CR de Nicole C. – Briatexte – 1er mars 2022 – menée par Jean-Paul

 

  • 18 floripédistes
  • 10 km / dénivelé 200 m
  • 3 H

Jean-Paul nous conduit aux portes du Tarn, au cœur de la commune de Briatexte, Britèsta en occitan. Dès notre arrivée sur la place de l’église, nous nous dirigeons vers la très belle place des couverts du XIII° siècle. C’est avec talent que Claudine nous en révèle l’histoire : La bastide de Briatexte a été fondée en 1287 par Simon de Briseteste, sénéchal de Carcassonne pour le compte du roi Philippe le Bel. Ici, à l’emplacement du village cathare des Touelles, le site sera rasé par les troupes de Simon de Montfort en 1212. Cette nouvelle bastide devait contrecarrer sa voisine de Saint-Gauzens. Briatexte est une implantation royale très réussie. Son plan, inclus dans un rectangle affiche une évidence géométrique. Les quatre côtés de la place génèrent les rues principales délimitant des îlots d’importances variables. Les plus grands sont systématiquement recoupés par des « carreyrous ». Fortifiée au XIV° siècle, Briatexte tombe dans la tourmente des guerres de religion. Les habitants convertis au protestantisme en firent un véritable bastion.

L’église qui occupait la moitié sud de la place fût détruite vers 1574. Un temple est édifié. Après la révocation de l’édit de Nantes, la bastide revenue à la religion officielle voit ses fortifications rasées en 1629 puis son temple en 1685. 

Aujourd’hui l’église se dresse à l’extérieur des anciennes fortifications. 

De cette époque tourmentée, date cependant un édifice exceptionnel situé rue du Château, demeure de messire de Montalivet, consul protestant de la ville au début du XVII° siècle. Nous nous attardons devant la magnifique porte de l’édifice.

Nous quittons la bastide chargée d’histoire. Depuis le pont, aux abords du Dadou s’offre à nous une vue pittoresque sur le moulin-pigeonnier du seigneur avant la révolution française. 

Nous nous dirigeons vers Saint-Martin puis Saint-Gauzens pour prendre le sentier des crêtes. En cette saison, la tonnelle vibrante de lumière de la clématite des haies (clématis vitalba) a perdu ses feuilles. Les fleurs blanc-verdâtre aux pétales en forme de calice sont devenues des akènes (fruits). Leurs aigrettes duveteuses blanches légères et soyeuses sont prêtes à s’envoler dans le vent pour conquérir de nouveaux territoires. Cette reine des lianes vivace qui peut atteindre 15 mètres de haut, a plus d’un tour dans son sac : aussi toxique (feuilles) que médicinale (antalgique, veinotonique) elle constitue aussi un matériau très souple que l’on peut vanner aisément. De part et d’autre du chemin, quelques labours se dorent ventre au soleil en attendant les premières semences.

La douce chaleur de mars chasse l’amertume des après-midis d’hiver et ravive notre ardeur pour arpenter l’agréable chemin herbeux du raccourci des vignes très bien balisé. Nous profitons de paysages panoramiques sur la vallée du Dadou. La boucle de 10 kms s’achève. Le retour au village se termine par la visite de la très jolie église Notre-Dame de Beaulieu aux multiples restaurations. Vous pouvez en retrouver l’historique 

https://albi.catholique.fr/tarn-tourisme-catholique/eglises-du-tarn/briatexte-eglise-dame-de-beaulieu/

Un grand merci à Jean-Paul et Claudine pour cette très agréable randonnée magnifiée par un soleil radieux !

Nicole C.

Il ne reste qu'un commentaire Aller aux commentaires

  1. Bru Jean-Michel /

    Bravo pour ce texte brillant qui donne envie de découvrir Briatexte.
    Jean-Michel

Laisser un commentaire