.Un temps absolument fantastique accueille quatorze Floripèdes (8 chouettes et 6 faucons…) près de l’église du joli petit village de Lordat. L’une des voitures a failli manquer le rendez-vous car un GPS capricieux n’a rien trouvé de mieux que de l’expédier dans une impasse à Garanou (pourtant avec un tel nom, on aurait dû se méfier…). Heureusement, un brave indigène, très jovial, sorti de sa demeure, se montre rassurant en indiquant qu’il est habitué à remettre les automobilistes sur le bon chemin…
Il est 9h lorsque le guide nous propose d’entrée un petit supplément qui nous permet de chauffer les mollets, avant d’attaquer le bon sentier qui nous conduit à Axiat. Ensuite, notre éclaireur nous offre un petit détour afin d’aller admirer une petite église romane parfaitement restaurée et classée monument historique depuis 1907. C’est un petit édifice à une seule nef voûtée en berceau avec un transept sur lequel s’ouvrent trois absides. Toutefois, quelques passionnés du Tour de France préfèrent s’installer sur un petit muret afin d’encourager les nombreux cyclistes qui passent, en peloton étiré.
Sur le chemin d’Appy (minuscule village connu notamment pour son étang situé à 1734 m d’altitude), nous sommes très heureux de pouvoir profiter de la fraîcheur des sous-bois. Après avoir passé Caychax, une très longue descente nous offre un superbe panorama sur la vallée. Au détour d’un virage, la dent d’Orlu se dresse juste devant nous, et comme nous commençons à avoir les crocs, le guide propose l’arrêt repas. Après le déjeuner, quelques nuages noirs nous incitent à faire l’impasse sur la sieste et à continuer notre chemin vers Vèbre.
La randonnée, qui vaut surtout pour son final entre Urs (567 mètres) et Lordat (900 m), permet de travailler, sur une longueur de 2 km, le cardio et les abdos. Le premier arrivé, avec quelques minutes d’avance sur les seconds est finalement disqualifié au contrôle antidopage pour s’être dopé à l’air pur de l’océan. Les seconds ex-aequo arrivés, avec…2 secondes d’avance sur les troisièmes ex-aequo également, se verront eux aussi sanctionnés car l’analyse des urines permet de déceler des traces d’aligot… (une substance synonyme de dopage et totalement interdite lorsque l’on randonne, comme chacun sait). En revanche, les deux dames, arrivées bras dessus, bras dessous, et avec le sourire, sont déclarées victorieuses (MJ et J).
Seule une partie de la troupe trouve la force de partir à l’assaut du château construit sur un piton rocheux au Xème siècle. Le château de Lordat demeure un remarquable spécimen de ce qu’était l’architecture militaire du Moyen-Age. Les chevaliers de ce château furent mis en cause pour crime d’hérésie pour leur soutien aux derniers cathares résistants de Montségur en 1244. Culminant à 965 m d’altitude et offrant un panorama unique sur la vallée, cette forteresse se dresse comme un fleuron du patrimoine historique des Pyrénées Ariégeoises. Le château surveillait la grande voie de passage de l’Ariège qui mène de Toulouse vers le col du Puymorens et la deuxième voie longeant le flanc de la montagne, appelée la route des corniches. Derrière, à quelques kilomètres, se trouve le château de Montségur. Favorisé par sa topographie, Lordat devait être avec ce dernier la plus formidable forteresse de la contrée. On peut à l’occasion y découvrir de nombreuses animations et visites commentées : spectacles médiévaux, chasse au trésor, observation des étoiles, contes et conférences sur le catharisme, mais aussi des spectacles de vols de rapaces (aigles, vautours, milans, faucons, chouettes, hiboux).
Les 14 km parcourus pour 600 mètres de dénivelé nécessitent de souffler un peu, aussi nous nous installons sur une terrasse, un peu ventée, aux Cabanes, afin de déguster des boissons uniquement locales (et délicieuses). Aubert est félicité pour son guidage. Tous les regards se portent maintenant vers le repas partagé du mardi 13 juin qui, vu la forme actuelle des participant(e)s, s’annonce sous d’excellents augures !
Jean-Michel
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