CR de Mireille T. – Leychert & Pic de l’Aspre
On l’avait bien dit, on prend les mêmes et on recommence ! Les dix-huit Floripèdes (-2 ) de jeudi dernier sont au rendez-vous, apparemment peu marqués par la rando décapante qui restera cependant dans les mémoires ! Nous accueillons un «sympathique nouveau », Jacques Massonnet, qui nous apporte un grand soleil pour toute la journée. Quelle chance, c’est la seule belle journée de la quinzaine !
Personnellement, et je ne suis pas la seule, je n’ai pas eu l’impression d’avoir grimpé 800 m. C’est vrai qu’il n’y avait pas de rampaillou, mais 17 km de pentes douces effectués en 5 h. de marche effective.
Nous démarrons de Leychert non loin de Roquefixade. Poursuivant l’itinéraire sur la commune de Soula, nous arrivons au hameau de Cayrabat et son sentier des dolomites à la rencontre des demoiselles de Cayrabat, un univers minéral aux silhouettes anthropomorphes.
Une légende raconte qu’un jour, certaines femmes du village de Cayrabat profitèrent de l’absence des hommes partis en Espagne faire les moissons pour les tromper avec des colporteurs de passage. Au retour de leurs maris, prises de panique, elles s’enfuirent dans les montages. Pour les punir elles furent transformées en pierre. Elles sont encore figées dans leur fuite. Et les colporteurs ? Il ne leur est rien arrivé bien sûr, personne ne les a blâmés. C’est toujours la femme qui trinque !
Après un pique-nique au pic de l’Aspre, nous achevons la boucle, dans la gadoue, mais avec un panorama exceptionnel : toute la vallée de Lesponne se déploie sous nos yeux, surveillée par le mont Fourcat (2001 m). Au loin, la chaine des Pyrénées enneigées, et le château de Montségur se détachant dans le paysage. Nous prolongeons la rando jusqu’à Roquefixade ( Roca Fissada ) dont le château est toujours aussi impressionnant sur son éperon rocheux. Nous nettoyons nos chaussures boueuses sur la mignonne place du village de façon à être présentables pour visiter l’Eglise St Jean Baptiste (XVIème ?) dont le retable, les statues et les lustres ont retrouvé leurs dorures un peu trop clinquantes, et les tableaux viennent d’être restaurés, grâce à une souscription.
Hélas pas de souscription pour maintenir les cafés qui disparaissent dans tous les villages, victimes de la désertification rurale. Nous serons obligés d’attendre Toulouse pour déguster le délicieux far breton de Ghislaine qui fête son anniversaire en nous offrant également la boisson au Bistronomique, rte de Revel.
Bravo Geneviève d’avoir choisi ce belle rando ensoleillée qui a recueilli tous les suffrages.
Mireille
crédit photos : https://lesfloripedes.web4me.fr/leychert-09-le-le-18-01-18-photos-de-christiane-et-michel/
A cette époque, les colporteurs étaient également montreurs d’ours ; c’est peut-être pour cette raison qu’ils n’ont pas été pétrifiés !
Mais rassure-toi, Mireille, aujourd’hui, après l’affaire Weinstein, je pense que ce sont les maris et les colporteurs qui trinqueraient et nous accueilleraient au dessus de Cayrabat.