vidé par peur des pillages, l’intérieur de l’église dégage une émotion d’une grande intensité. Jules d’Ancelin, baron de Labaume, y repose. La chapelle était en effet possession de la Baronnie de Labaume jusqu’au milieu du XXe siècle, date à laquelle elle fut cédée à la commune pour en effectuer la restauration.

    Nous nous attardons un peu sur ce site magique…ce qui permet à beaucoup de reprendre leur souffle. Nous visitons  cette église magnifiquement restaurée et jetons aussi un œil au petit cabanon avec sa pierre noire qui, selon la légende, aurait produit des miracles. En effet, selon le témoignage d’un ancien curé d’Arnave, les malades, après une journée de prières et d’offices posaient leur tête sur la pierre afin de bénéficier d’une irradiation bienfaisante, tout en  espérant une guérison prochaine. Quelques Floripèdes touchent cette fameuse pierre en se disant que si cela ne leur fait pas du bien, cela ne peut pas leur faire du mal…

    Une nouvelle pente nous oblige, de nouveau, à puiser dans nos réserves, dans une nature qui se réveille avec le gazouillis des oiseaux et avec le coucou au loin qui annonce le printemps. Arrivés au col d’Ussat (843m) un déshabillage intensif nous laisse le temps d’admirer un beau panorama et notamment les sommets enneigés. Alors que ces dames s’étonnent du peu de dénivelé affiché (par rapport au dénivelé annoncé), une longue portion de chemin dans le bois, un peu obscur, vient les rassurer…! La pente est très sévère et quelques moteurs sont en surrégime …!

    Arrivés au col de Faboscur (1166m), un jeune sportif nous dépasse… en courant, pendant que nous, nous tentons de récupérer après cette sympathique ascension…Plus loin, un sentier remarquable qui serpente à flanc de montagne, nous enchante avec son festival de fleurs : les belles globulaires (dites fleurs du soleil), les (rares) fritillaires qui ne se rencontrent pratiquement que dans les Pyrénées, les gentianes à tige courte et leur bleu violacé irréel, les magnifiques orchidées, les fragiles violettes…. De plus, la vue sur la chaîne encore bien enneigée est somptueuse :  massif du Montcalm, massif des Trois Seigneurs, Pique d’Endron…

    A midi, à la Jasse de Lujat (1280m), le guide ne transige pas, une verte prairie accueillante se transforme, sous ses ordres, instantanément en une bruyante salle de restaurant, avec une vue imprenable sur une arête enneigée (que certains skieurs rêvent d’emprunter). Le repas terminé, chacun choisi son activité : bavardage, sieste (avec ou sans ronflements), bronzage…, et même, mais en option, le ramassage de bouses… Bref, l’endroit est tellement sympa que tout est prétexte à continuer à se prélasser, et comme le guide est, sur ce sujet précis, très influençable, certains commencent à se demander si on va partir de là avant la nuit… !

    La raison finit par l’emporter et le redémarrage s’effectue sans un bruit dans une immense forêt de buis (qui ne semblent pas avoir subi d’attaques de pyrales et c’est tant mieux). A la chapelle de Lujat (malheureusement en ruines), le guide est sollicité par certaines dames qui s’inquiètent (encore) pour le dénivelé. Très diplomate, il rassure la troupe en indiquant que, certes, ça monte mais très peu, et que surtout les descentes vont être plus importantes que les montées (pas de doute ce type devrait  réussir s’il se lance en politique…). Plus haut, un sentier dans les pins est un vrai ravissement. Lorsque nous retrouvons le col de Faboscur, nous revoilà sur un morceau de sentier emprunté le matin. Puis, nous finissons par une fort longue descente, vers le village d’Arnave, qui n’économise pas nos genoux.

    Après 15 km, pour 930m de dénivelé !!!, c’est un pur bonheur de se déchausser, sous un soleil déjà chaud pour la saison, sur un banc au bord du ruisseau. Impossible de se quitter comme cela. Aussi, les téléphones s’activent afin de trouver un bistrot ouvert. Finalement, c’est à la Brasserie du Donjon à Tarascon que nous apprécions une dégustation (en terrasse),  de douceurs (Muriel, Michel H), et de gâteaux accompagnés d’un pot offert par Jacqueline, à l’occasion de son anniversaire (merci à elle). Le guide est félicité pour le sans faute effectué sur cet itinéraire de pleine nature, mais en grand seigneur qu’il est, il renvoie ces félicitations sur Solange qui avait sélectionné ce beau parcours et aurait normalement dû officier ce jour.

    Jean-Michel

  • Rando Raquettes Plateau de Beille (Ariège) – 29 février 2024 – menée par Joël

    Animateur Joël

    7 participants

    Dénivelé 400m

    11 km

    Très beau temps

    Crédit photos

  • Photos de Michel BS – Rando Raquettes Beille (Ariège) – 29 février 2024 – menée par Joël

    Cliquez sur le lien ci dessous:

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#17094797285300

    7 floris

    11km 550m 5H

    Animateur: JOEL

     

  • Tourtouse (Ariège) « Flori-Repas » – 30 janv. 2024 – menée par Bernard

    Rando « Flori-Repas » à Tourtouse (Ariège)

    Tourtouse, village à vocation agricole et artisanale, situé à 80km au sud de Toulouse, fait partie de l’aire d’attraction de Saint-Girons : sa fondation semble remonter à 1195. Niché dans une vallée du piémont pyrénéen, le village est organisé autour de la motte féodale dont il subsiste outre le donjon du XIIe siècle, une grande partie des remparts et des restes de l’église primitive ; le château épiscopal fut l’ancienne résidence d’été des évêques du Couserans. (N.D.R.L.)

    Rando de 9,0 km et 280m de dénivelé

    34 floripèdes

    Visite du village, donjon du Château, théâtre de plein air

    Repas au restaurant Santenac

    On ne présente plus le restaurant Sentenac de Tourtouse qu’Anne-Marie dirige depuis 39 ans, établissement que ses parents avaient créé en 1968. De nombreux gourmets et randonneurs y viennent goûter une cuisine traditionnelle à base de produits frais et locaux.

    Dépêchez-vous amateur, car faute de repreneurs, le restaurant va fermer en septembre

    Notre menu copieux et gouteux, cuisine du terroir :

    • Kir à l’apéritif
    • Soupe aux choux
    • Hors d’œuvres (jambon, farci, betteraves)
    • Confit de canard et pommes de terre salardaises
    •  Omelette norvégienne

    jp

    crédit photos

  • CR de Murielle – Mont Picou au dessus du col de Port (Ariège) – 4 janv. 2024

    Randonnée du 4 janvier 2024

    Mont PIcou au dessus du col de Port

    De 2 degrés à 15 degrés , temps très clair. 13 km, 750 m de dénivelé,

    Durée : 5 heures sans compter le repas.

    4 participants : Joël, Pierre, Paul et Murielle

     

    Pour cette belle randonnée en montagne , en belvédère au dessus des chaînes de la haute Ariège et du Cousseran , nous partons de Firmis à 7h, très enthousiastes .Dès le passage en Ariège de nuit , nous distinguons le pourtour des montagnes , dans un ciel très clair.

    Nous arrivons à 8h au Col de port 1249 m . Le froid nous saisit, 2 degrés. Nous avons déjà un très beau panorama sur la Haute Ariège . Nous nous préparons en silence, l’endroit est propice au calme, il n’y a personne.

    Le départ à 8 h 30 monte directement , 300 m de dénivelé , sans échauffement, sur 1,3 km . Le terrain est facile, l’endroit est dégagé ,les lacets montent régulièrement. Nous distinguons vers la droite le soleil qui se lève sur toute la chaîne côté Haute Ariège . Quelques photos … Puis soudain, au second lacet, côté Couseran , le panorama sur la chaîne des Pyrénées se dévoile … A partir du Mont Vallier illuminé des premiers rayons de soleil, la vallée remplie d’une mer de nuages . Superbe … Cette randonnée s’annonce très belle , avec une vue panoramique sur plusieurs vallées .

    Nous arrivons rapidement au Roc Blanc 1542 m, et faisons une pause pour admirer ce panorama. La chaîne se dévoilera en un magnifique belvédère à 360 degrés dans son ensemble un peu plus haut vers 1600 m et nous suivra tout le long du parcours.

    Nous attaquons ensuite la ligne de crête très large, bucolique, composée d’un sol très agréable d’herbes . Aucun rocher … il n’y a pratiquement pas de neige.

    Arrivée au premier Pic , Pech de Therme 1673 m .

    En redescendant du pic, nous discutons avec le premier randonneur de la matinée qui nous a précédé, tapis dans un creux, en chasse photo, à l’affut des Isards . Il en a vu un, dans le vallon, au nord est. Il nous explique qu’il faut avancer en rampant pour ne pas les effrayer, et ne pas rester debout.

    Nous arrivons au second Pic , Sarrat de la Pelade 1701 m . puis le troisième , le Rocher de Batail 1716 m. Le circuit en crête nous prend du temps car entre ces pics, nous redescendons pour remonter ensuite.

    Joêl et Pierre continuent un peu, en direction du Picou et reviennent ensuite déjeuner au Rocher de Batail  1715m car nous les attendons ici avec Paul. De plus en plus de randonneurs arrivent autour de nous, attirés par qui , par quoi ? ce Pic est un lieu très apprécié.

    Retour sans difficulté au Col de Port. Nous prenons un verre sur place en terrasse à l’auberge de la Sapinière, face à la chaîne de montagnes, ravis de cette très belle rando en belvédère. Merci beaucoup Joël pour ce choix très judicieux.

    Murielle

    Aperçu de l’image

    Aperçu de l’image

  • CR de Jean-Michel – le Picou du Prat d’Albis (Ariège) -12 oct. 2023 – menée par Ghislaine

    .Issu d’une grande famille du Comté de Foix, Bernard d’Albi offre en 1343, à la chapelle Notre-Dame de Montgauzy, une statue de la Vierge en argent massif. Celle-ci est volée et détruite durant les guerres de religion. En clair, la famille d’Albi nageait dans l’opulence, possédant toute la montagne au sud-ouest de la ville de Foix, qui a été désignée sous le vocable de « Prat d’Albis » avec un « s » qui dénote la pluralité de la propriété.

    Désigné comme arrivée de l’étape du Tour de France le 21 juillet 2019 (remportée par le Britannique Simon Yates, Thibaud Pinot finissant 2ème), le Prat d’Albis, inondé par un beau soleil levant, accueille  12 Floripèdes, mais aussi une multitude de Passejaïres de Varilhes …dont un couple d’anciens Floripèdes, qui gentiment vient nous saluer.

    Un chemin forestier très facile nous permet d’admirer les sommets Ariègeois, avant de plonger dans la fraîcheur toute relative d’une hêtraie. Un petit raidillon nous conduit à la cabane des gardes où certains font une pause déshabillage pendant que d’autres grignotent quelques fruits secs afin de prendre des forces. A l’orée du bois, un panorama fascinant sur les sommets alentours, dans un ciel bleu sans le moindre nuage, retient notre attention pendant plusieurs minutes. Face à nous se dresse le Pic des Trois Seigneurs et nous pouvons aussi deviner l’itinéraire emprunté la semaine dernière, du côté du Roc de Querquéou. Nous évoluons maintenant au milieu des fougères qui ont pris un coup de chaud et sont passées du vert au marron, en une semaine. Toujours aussi majestueux, le Mont Valier se détache dans le lointain.

    Arrivés sur l’estive, nous avons tout le temps de nous reposer…En effet, Ghislaine est obligée de se lancer à la poursuite de deux jeunes tourtereaux, qui devisent gaiement et semblent seuls au monde…On ne sait quelle mouche les a piqués, car ils partent à toute vitesse sur un chemin qui prend la direction opposée au Picou ! Il faut toute la délicatesse de la guide pour qu’ils ne reçoivent pas une petite correction…Arrivés parmi nous, quelques quolibets et autres remarques caustiques leur pleuvent dessus, mais comme ils sont éminemment sympathiques, la troupe leur pardonne (trop) facilement ce petit écart.

    Alors que nous progressons sur un tapis ourlé de vert à perte d’horizon, au pied d’une montée, la guide installe un premier camp de base dirigé par Jean (que l’estomac commence à tenailler… !). Plus haut, rebelote, Ghislaine implante un deuxième camp de base dirigé cette fois-ci par Geneviève, sur un promontoire à 1636 m d’altitude. Ce lieu stratégique permet de surveiller l’ascension de deux « batailleurs » qui se dirigent  vers le Rocher de Batail (1716m), mais aussi l’essentiel du groupe qui rejoint la destination annoncée, c’est-à-dire le Picou (1602m).

    L’heure est à la pause déjeuner puisque deux jeunes dames affables se restaurent à l’approche du Rocher du Batail (avec vue imprenable sur le Valier), pendant que les Varilhois en font de même sur le Picou (avec une vue exceptionnelle sur la ville et le château de Foix, en contrebas). Une fois tout le monde réuni autour de Geneviève, celle-ci met à notre disposition une terrasse de restaurant avec une vue imprenable sur la chaîne Pyrénéenne. De plus, ceux qui le souhaitent peuvent siester, sans le moindre souci. De ce fait, la guide a un peu de mal à se faire entendre lorsqu’il est temps de repartir, tellement le lieu est plaisant. Finalement, le redémarrage se fait en douceur, sur un sentier enherbé et en descente.

    Note de la rédaction : merci aux âmes puritaines, et aux plus jeunes, de sauter impérativement le présent paragraphe…Afin de ne pas badiner avec la morale, les lignes qui suivent sont estampillées avec un carré blanc. Comment avouer, du bout des lèvres, que nous avons évolué ce jour avec, sous nos yeux grands ouverts, les parties intimes des dames…? Rien que ça ! En effet, un créateur et artiste local a réalisé un jardin vulvolithique… que les randonneurs Varilhois ont visité de prés, pendant que nous autres (bien mieux éduqués…) nous sommes contentés de regarder de loin. L’histoire prête à sourire, mais elle s’est mal terminée pour l’individu qui avait gravé jusqu’à… 1113 vulves dans la roche, non loin du Picou. En fait, ce vulvographiste a été retrouvé mort au milieu de ses œuvres en fin d’année dernière, et les gendarmes ont conclu à un suicide.

    Il y a pas mal de monde sur cette plaine herbeuse qui ressemble à un balcon sur les Pyrénées, aussi cela nous plait bien de prendre des chemins de traverse, au milieu des chevaux et autres troupeaux de vaches qui apportent leur mélodie de sonnailles. Pas très loin de nous, un berger guide ses jolis moutons blancs à la face noire. Peu après, au Pla des Peyres (1389m) nous assistons à la montée dans les camions de ce troupeau de moutons, grâce à un travail remarquable de deux chiens qui virevoltent, répondant aux ordres du berger.

    Le final se déroule sur l’herbe rase au milieu des colchiques et face aux pics (Saint Barthélémy, Soularac et Fourcat) magnifiés par une somptueuse lumière de fin d’été. Satisfaits d’avoir effectué plus de 18 km pour 790m de dénivelé, nous nous arrêtons pour boire un coup à Foix, juste à temps pour voir passer, devant la brasserie où nous sommes installés, « nos moutons » descendus de l’estive. Ghislaine reçoit applaudissements, félicitations et embrassades pour  l’organisation, et son sans faute sur un parcours magnifique, où le charme a opéré tout le long de la journée.

    Jean-Michel

  • CR de Jean-Michel – l’Etang d’Artax, Gourbit (Ariège)- le 5 oct. 2023 – menée par Ghislaine

    Du travail effectué par les historiens sur l’origine de ce territoire, il ressort qu’au XIIIe siècle, le village pittoresque de Gourbit apparaît dans un écrit concernant la remise d’un fief d’un seigneur à un autre. La redevance du suzerain, était chaque année… d’un ours sain et gaillard ! Un chemin étroit et à peine carrossable nous conduit à un minuscule parking, au-dessus de ce hameau. Prudemment, la deuxième voiture reste à l’étage inférieur… Une fois regroupés, les 10 Floripèdes (5 ours, 5 biches) attaquent un joli sentier dallé au milieu de noisetiers puis dans une hêtraie parsemée de rochers moussus. Rapidement, le soleil enjambe les sommets et les premiers rayons percent le feuillage, qui jaunit à peine.

    Plus haut, dans un silence à peine troublé par quelques chants d’oiseaux, nous nous sustentons un peu, assis sur des billes de bois. Peu après, un chemin caillouteux nous conduit dans une clairière baignée de soleil et décorée de multiples parterres de colchiques. Après une belle ascension sur une sente qui zigzague dans les fougères, nous arrivons à l’orri du Laouzet, restauré par l’association des amis du Parc Naturel des Pyrénées Ariègeoises. Pour rappel, un orri est une cabane en pierre sèche, ayant servi à la traite des brebis ou des chèvres et à la fabrication du fromage. Il est l’abri où le berger vit pendant les quelques mois de transhumance.

    Au détour d’un rocher, nous découvrons le paisible étang d’Artax (1695 m). Selon la légende, un soir, un vieillard s’était approché de la cabane d’un berger sur l’estive. Ce dernier aurait renvoyé le mendiant, reniant ainsi les lois de l’hospitalité en montagne. Aussitôt un orage effroyable se déclencha emportant sous des trombes d’eau le troupeau, son berger et sa cabane. Un pan de la montagne s’effondra même et vint barrer le torrent, ce qui provoqua la naissance d’un lac engloutissant sous ses eaux toute l’estive et ses occupants. Peu après, l’eau de l’étang d’Artax devint noire, peuplée de crapauds et de salamandres…

    Nous discutons avec deux pêcheurs sympathiques qui ne cachent pas qu’ils ont fait bonne pêche (juste avant la date de fermeture fixée au 8 octobre) car ils ont dans leur musette leur quota de dix « farios ». De plus l’un d’entre eux a aussi attrapé un omble chevalier (poisson de la famille des salmonidés) qui se nourrit de petits mollusques, de larves d’insectes, de vers et de débris végétaux. La bonne nouvelle, c’est que ce poisson est très exigeant en termes de qualité physico-chimique de l’eau. Aussi peut-on en déduire que l’eau de ce lac d’Artax est excellente… au moins jusqu’à ce que de distinguées Floripèdes viennent y tremper leurs orteils délicats… mais transpirants !

    La guide Ghislaine laisse la responsabilité du premier groupe à Geneviève, pendant qu’elle dirige le deuxième groupe, trop heureux de continuer l’ascension. Une sévère montée permet à l’une de nos biches de se tester suite à un arrêt « rando » forcé depuis plus d’un an à cause d’un rocher qui a cédé. Il ne nous faut que quelques instants pour constater que la miss a retrouvé ses jambes de vingt ans…Ensuite, un chemin de crête facile, au milieu des rhododendrons, nous amène au Roc de Querquéou (1840m) où nous nous installons pour le déjeuner, sous la surveillance d’un vautour.

    Ces gros rochers, arrivés là on se demande bien comment, constituent un sacré belvédère. Nous avons droit à un joli panorama à 360 degrés, notamment sur des collines arborées alignées parallèlement comme s’il s’agissait de vagues, avec au-dessus un environnement minéral et des sommets célèbres comme la pique d’Estats ou encore  le mont Valier. Nous profitons d’un temps absolument idéal pour emmagasiner une douce chaleur. Les Floripèdes sont en mode « lézard » et devisent gaiement. Autour de nous, la beauté est partout et nous avons l’impression que notre contemplation suspend le temps.

    Nous quittons, à regret, notre rocher « solarium » en retrouvant le chemin qui descend vers le col  de Lastris (1427m). Nous déambulons au-dessus d’un immense versant recouvert de fougères miraculeusement restées vertes après un été de sécheresse. Ensuite, une très, très longue descente dans une hêtraie nous aurait peut-être parue monotone si nous n’avions pas assisté  à quelques dérapages contrôlés (ou pas…) sur un sentier un peu traître.

    Arrivés aux voitures, après avoir parcouru 12 km pour 970m de dénivelé, nous félicitons Ghislaine pour son sans-faute et Michel BS pour sa discrète assistance lors des changements de cap. Nous retrouvons, quelques minutes après, nos compagnons du premier groupe, le sourire aux lèvres. A Tarascon, un pot et des gâteaux nous sont offerts par Adèle (un grand merci à elle) au bar le Saint Roch. Malgré le bruit de la route…, les conversations vont bon train, satisfaits que nous sommes d’avoir vécu une si belle journée en bord de lac et sur les hauteurs Ariègeoises ensoleillées.

    Jean-Michel

    Crédit Photos

  • Photos Etangs d’Artax 09 de Michel BS – le 5 oct. 2023

    cliquez sur le lien suivant:

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    Animatrice : Ghislaine

     

    5 Floris

  • CR de Jean-Michel – le Pic de Saint-Barthélémy par les Monts d’Olmes (Ariège) – 14 sept. 2023 – menée par Michel BS.

    Arrivés aux Monts d’Olmes, le départ du sentier se situe à hauteur du dernier parking proche des hangars (peu esthétiques) où sont rangées les dameuses de la station. Les 16 Floripèdes (7 isards, 9 biches) abordent d’entrée une petite sente très exigeante. Michel BS, notre guide du jour, nous offre un démarrage plutôt sportif. Plus loin, un large chemin en forêt, en mode piste verte nous permet de grimper insensiblement dans le calme de la montagne baignée de soleil.

    Soudain des cris retentissent lorsque Ghislaine, en plein milieu du chemin, nous montre une famille, que dis-je un bouquet, de cinq magnifiques cèpes. Pourtant, au moins dix Floripèdes sont passés par-là il y a quelques secondes et les ont frôlés de quelques centimètres. Tout le monde reste bouche bée devant une telle trouvaille et se demande par quel mystère Ghislaine a eu l’heureuse idée de poser ses yeux à cet endroit précis. Au moment de la cueillette, effectuée au couteau, dans les règles de l’art et après avoir fait la photo souvenir, chacun s’imagine (à commencer par le rédacteur de ses lignes) faire aussi bien, voire mieux, que notre copine à la chance insolente qui met consciencieusement le trésor dans son sac.

    Une fois remis de notre émotion, nous traversons un chaos de rochers envahi par les bruyères et les rhododendrons. Sur notre gauche, en contrebas, nous pouvons admirer un très joli lac artificiel. Bernard nous indique qu’il s’agit d’une réserve d’eau pour les canons à neige. Tout à coup, nous apercevons tout en haut et droit devant nous, un isard positionné sur un rocher (une vraie statue) qui se détache en ombre chinoise sur le ciel bleu. Un ravissement. Grâce à ses jumelles, Michel H nous indique qu’il s’agit certainement d’une femelle car un petit mâle (un éterlou) ou une petite femelle (une éterle) rôde autour. Pour les fans de faune sauvage, le spectacle est magique. Bien entendu, au bout d’un moment, les animaux disparaissent.

    Arrivés sur un replat où les touffes d’herbe envahies de perles de rosée luisent sous le soleil, nous nous séparons en deux groupes égaux. Le premier, par une rude montée rejoint le col de Cadène (1955 m) puis descend à l’étang d’Appy (1734m). Le deuxième groupe emprunte le sentier en direction du Pic de Saint-Barthélémy (nommé ainsi en référence à l’apôtre saint Barthélémy). Pour ce dernier groupe les choses se compliquent rapidement. En effet, le guide est confronté à un dilemme. Il sait (et la suite prouvera qu’il avait raison) que le sentier balisé se trouve en bas, mais Aubert parti à la recherche des marques jaunes revient bredouille. Par ailleurs, en haut, un sentier balisé par des cairns part dans la bonne direction. Finalement, le guide se laisse influencer par trois jeunes élégantes qui rêvent de faire des acrobaties sur les éboulis… La variante est intéressante, mais nos trois belles serrent les dents car il faut escalader des rochers glissants et instables afin de rejoindre, au bout d’un bel effort, le col de Girabal (1996 m).

    La suite de la montée vers le sommet se fait aisément (malgré le fort dénivelé), car l’exercice effectué dans le pierrier recouvert de rhododendrons et de myrtilliers a tellement chauffé nos jambes qu’elles semblent maintenant grimper toutes seules (ou presque !). Arrivés au Pic de Saint Barthélémy (2348 m), ces messieurs, très galants, félicitent les trois dames qui ont gravi non pas la voie normale mais la voie d’escalade…, et leur laissent choisir les meilleures places afin de s’installer pour le déjeuner. A côté de nous, il y a des collègues randonneurs très sympathiques. Nous ne le savons pas encore, mais nous ne les quitterons plus de la journée.

    Les nuages vont et viennent dans le ciel, aussi nous n’avons droit qu’à des portions de panoramas qu’il faut s’empresser d’admirer avant que soleil ne se dissimule derrière un voile de brume. La vue à 360 degrés, ce sera pour une autrefois. En effet, le splendide paysage alentour ressemble à un kaléidoscope. Ceci ne nous empêche nullement d’observer le Pic de Soularac voisin (2368m), le mont Fourcat tout proche (2001 m), l’étang des truites, l’étang du diable…

    Après un repas très joyeux et très animé (peut-être l’ivresse des cimes ?), une fois la photo immortalisant « l’instant » faite, nous attaquons la redescente. Le guide s’empresse de nous indiquer que cette fois, il ne s’agira pas de s’écarter du droit chemin… (personne ne moufte !). Arrivés au col de Girabal nous rattrapons les collègues randonneurs. Le chemin balisé de jaune est devant nous et nous y plongeons avec délice sous le regard (qui veut en dire long) du guide… On double plusieurs fois nos collègues qui en font de même, bref on sympathise avec eux. Malgré les discussions, nous pouvons apprécier la beauté d’un troupeau de Mérens.

    La station des Monts d’Olmes étant en vue, impossible de se perdre. Donc, avec l’autorisation implicite du guide, c’est très dispersé que le groupe de Saint Barth rejoint le parking (après 11km pour 900m de dénivelé) où sont félicités, Michel BS pour son guidage pragmatique, et Ghislaine (fabuleuse mycologue…) pour l’organisation irréprochable de la sortie. Nous retrouvons les happy girls et les happy boys…, heureux eux aussi d’avoir réalisé une très belle balade.

    Nous décidons de nous rendre à Roquefixade, afin de nous rafraîchir. Petite devinette, qui occupe actuellement le gite du même nom ? Réponse : nos nouveaux amis rencontrés en haut du Saint Barth ! La terrasse ensoleillée est vraiment très agréable. La jeune tenancière distribue, au bar, les boissons fraîches offertes par le duo Françoise F et Michel BS qui, de plus, nous régalent avec un délicieux gâteau au citron, pour l’une et de savoureux cannelés, pour l’autre (un grand merci à tous les deux). Aucun doute, cette randonnée gourmande était un vrai bonheur !

    Jean-Michel

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  • CR de Jean-Michel – Rabat les Trois Seigneurs, l’étang bleu (Ariège) – 7 sept. 2023 – menée par Michel BS

    « Aux audacieux le monde… » aurait déclaré Corbeyran Ier de Foix, seigneur de Rabat (1330 – 1402) et précepteur de Gaston Fébus. Michel BS, avec la complicité de Ghislaine à la logistique, ont eu l’idée audacieuse, pour la rentrée des Floripèdes, de nous convier à participer à une sortie vers Rabat les Trois Seigneurs, avec la perspective d’admirer de beaux panoramas sur les montagnes et les étangs hauts perchés aux alentours.

    Une petite fraîcheur très agréable accueille les 9 Floripèdes (7 seigneurs et 2 princesses) sur le parking situé au-dessus du hameau de la Freyte. Il est un peu plus de 8h30 lorsque le guide donne le signal du départ sur un chemin forestier face au Pic des Trois Seigneurs qui se détache dans un ciel très pur. Très rapidement, nous empruntons un joli sentier dans une hêtraie avec le gazouillis du ruisseau qui nous accompagne.

    Curieusement, lorsque la pente se raidit, à hauteur des premiers myrtilliers, framboisiers et autres rhododendrons, le silence se fait. Comme par hasard,  il n’est plus question de raconter ses souvenirs de vacances. Spontanément, deux groupes se forment. Celui des alpinistes, mené par un Joël très affûté et celui des… plagistes qui sentent bon le sable chaud. Bref, il y a ceux qui se sont gavés de randos vers  les sommets tout l’été, et ceux qui ont passé leur temps à déguster des glaces, des crêpes et des beignets (aucun nom ne sera cité).

    A l’orée du bois, le charme de la montagne opère et le bruit des sonnailles sur l’estive se joint maintenant au murmure du ruisseau. Nous arrivons à l’étang bleu et il n’y a personne. Luxe, calme et volupté… S’agissant de la couleur qui est plutôt d’un vert sombre, il semble, selon les spécialistes, que cette couleur et ces algues résultent de l’action d’un petit poisson, d’une dizaine de centimètres au plus : le vairon. En effet, si ces algues sont là, cela veut dire que les organismes – zooplanctons ou petits crustacés – qui normalement les mangent sont en train de disparaître. Et s’ils disparaissent, c’est parce qu’ils sont mangés par les vairons…(nul doute que les pêcheurs ne sont certainement pas d’accord avec cette hypothèse).

    Après avoir apprécié la beauté du lieu, le guide propose à ceux et celles qui le souhaitent de monter au col de Couillate, à 1961 mètres d’altitude. Il est vrai que la vue là-haut est superbe, à la fois sur le Pic voisin du Peyroutet (2165 mètres), mais surtout sur la chaîne des Pyrénées. Nous avons également la possibilité d’admirer les étangs de Courbière (étang Bleu bien entendu, étang Long, étang des Rives et l’étang du Tirou).

    Lorsque tout le monde se regroupe afin d’aller déjeuner à proximité de l’étang long, nous avons droit à une séquence émotion. En effet, un des éléments de notre équipe, vêtu d’un tee-shirt blanc, trouve original de jouer à cache-cache en guise d’apéritif. Ce délinquant primaire finira par être repéré, et rejoindra le groupe alors que certains viennent de terminer leur… deuxième sieste. Qui plus est, notre individu n’a pas déjeuner et il nous faut supporter son long festin avant de repartir. Heureusement, un patou en liberté, avec un collier anti-ours, nous fait patienter avec ces facéties.

    Le redémarrage intervient sous la surveillance à la fois du patou, qui a certainement décidé de remettre à sa place le mouton blanc (égaré en fin de matinée) en lui mordant les mollets, en cas de récidive… et aussi du Pic des Trois Seigneurs (2199 m) qui doit son nom à la légende selon laquelle les trois seigneurs des vallées de Massat, Vicdessos et Rabat se rencontraient sur son sommet afin de débattre des droits des différentes vallées qu’ils administraient.

    Nous descendons par le cirque d’Embans par un sentier classé dangereux en cas de pluie. Même s’il fait un grand soleil, le guide recommande une grande prudence. En ces instants, nous avons une pensée pour les audacieux porteurs de glace du XIXème siècle. Ces hommes qui ravitaillaient les cafetiers de la vallée et au-delà, de Toulouse. En effet, à l’époque, le fin du fin était la présence d’un glaçon dans son verre d’absinthe, et les amateurs étaient prêts à tout pour s’en procurer, surtout en été. C’est ainsi que les montagnards de la vallée en vinrent à recueillir, de nuit, la neige qui s’accumulait dans le cirque d’Embans. Après plusieurs heures de marche, arrivés sur place, ils découpaient avec une hache un pain de glace que chacun hissait sur ses épaules. Chaque bloc était placé dans un sac de grosse toile et des peaux de moutons isolaient le corps du froid en veillant au bon équilibre du fardeau. Dans la vallée, des charretiers emportaient la glace en la protégeant dans des glacières improvisées faites de paille et de toile, et deux jours et demi après, ils pouvaient ainsi approvisionner les cafetiers Toulousains.

    Arrivés à la cabane d’Embanel et son replat herbeux, il fait très lourd aussi plusieurs d’entre nous rêvent de prendre un bain dans la rivière… Comme l’a dit un auteur très célèbre : l’audace réussit à ceux qui savent profiter des occasions ! Plouf ! Des glaçons, nous en avons dans nos verres à Tarascon, car Paul à la grande gentillesse de nous offrir un pot à l’occasion de son anniversaire (merci à lui). Tous les participants, félicitent le duo Michel BS (pour son guidage sans faute) et son assistante Ghislaine (pour l’organisation impeccable), et les incitent …à recommencer jeudi prochain !

    Jean-Michel