• CR de Jacques M, Michel H & jp – Séjour à Bielsa province de Huesca, Haut Aragon, Espagne – 19, 20 & 21 septembre 2023

    Le CR du séjour par Jacques est complété par le récit de Michel H de la randonnée « Le balcon de Pineta » ; jp qui n’a participé qu’à la randonnée du cirque de Barrosa a ajouté son grain de sel.
    Bonne lecture (N.D.L.R.)

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    Participants

    Adèle et Georges,

    Aubert et Régine,

    Carole et Jean,

    Robert et Marie-Hélène,

    Marie-Martine, Françoise F, Françoise M, , Ghislaine, Solange, Marie-Jo, Murielle, Geneviève, Claudine, Christine B, Jacqueline,

    Bernard, Pierre, Christian, André, Jacques M, Joël, Benoit, Paul, Michel H, Michel J, Michel BS, Gilbert,  Jean Pierre.

    Bielsa, petit village d’environ 400 habitants en Aragon, province de Huesca, situé à 12 km de la frontière ; après Saint Lary-Soulan, on passe des Hautes-Pyrénées en Aragon par le tunnel trans-frontalier de Bielsa-Aragnouet ; ce tunnel long de 3,070 km connecte la RD 173 avec la route A-138 espagnole. 

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    Le fameux « je hais les voyages et les explorateurs » qui ouvre Tristes tropiques (C.Levi-Strauss 1955 ) ne s’applique pas à nous. Nous, les Floripèdes, nous aimons les voyages et nous voilà partis pour trois jours de découvertes pour, après celui de septembre 2022, un nouveau séjour dans le Parc National d’Ordesa, Bielsa et la Vallée de Pinata.

    1er jour – Mardi 19 Septembre  

    Le Comodoto depuis Petramula par le plateau de Due

    (1675m ou 1814m- D 750m ou 550m)

    Grâce à une excellente organisation (merci Bernard, merci Christiane), le covoiturage Toulouse-Bielsa s’effectue sans problème et après 2h1/2 de route environ nous nous regroupons à 9h sur le parking à l’entrée de Bielsa. (nous attendrons vaillamment, dans un petit air frisquet, Aubert qui n’avait pas prévu de mettre de l’essence dans sa voiture pour venir). Nous nous retrouvons à 31 pour commencer notre 1èrerando ; départ sortie d’Espierba. Avant de nous élancer nous écoutons avec beaucoup d’attention Bernard qui nous rappelle fermement quelques principes essentiels à respecter en rando. Démarrage tranquille puis la montée devient soutenue dans les bois car nous traçons « en direct » et recoupons à plusieurs reprises un large chemin empierré carrossable. Cette montée est assez rude aussi nous sommes surpris de devoir nous ranger pour laisser passer un vélo, certes à assistance électrique mais quand même. Nous débouchons dans une petite clairière et découvrons d’énormes champignons, nous sommes étonnés d’apercevoir un couple avec leurs paniers d’osier faire sa cueillette dans un Parc National. Nous grimpons encore un peu avant de trouver le bon emplacement pour sortir nos provisions et profiter du splendide panorama des massifs du Comodoto et du Mont Perdu; des courageux refusent cette halte et vont poursuivre l’ascension pour ajouter plus de 200m de dénivelé à leur palmarès. Le retour se fait sans difficultés par la même voie. Pour finir cette sortie, sur l’excellente proposition de Bernard, nous prenons un rafraîchissement à la terrasse du Parador de Bielsa d’où nous pouvons jouir d’une superbe vue sur le cirque de Pineta et ses cascades. Après la remise des clés à l’hôtel certain(e)s vont (re) découvrir Bielsa, petite commune de cinq cents habitants environ avec une jolie église du xvième siècle et une belle mairie Renaissance dont la façade à arcades donne sur une placette, c’est sur cette même placette que se situe le Spar où l’on rencontre les randonneurs en général et les Floripèdes en particulier venus préparer leur repas du lendemain. A l’hôtel une sangria nous permet d’échanger et de faire connaissance avec Benoit le sympathique fils de Joël qui nous vient du Québec. Le repas nous est servi «  à l’assiette » sur d’immenses tables de dix couverts. Au menu nous aurons toujours le choix entre trois plats, excellente cuisine et personnel souriant. Le vin est un réputé 3404 en référence à l’altitude du pic d’Aneto ; produit en Aragon, c’est une combinaison de cépages Merlot, Cabernet Sauvignon et Morrastel. Après le repas et les derniers échanges, nous nous retirons dans nos chambres respectives.

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    2ème jour – Mercredi 20 Septembre

              1er circuit : Cascade del Cinca-llanos la Larri (1750m) en boucle

    D.500m

    Après une nuit de récupération nous allons connaître les seules difficultés sérieuses de ce séjour : elles se situent au petit déjeuner, certes celui-ci est copieux et varié : fruits frais, fromages, jambon, omelette, pain, beurre, miel, confiture, viennoiseries, céréales, jus d’orange, thé et café, tout cela à volonté: halte ! problème: la machine à café est asthmatique, elle crache son jus avec parcimonie en émettant des bruits étranges et surtout avec une lenteur qui ne permet pas de résorber la longue file des postulants. Après réflexion Bernard est d’accord pour en informer la direction et proposer soit de doubler la machine soit de changer de modèle (affaire à suivre). Départ de l’hôtel à 8h1/2 ( horaire non respecté à cause d’un retardataire dont je tairais le nom par charité chrétienne), après avoir garé nos voitures sur un vaste parking herbeux nous commençons notre cheminement, malheureusement Jean-Pierre souffre trop de sa jambe pour poursuivre la marche et Régine dans un beau geste d’humanité lui donne les clés de sa voiture (cette même voiture que nous maudissions hier, comme quoi nous devons rester humble et nous garder de tout jugement hâtif). A notre retour il est convenu que nous retrouverons Jjp au Parador de Bielsa. Les départs de rando sont souvent délicats, ainsi après nous être engagé sur la rive gauche du Rio, nous rebroussons chemin et traversons une passerelle pour poursuivre sur l’autre rive. Nous marchons en montant tranquillement, sans difficultés particulières d’abord dans un bois puis sur de larges roches avant d’atteindre la magnifique cascade de Cinca, arrêt photo puis retour où nous retrouvons un bel abreuvoir avec sa merveilleuse eau fraîche venue des glaciers. Nous poursuivons notre chemin et connaissons un passage pentu délicat, heureusement assuré par des chaînes récentes. Nous débouchons enfin dans la vallée et pour notre repas nous nous éparpillons sur des rochers ou sur de l’herbe (attention nous sommes dans une zone de pâturage et les vaches savent signer leur passage) à proximité du Rio de la Larri. Après le repas nous remontons ce torrent sur sa rive plane et herbeuse et nous arrivons à la cascade éponyme. Nous restons un bon moment à bonne distance de cette cascade à attendre qu’un gilet jaune amoureux des selfies (aussi appelé egoportrait ou autophoto en français canadien) et peut être de la jeune personne qui l’accompagne nous laisse la place. Le retour se fait à bonne allure jusqu’à ce que nous rencontrions un long passage pentu qui mettra nos mollets à rude épreuve. Nous débouchons enfin sur notre parking herbeux où nous retrouvons Jean Pierre tout sourire. Bien qu’il connaisse le Parador de Bielsa par cœur, il n’hésitera pas à y retourner avec une partie d’entre nous, les autres préférant rentrer directement à l’hôtel. En résumé nous avons fait une belle rando circulaire avec un parcours peu difficile et peu exigeant, récompensé par la visite des cascades les plus spectaculaires de la vallée. Ces cascades s’unissent dans un bras, le Rio Cinca dont l’eau glacée provient de la fonte du glacier du Mont Perdu. A l’hôtel, afin de tenir compte des estomacs fatigués, la sangria peut être remplacée par une boisson sans alcool. Les courageux du 1er groupe (voir ci-dessus) racontent leurs exploits. Bernard prend ensuite la parole et nous assistons à une petite cérémonie très émouvante quand il évoque tout le travail de Christiane pour assurer le succès de ce séjour et qu’après avoir remercié les autres organisateurs en particulier et nous en général pour ne pas avoir fait de bêtises, Geneviève, notre présidente, lui remet deux bouteilles de 3404 (un rouge, un blanc) et un petit cadeau : une bien belle séquence que seules les Floripèdes sont capables de produire, et c’est tout ému et la joie au cœur que nous allons prendre notre dîner.

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    2ème circuit Le Balcon de Pineta (2520 m) en A/R, D. 1250m

    CR de Michel H – Balcon de la Pineta Bielsa menée par Joël assisté d’Aubert

    Après une bonne nuit à l’hôtel SNO à Bielsa 11 courageux Floripèdes et invités (8 señores et 3 señoras)  s’enfoncent en voiture dans la vallée de Pinta jusqu’au parking (payant) éponyme.

    Par un ciel couvert (on ne verra pas les sommets du fond de la vallée de la journée) la petite bande s’ébranle vers 8h40 au niveau d’un chantier sur le rio Cinca que l’on traverse : il n’y a qu’un mince filet d’eau sans doute loin des débits de début de saison lors de la fonte des neiges.

    • Distance : 13 km
    • Dénivelé : 1250 mètres.
    • Durée : XH00

    La première heure de marche à travers une forêt sombre de hêtres mêlée de pins dans le fond de la vallée est une agréable mise en jambes.

    Première halte près d’un abreuvoir (dernier point d’eau) à la sortie de la forêt au début des choses sérieuses : premières pentes dans les pâturages.

    Une petite incursion sur la gauche nous permet d’admirer de plus près la cascade du Marboré, dernière d’une série de cascades qui dévalent du haut du cirque.

    Retour dans le chemin direct et franchissement du premier ressaut par un sentier escarpé qui relève parfois des tranchées de la guerre 14-18 (excusez la comparaison qui doit vous sembler exotique !).

    Le petit groupe s’étire le long des lacets du sentier dans le cirque de la Pineta.

    De temps à autres quels cris de marmotte égayent la montée.

    Les derniers peinent dans la dernière pente mais arrivent courageusement en bordure du balcon (2350m et 4h de montée) où le guide décide de faire la pause pique-nique, car il est plus de 13h, Joël abandonne l’idée d’aller jusqu’au lac du Marboré (1/2h de plus) car le temps ne s’est pas amélioré depuis le départ, on a même eu quelques nuages qui nous ont dépassé dans la montée.

    Vue sur les glaciers tous proches, faute d’apercevoir les sommets au-dessus de nous, et en direction du fond de la vallée et des chaînons lointains.

    Puis départ pour la descente avant 14h  (sieste et bains de soleil sont reportés à une date ultérieure), celle-ci s’annonçant délicate, degré de pente et nombreux cailloux, + le temps ne s’étant pas amélioré.

    Durant la descente, plus facile à trouver que la montée, certaine nous fait des frayeurs en allant voir de près les rochers bordant le sentier. Heureusement plus de peur que de mal, et la descente reprend, quoique trop longue au gré de certains.

    Un peu plus bas au niveau des estives un isard se laisse surprendre en train de brouter tranquillement.

    Une petite halte bien méritée à l’abreuvoir vu à la montée permet à certains de finir leur pique-nique écourté et le parking est bientôt rejoint (vers 17h) par tous sauf un chauffeur qui a disparu dans la nature.

    Heureusement tout rentre dans l’ordre et l’hôtel est retrouvé avec joie après cette longue journée où nous avons été épargnés par la pluie.

    Merci aux guides Joël et Aubert qui nous ont emmené (et ramené) dans cette superbe randonnée et à ceux qui patiemment ont assuré les serre-files !

    Michel H.

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    CR de Jacques M.

    3ème jour – Jeudi 21 Septembre

    Refuge de Barrosa (9 km, D.400m)

    Le départ de l’hôtel pour notre dernière journée sera marqué par un léger incident ; Joël ayant découvert un leggings noir dans son coffre celui-ci ne sera reconnu par aucune de nos consœurs. Force est de constater que la vie privée de Joël comporte des zones d’ombres ; mais cela ne nous regarde pas. Après nous être garés un peu comme on pouvait, nous commençons notre circuit en remontant le Rio Barrosa, très vite nous tombons sur des panneaux explicatifs de la faune et de l’industrie minière qui a permis le développement de cette région. La vallée de Barrosa abrite des petits groupes de marmottes (son nom vient de marmonner en raison du mouvement de ses lèvres quand elle siffle), et nous entendrons leurs petits cris aigus qui alertent de notre passage avant d’en voir immobiles près d’un bosquet. On estime que l’activité minière dans la région s’est développée d’une façon plus ou moins continue depuis la préhistoire. De la vallée de Bielsa et des vallées voisines ont été extraits du plomb, de l’argent de la blende, du zinc, de la fluorite et du fer. De Bielsa partait un fer aciéré très utilisé dans la fabrication d’outils et reconnu de façon internationale pour sa très grande qualité. Les grilles de L’Escurial ont été faites avec ce fer. L’énergie nécessaire à cette exploitation était fournie par une usine hydroélectrique alimentée par des conduits (on les voit encore) qui captaient l’eau de la rivière Barrosa. On distingue toujours des éléments d’installation du Transpyrénéen, l’un des deux câbles aériens transporteurs du minerai. Ce câble fut construit en 1912 pour faciliter le transport vers la France des minerais. Le câble supportait des bennes qui remplaçaient avantageusement les caravanes de mulets, (le système de débrayage des bennes, révolutionnaire à l’époque, est très utilisé de nos jour pour les télésièges et télécabines). Notre marche s’effectue de façon régulière sur un terrain peu accidenté, quelques passages de ruisseaux, nous marchons toujours et finissons par atteindre le refuge de Barrosa ouvert, propre. Nous parcourons son cahier de passage où figurent les témoignages des randonneurs de tous pays (en général ils sont émerveillés par la beauté du site). Et Jean Pierre? me direz vous, eh bien il arrive tranquillement et c’est sous les applaudissements qu’il nous rejoint pour quelques minutes de repos car le temps se couvre et Bernard, toujours dans sa grande sagesse, décide de ne pas poursuivre plus avant et de faire demi tour. La descente s’effectue un peu en ordre dispersé mais nous nous regroupons pour notre repas, près d’une petite conduite d’eau maçonnée. Nous poursuivons notre retour et prenons le temps de compléter notre lecture des différents panneaux explicatifs. Arrivés aux voitures une discussion s’élève pour savoir si nous nous retrouvons pour un dernier pot. Après un long échange il est convenu que chacun fera ce qu’il voudra et nous serons une douzaine à nous retrouver à la terrasse d’un café à St Larry pour de derniers échanges sur notre séjour.

    En résumé, un beau séjour avec de belles randos et une ambiance toujours aussi conviviale et celà grâce au travail des organisateurs, c’est-à-dire Bernard, Christiane et Marie Martine (même si cette dernière s’en défend avec une modestie qui l’honore). Qu’ils en soient chaleureusement remerciés en particulier Christiane qui, suite à son accident de cet été, n’avait pas pu participer au séjour qu’elle avait si soigneusement préparé.

     Jacques M.

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     CR de jp

    Je n’étais pas présent l’année dernière mais, cette année, plein d’enthousiaste, je me suis inscrit pour retrouver mes copains  des randonnées du jeudi, ainsi qu’Hélène et Robert que j’ai appréciés lors de notre séjour en Aubrac.

    Tous, nous regrettons l’absence de Christiane (voir son message) mais sa détermination est telle qu’elle reprendra très vite les sorties avec les Floripèdes.

    Je tiens à la rassurer en précisant que Bernard, toujours souriant, a assuré avec brio la gestion des trois jours, de la répartition des chambres aux apéros, les passant par les  repas, les horaires, les préoccupations liées à la Covid, les RdV, les voitures réquisitionnées, le planning des randonnées, réussissant même à dissuader les copocléphiles d’oublier de rendre leurs clefs de chambre. Et bravo pour la négociation du prix de la demi-pension !

    Ces trois jours et deux nuits exceptionnels resteront gravés dans nos  souvenirs !

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    1er jour – 19 septembre 2023 

    Je pars seul pour une rando de 3h30 à 4h le long du canal de Cinca sur un sentier en belvédère au dessus du torrent. Les aménagements de ce tronçon offrent une balade spectaculaire au-dessus des gorges du rio Cinca. Ce canal artificiel construit entre 1921 et 1946 alimente les centrales hydroélectriques du système Cinca-Cinqueta. Il amène l’eau à Bielsa, à l’entrée de la vallée de Pineta. Ici une autre centrale produit de l’électricité. Puis l’eau est récupérée dans le barrage de Pineta et rejoint celle du rio Cinca. A partir d’ici une partie de l’eau passe sur plusieurs kilomètres par deux lignes de canaux et tunnels à travers la montagne pour arriver au-dessus des centrales de Lafortunada.

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    3ème jour – 21 septembre 2023

    CIRQUE DE BARROSA à 1745 mètres d’altitude dans la vallée du Cinca

    Le cirque glaciaire de Barrosa se situe sur le versant espagnol de la crête frontière des Pyrénées centrales, vallée de Bielsa. Y prend sa source le rio Barrosa, qui se jette dans le rio Cinca à Bielsa.

    Depuis l’hôtel nous montons garer les voitures sur un petit parking. Robert dispose sa voiture de façon à partir le premier pour sa route de retour.

    • Altitude : 1745 mètres.
    • Dénivelé : 340 mètres
    • Distance : 8 km
    • Durée : 3H00 aller retour
    • Sentier balisé « blanc-jaune » 

    Randonnée, très agréable, temps ensoleillé coupé de nuages non menaçants sur un sentier muletier ou sentier des ingénieurs qui nous conduit dans cet amphithéâtre du cirque de Barrosa, pas de difficultés , quelques traversées de torrents. Un dernier effort pour atteindre le terminus, un refuge bien équipé, pause fraîcheur, glucides et graines.  

    Retour décontracté avec un dernier arrêt vers midi à 500m des voitures pour piqueniquer le long d’une conduite forcée des mines de Liena de plombs argentifères et fer  exploitées jusqu’au début du XXème siècle.

    Retour à Toulouse sans problèmes bien assez tôt pour savourer la victoire de la France contre la Namibie avec le score record de 96 à 0, assombrie par le choc et la blessure d’Antoine Dupont.

    Un grand merci aux organisateurs, Christiane, Marie-Martine et Bernard

    A l’année prochaine…

    jp

  • ORDESA – 27/28/29 sept 2021 – Photos de Christiane, Muriel L., Michel BS, JP et Paul

    Photos du 27 sept 2021 – Vallée d’Anisclo :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16335065147300

    Photos du 28 sept 2021 – Vallée d’Ordesa :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16335067315200

    Photos du 29 sept 2021 – Nérin – Mondoto :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16335069249200

  • CR de jp – Ordesa – 27 28 & 29 sept. 2021

    D’abord il y a eu cette remarque « quel dommage que Jean-Michel ne soit pas là, il aurait écrit le compte-rendu ! »

    Je ne me sens pas le plus qualifié pour rendre compte car je n’ai fini aucune des quatre randonnées proposées par Bernard, le premier jour je suis retourné tout seul vers l’ermitage (Cañón de Añisclo), le deuxième jour je n’ai pas dépassé la moitié du cirque de Soaso (cascade Cola de Caballo, en el Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido) et le troisième jour j’ai du grimper 350 mètres en direction du Mondoto au dessus du village de Nerín. Peut-être que MT acceptera de compléter ce dossier par quelques anecdotes sur les ballades ?

    Lundi, regroupement général des 7 voitures et des 26 floripèdes sur le parking (fermé) de San Urbez après un trajet sur une route à sens unique invitant à de nombreux arrêts pour admirer soit les parois démesurées soit les marmites bleu marine, bleu-vert, endroits peuplés jadis de créatures étranges, stupéfiantes et mystérieuses. Au départ de la randonnée, un pont romain sur le rio Bellos puis un lieu magique l’ermitage de San Urbez. Le chemin le long du rìo passe de cascades en piscines naturelles toutes plus belles les unes que les autres, au cœur d’une hêtraie abondante bordée de falaises immenses (1000 m). Le groupe pique nique au bord du torrent, mi soleil mi ombre, surveillé par les guides du Parc, inquiets et sévères. Au retour on évite l’embranchement à droite du GR15 qui monte vers Sercué et Nerín d’où part la rando de mercredi. Avant d’atteindre l’ermitage nous tournons pour traverser le Bellos et  revenir au parking par une boucle autour d’un torrent impétueux.

    En route vers l’Hôtel Bajajuelo à Torla. Ana ne tient pas rigueur à Christiane des 6 désistements (COVID) de dernières minutes lorsque nous prenons les clefs de nos 13 chambres. Apéritif avec sangrìa à gogo (bis repetita le lendemain) et dîner copieux.

    Mardi,  Bernard peine à rameuter ses troupes après un p’tit déj somptueux. On va garer les voitures au Centre des Visiteurs du Parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu où en été y trouver une place doit être mérité ! Deux groupes, l’un pour aller au fond de la vallée de la rivière Arazas au cirque de Soaso (17,5 km, dénivelé 550m), on traverse des forêts de pins, de hêtres qui commencent juste à prendre les couleurs automnales, dans les sous bois des milliers de champignons et à droite le torrent et une succession de chutes, la cascade d’Arripas, la cascade d’Estrecho, les chutes de Soaso, toutes grandioses et merveilleuses. Un dernier effort pour atteindre les prairies du cirque en même temps qu’un troupeau de vaches pyrénéennes. Le second groupe par l’Itinéraire Pradera-F. Pelay-Cola de Caballo fera la jonction avec quelques courageux du 1er groupe au dessus de la cascade.

    Mercredi au départ de Nerin vers le Mondoto ; franchissement du barranco Estanon (1h) puis du  Replat d’El Reguero (1h30), arrivée en 2h au Mondoto; Attention à ne pas trop s’approcher des falaises !

    Géologie – Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1918 puis en 1997 déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO , le parc national d’Ordesa et Monte Perdido comprend un ensemble de quatre vallées (Ordesa, Añisclo, Escuain et Pineta) ; cet endroit est exceptionnel, spectaculaire, cirques glaciaires, rivières souterraines, cañons aux parois vertigineuses, la plus haute montagne calcaire d’Europe, endroits clés pour comprendre la formation des Pyrénées. Je vais essayer de vous résumer 500 millions d’années en 8 phases : l’histoire géologique de cette région.

    1. L’histoire commence vers -500 millions d’années, que d’eau, que d’eau ! la zone située près du pôle sud est occupée par un océan et pendant plus de 100 millions d’années, les sédiments marins vont créer des roches sédimentaires tels que le sable, le calcaire, l’argile.
    2. À partir de -400 millions d’années, les plaques sous l’océan remontent vers le nord. Les roches sédimentaires sont alors comprimées et se métamorphisent (gneiss, schiste).
    3. De -345 à -260 millions d’années, la collision de deux super-méga-continents engendre une immense chaîne de montagne, la chaîne hercynienne, sans commune mesure avec la chaîne actuelle. En sous-sol, la température et la pression sont telles que les roches sédimentaires déjà métamorphisées fondent partiellement donnant naissance à de la migmatite gris blanc, roche mixte entremêlée de parties blanches et de parties grises. Cette migmatite constitue aujourd’hui la base rocheuse sur laquelle repose le site de Pyrénées-Mont Perdu.
    4. De -260 à -100 millions d’années, l’érosion va progressivement gommer ces montagnes et à la fin les dinosaures peuplent cette sorte de plaine ; un observateur pourrait deviner l’affleurement progressif du socle granitique.
    5. À partir de -100 millions d’années, cette plaine est couverte par une mer peu profonde et de nouvelles couches sédimentaires se déposent au-dessus de ce socle ; elles forment les roches de la nappe du Mont Perdu.
    6. Vers -40 millions d’années les plaques se déchaînent (ah la tectonique des plaques !), la plaque africaine remonte, pousse la plaque ibérique qui tamponne la plaque eurasiatique : naissent les Alpes et nos belles Pyrénées. Au niveau du Mont Perdu, la plaque ibérique glisse sous la plaque continentale.
    7. A partir de -5 millions d’années, le refroidissement général du climat entraîne la formation de glaciers. L’érosion creusent les cirques glaciaires les vallées en U et fait affleurer la migmatite métamorphique au niveau du cirque d’Estaubé, ainsi que l’inversion des strates géologiques au niveau du plateau des Espélugues. Quant au centre du massif, il sera moins érodé que sa base et conservera ainsi sa strate sédimentaire de type calcaire à plus de 3 000 m, unique au niveau européen. Vers −20 000 ans av. J.-C., maximum de l’époque glaciaire, toute la zone est recouverte d’un glacier géant.
    8. Enfin, vers -10000 ans av. J.-C., le réchauffement climatique global (déjà !) fait disparaître le glacier, laissant apparaître trois pointes plus hautes faites d’une roche plus dure : le mont Perdu, le cylindre du Marboré et la Soum de Ramond, qui seront appelées localement les « Trois Sœurs », Tres Serols (aragonais), Tres Sorores (espagnol). De ce glacier géant ne reste plus qu’aujourd’hui le glacier du Mont-Perdu, confetti d’une trentaine d’hectares et de 20 m d’épaisseur..

    Jeudi – Ainsa – 9 participants s’octroient une journée supplémentaire pour visiter la cité médiévale d’Ainsa. Souvenir de la randonnée itinérante de mai 2015.

    Merci à Christiane et Bernard pour ce magnifique voyage, lieu top, météo top, organisation top, hébergement top, participants top, ambiance top, BRAVISSIMO !!!

    jp

    Photos Cañón de Añisclo

    Photos de la Vallée d’Ordesa

    Photos Nerin- Mondoto