• CR de Jacques M, Michel H & jp – Séjour à Bielsa province de Huesca, Haut Aragon, Espagne – 19, 20 & 21 septembre 2023

    Le CR du séjour par Jacques est complété par le récit de Michel H de la randonnée « Le balcon de Pineta » ; jp qui n’a participé qu’à la randonnée du cirque de Barrosa a ajouté son grain de sel.
    Bonne lecture (N.D.L.R.)

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    Participants

    Adèle et Georges,

    Aubert et Régine,

    Carole et Jean,

    Robert et Marie-Hélène,

    Marie-Martine, Françoise F, Françoise M, , Ghislaine, Solange, Marie-Jo, Murielle, Geneviève, Claudine, Christine B, Jacqueline,

    Bernard, Pierre, Christian, André, Jacques M, Joël, Benoit, Paul, Michel H, Michel J, Michel BS, Gilbert,  Jean Pierre.

    Bielsa, petit village d’environ 400 habitants en Aragon, province de Huesca, situé à 12 km de la frontière ; après Saint Lary-Soulan, on passe des Hautes-Pyrénées en Aragon par le tunnel trans-frontalier de Bielsa-Aragnouet ; ce tunnel long de 3,070 km connecte la RD 173 avec la route A-138 espagnole. 

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    Le fameux « je hais les voyages et les explorateurs » qui ouvre Tristes tropiques (C.Levi-Strauss 1955 ) ne s’applique pas à nous. Nous, les Floripèdes, nous aimons les voyages et nous voilà partis pour trois jours de découvertes pour, après celui de septembre 2022, un nouveau séjour dans le Parc National d’Ordesa, Bielsa et la Vallée de Pinata.

    1er jour – Mardi 19 Septembre  

    Le Comodoto depuis Petramula par le plateau de Due

    (1675m ou 1814m- D 750m ou 550m)

    Grâce à une excellente organisation (merci Bernard, merci Christiane), le covoiturage Toulouse-Bielsa s’effectue sans problème et après 2h1/2 de route environ nous nous regroupons à 9h sur le parking à l’entrée de Bielsa. (nous attendrons vaillamment, dans un petit air frisquet, Aubert qui n’avait pas prévu de mettre de l’essence dans sa voiture pour venir). Nous nous retrouvons à 31 pour commencer notre 1èrerando ; départ sortie d’Espierba. Avant de nous élancer nous écoutons avec beaucoup d’attention Bernard qui nous rappelle fermement quelques principes essentiels à respecter en rando. Démarrage tranquille puis la montée devient soutenue dans les bois car nous traçons « en direct » et recoupons à plusieurs reprises un large chemin empierré carrossable. Cette montée est assez rude aussi nous sommes surpris de devoir nous ranger pour laisser passer un vélo, certes à assistance électrique mais quand même. Nous débouchons dans une petite clairière et découvrons d’énormes champignons, nous sommes étonnés d’apercevoir un couple avec leurs paniers d’osier faire sa cueillette dans un Parc National. Nous grimpons encore un peu avant de trouver le bon emplacement pour sortir nos provisions et profiter du splendide panorama des massifs du Comodoto et du Mont Perdu; des courageux refusent cette halte et vont poursuivre l’ascension pour ajouter plus de 200m de dénivelé à leur palmarès. Le retour se fait sans difficultés par la même voie. Pour finir cette sortie, sur l’excellente proposition de Bernard, nous prenons un rafraîchissement à la terrasse du Parador de Bielsa d’où nous pouvons jouir d’une superbe vue sur le cirque de Pineta et ses cascades. Après la remise des clés à l’hôtel certain(e)s vont (re) découvrir Bielsa, petite commune de cinq cents habitants environ avec une jolie église du xvième siècle et une belle mairie Renaissance dont la façade à arcades donne sur une placette, c’est sur cette même placette que se situe le Spar où l’on rencontre les randonneurs en général et les Floripèdes en particulier venus préparer leur repas du lendemain. A l’hôtel une sangria nous permet d’échanger et de faire connaissance avec Benoit le sympathique fils de Joël qui nous vient du Québec. Le repas nous est servi «  à l’assiette » sur d’immenses tables de dix couverts. Au menu nous aurons toujours le choix entre trois plats, excellente cuisine et personnel souriant. Le vin est un réputé 3404 en référence à l’altitude du pic d’Aneto ; produit en Aragon, c’est une combinaison de cépages Merlot, Cabernet Sauvignon et Morrastel. Après le repas et les derniers échanges, nous nous retirons dans nos chambres respectives.

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    2ème jour – Mercredi 20 Septembre

              1er circuit : Cascade del Cinca-llanos la Larri (1750m) en boucle

    D.500m

    Après une nuit de récupération nous allons connaître les seules difficultés sérieuses de ce séjour : elles se situent au petit déjeuner, certes celui-ci est copieux et varié : fruits frais, fromages, jambon, omelette, pain, beurre, miel, confiture, viennoiseries, céréales, jus d’orange, thé et café, tout cela à volonté: halte ! problème: la machine à café est asthmatique, elle crache son jus avec parcimonie en émettant des bruits étranges et surtout avec une lenteur qui ne permet pas de résorber la longue file des postulants. Après réflexion Bernard est d’accord pour en informer la direction et proposer soit de doubler la machine soit de changer de modèle (affaire à suivre). Départ de l’hôtel à 8h1/2 ( horaire non respecté à cause d’un retardataire dont je tairais le nom par charité chrétienne), après avoir garé nos voitures sur un vaste parking herbeux nous commençons notre cheminement, malheureusement Jean-Pierre souffre trop de sa jambe pour poursuivre la marche et Régine dans un beau geste d’humanité lui donne les clés de sa voiture (cette même voiture que nous maudissions hier, comme quoi nous devons rester humble et nous garder de tout jugement hâtif). A notre retour il est convenu que nous retrouverons Jjp au Parador de Bielsa. Les départs de rando sont souvent délicats, ainsi après nous être engagé sur la rive gauche du Rio, nous rebroussons chemin et traversons une passerelle pour poursuivre sur l’autre rive. Nous marchons en montant tranquillement, sans difficultés particulières d’abord dans un bois puis sur de larges roches avant d’atteindre la magnifique cascade de Cinca, arrêt photo puis retour où nous retrouvons un bel abreuvoir avec sa merveilleuse eau fraîche venue des glaciers. Nous poursuivons notre chemin et connaissons un passage pentu délicat, heureusement assuré par des chaînes récentes. Nous débouchons enfin dans la vallée et pour notre repas nous nous éparpillons sur des rochers ou sur de l’herbe (attention nous sommes dans une zone de pâturage et les vaches savent signer leur passage) à proximité du Rio de la Larri. Après le repas nous remontons ce torrent sur sa rive plane et herbeuse et nous arrivons à la cascade éponyme. Nous restons un bon moment à bonne distance de cette cascade à attendre qu’un gilet jaune amoureux des selfies (aussi appelé egoportrait ou autophoto en français canadien) et peut être de la jeune personne qui l’accompagne nous laisse la place. Le retour se fait à bonne allure jusqu’à ce que nous rencontrions un long passage pentu qui mettra nos mollets à rude épreuve. Nous débouchons enfin sur notre parking herbeux où nous retrouvons Jean Pierre tout sourire. Bien qu’il connaisse le Parador de Bielsa par cœur, il n’hésitera pas à y retourner avec une partie d’entre nous, les autres préférant rentrer directement à l’hôtel. En résumé nous avons fait une belle rando circulaire avec un parcours peu difficile et peu exigeant, récompensé par la visite des cascades les plus spectaculaires de la vallée. Ces cascades s’unissent dans un bras, le Rio Cinca dont l’eau glacée provient de la fonte du glacier du Mont Perdu. A l’hôtel, afin de tenir compte des estomacs fatigués, la sangria peut être remplacée par une boisson sans alcool. Les courageux du 1er groupe (voir ci-dessus) racontent leurs exploits. Bernard prend ensuite la parole et nous assistons à une petite cérémonie très émouvante quand il évoque tout le travail de Christiane pour assurer le succès de ce séjour et qu’après avoir remercié les autres organisateurs en particulier et nous en général pour ne pas avoir fait de bêtises, Geneviève, notre présidente, lui remet deux bouteilles de 3404 (un rouge, un blanc) et un petit cadeau : une bien belle séquence que seules les Floripèdes sont capables de produire, et c’est tout ému et la joie au cœur que nous allons prendre notre dîner.

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    2ème circuit Le Balcon de Pineta (2520 m) en A/R, D. 1250m

    CR de Michel H – Balcon de la Pineta Bielsa menée par Joël assisté d’Aubert

    Après une bonne nuit à l’hôtel SNO à Bielsa 11 courageux Floripèdes et invités (8 señores et 3 señoras)  s’enfoncent en voiture dans la vallée de Pinta jusqu’au parking (payant) éponyme.

    Par un ciel couvert (on ne verra pas les sommets du fond de la vallée de la journée) la petite bande s’ébranle vers 8h40 au niveau d’un chantier sur le rio Cinca que l’on traverse : il n’y a qu’un mince filet d’eau sans doute loin des débits de début de saison lors de la fonte des neiges.

    • Distance : 13 km
    • Dénivelé : 1250 mètres.
    • Durée : XH00

    La première heure de marche à travers une forêt sombre de hêtres mêlée de pins dans le fond de la vallée est une agréable mise en jambes.

    Première halte près d’un abreuvoir (dernier point d’eau) à la sortie de la forêt au début des choses sérieuses : premières pentes dans les pâturages.

    Une petite incursion sur la gauche nous permet d’admirer de plus près la cascade du Marboré, dernière d’une série de cascades qui dévalent du haut du cirque.

    Retour dans le chemin direct et franchissement du premier ressaut par un sentier escarpé qui relève parfois des tranchées de la guerre 14-18 (excusez la comparaison qui doit vous sembler exotique !).

    Le petit groupe s’étire le long des lacets du sentier dans le cirque de la Pineta.

    De temps à autres quels cris de marmotte égayent la montée.

    Les derniers peinent dans la dernière pente mais arrivent courageusement en bordure du balcon (2350m et 4h de montée) où le guide décide de faire la pause pique-nique, car il est plus de 13h, Joël abandonne l’idée d’aller jusqu’au lac du Marboré (1/2h de plus) car le temps ne s’est pas amélioré depuis le départ, on a même eu quelques nuages qui nous ont dépassé dans la montée.

    Vue sur les glaciers tous proches, faute d’apercevoir les sommets au-dessus de nous, et en direction du fond de la vallée et des chaînons lointains.

    Puis départ pour la descente avant 14h  (sieste et bains de soleil sont reportés à une date ultérieure), celle-ci s’annonçant délicate, degré de pente et nombreux cailloux, + le temps ne s’étant pas amélioré.

    Durant la descente, plus facile à trouver que la montée, certaine nous fait des frayeurs en allant voir de près les rochers bordant le sentier. Heureusement plus de peur que de mal, et la descente reprend, quoique trop longue au gré de certains.

    Un peu plus bas au niveau des estives un isard se laisse surprendre en train de brouter tranquillement.

    Une petite halte bien méritée à l’abreuvoir vu à la montée permet à certains de finir leur pique-nique écourté et le parking est bientôt rejoint (vers 17h) par tous sauf un chauffeur qui a disparu dans la nature.

    Heureusement tout rentre dans l’ordre et l’hôtel est retrouvé avec joie après cette longue journée où nous avons été épargnés par la pluie.

    Merci aux guides Joël et Aubert qui nous ont emmené (et ramené) dans cette superbe randonnée et à ceux qui patiemment ont assuré les serre-files !

    Michel H.

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    CR de Jacques M.

    3ème jour – Jeudi 21 Septembre

    Refuge de Barrosa (9 km, D.400m)

    Le départ de l’hôtel pour notre dernière journée sera marqué par un léger incident ; Joël ayant découvert un leggings noir dans son coffre celui-ci ne sera reconnu par aucune de nos consœurs. Force est de constater que la vie privée de Joël comporte des zones d’ombres ; mais cela ne nous regarde pas. Après nous être garés un peu comme on pouvait, nous commençons notre circuit en remontant le Rio Barrosa, très vite nous tombons sur des panneaux explicatifs de la faune et de l’industrie minière qui a permis le développement de cette région. La vallée de Barrosa abrite des petits groupes de marmottes (son nom vient de marmonner en raison du mouvement de ses lèvres quand elle siffle), et nous entendrons leurs petits cris aigus qui alertent de notre passage avant d’en voir immobiles près d’un bosquet. On estime que l’activité minière dans la région s’est développée d’une façon plus ou moins continue depuis la préhistoire. De la vallée de Bielsa et des vallées voisines ont été extraits du plomb, de l’argent de la blende, du zinc, de la fluorite et du fer. De Bielsa partait un fer aciéré très utilisé dans la fabrication d’outils et reconnu de façon internationale pour sa très grande qualité. Les grilles de L’Escurial ont été faites avec ce fer. L’énergie nécessaire à cette exploitation était fournie par une usine hydroélectrique alimentée par des conduits (on les voit encore) qui captaient l’eau de la rivière Barrosa. On distingue toujours des éléments d’installation du Transpyrénéen, l’un des deux câbles aériens transporteurs du minerai. Ce câble fut construit en 1912 pour faciliter le transport vers la France des minerais. Le câble supportait des bennes qui remplaçaient avantageusement les caravanes de mulets, (le système de débrayage des bennes, révolutionnaire à l’époque, est très utilisé de nos jour pour les télésièges et télécabines). Notre marche s’effectue de façon régulière sur un terrain peu accidenté, quelques passages de ruisseaux, nous marchons toujours et finissons par atteindre le refuge de Barrosa ouvert, propre. Nous parcourons son cahier de passage où figurent les témoignages des randonneurs de tous pays (en général ils sont émerveillés par la beauté du site). Et Jean Pierre? me direz vous, eh bien il arrive tranquillement et c’est sous les applaudissements qu’il nous rejoint pour quelques minutes de repos car le temps se couvre et Bernard, toujours dans sa grande sagesse, décide de ne pas poursuivre plus avant et de faire demi tour. La descente s’effectue un peu en ordre dispersé mais nous nous regroupons pour notre repas, près d’une petite conduite d’eau maçonnée. Nous poursuivons notre retour et prenons le temps de compléter notre lecture des différents panneaux explicatifs. Arrivés aux voitures une discussion s’élève pour savoir si nous nous retrouvons pour un dernier pot. Après un long échange il est convenu que chacun fera ce qu’il voudra et nous serons une douzaine à nous retrouver à la terrasse d’un café à St Larry pour de derniers échanges sur notre séjour.

    En résumé, un beau séjour avec de belles randos et une ambiance toujours aussi conviviale et celà grâce au travail des organisateurs, c’est-à-dire Bernard, Christiane et Marie Martine (même si cette dernière s’en défend avec une modestie qui l’honore). Qu’ils en soient chaleureusement remerciés en particulier Christiane qui, suite à son accident de cet été, n’avait pas pu participer au séjour qu’elle avait si soigneusement préparé.

     Jacques M.

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     CR de jp

    Je n’étais pas présent l’année dernière mais, cette année, plein d’enthousiaste, je me suis inscrit pour retrouver mes copains  des randonnées du jeudi, ainsi qu’Hélène et Robert que j’ai appréciés lors de notre séjour en Aubrac.

    Tous, nous regrettons l’absence de Christiane (voir son message) mais sa détermination est telle qu’elle reprendra très vite les sorties avec les Floripèdes.

    Je tiens à la rassurer en précisant que Bernard, toujours souriant, a assuré avec brio la gestion des trois jours, de la répartition des chambres aux apéros, les passant par les  repas, les horaires, les préoccupations liées à la Covid, les RdV, les voitures réquisitionnées, le planning des randonnées, réussissant même à dissuader les copocléphiles d’oublier de rendre leurs clefs de chambre. Et bravo pour la négociation du prix de la demi-pension !

    Ces trois jours et deux nuits exceptionnels resteront gravés dans nos  souvenirs !

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    1er jour – 19 septembre 2023 

    Je pars seul pour une rando de 3h30 à 4h le long du canal de Cinca sur un sentier en belvédère au dessus du torrent. Les aménagements de ce tronçon offrent une balade spectaculaire au-dessus des gorges du rio Cinca. Ce canal artificiel construit entre 1921 et 1946 alimente les centrales hydroélectriques du système Cinca-Cinqueta. Il amène l’eau à Bielsa, à l’entrée de la vallée de Pineta. Ici une autre centrale produit de l’électricité. Puis l’eau est récupérée dans le barrage de Pineta et rejoint celle du rio Cinca. A partir d’ici une partie de l’eau passe sur plusieurs kilomètres par deux lignes de canaux et tunnels à travers la montagne pour arriver au-dessus des centrales de Lafortunada.

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    3ème jour – 21 septembre 2023

    CIRQUE DE BARROSA à 1745 mètres d’altitude dans la vallée du Cinca

    Le cirque glaciaire de Barrosa se situe sur le versant espagnol de la crête frontière des Pyrénées centrales, vallée de Bielsa. Y prend sa source le rio Barrosa, qui se jette dans le rio Cinca à Bielsa.

    Depuis l’hôtel nous montons garer les voitures sur un petit parking. Robert dispose sa voiture de façon à partir le premier pour sa route de retour.

    • Altitude : 1745 mètres.
    • Dénivelé : 340 mètres
    • Distance : 8 km
    • Durée : 3H00 aller retour
    • Sentier balisé « blanc-jaune » 

    Randonnée, très agréable, temps ensoleillé coupé de nuages non menaçants sur un sentier muletier ou sentier des ingénieurs qui nous conduit dans cet amphithéâtre du cirque de Barrosa, pas de difficultés , quelques traversées de torrents. Un dernier effort pour atteindre le terminus, un refuge bien équipé, pause fraîcheur, glucides et graines.  

    Retour décontracté avec un dernier arrêt vers midi à 500m des voitures pour piqueniquer le long d’une conduite forcée des mines de Liena de plombs argentifères et fer  exploitées jusqu’au début du XXème siècle.

    Retour à Toulouse sans problèmes bien assez tôt pour savourer la victoire de la France contre la Namibie avec le score record de 96 à 0, assombrie par le choc et la blessure d’Antoine Dupont.

    Un grand merci aux organisateurs, Christiane, Marie-Martine et Bernard

    A l’année prochaine…

    jp

  • Séjour du 16 au 25 mai 2022 – Parc Natural dels Ports et Delta de l’Ebre – organisé & mené par Marie-Martine

    Impressions de voyage… de Claude, Geneviève, Jacqueline & Martine.

    Quatorze Floripèdes partirent en Espagne le 16 mai pour 10 jours pour arriver en covoiturage à Beceite dans l’hôtel Fabrica de Solfa, hôtel excellent à tous points de vue.

    … Ce fut un périple magnifique qui a été agrémenté de bains presque à chaque fin de balade soit dans des piscines à débordement ou des vasques rien que pour nous ; ce fut des moments inoubliables : un vrai bonheur de se lancer dans cette eau un peu fraiche qui nous a été salutaire.

    Un petit mot sur les repas : en Espagne le petit déjeuner est copieux : bocadillos de jambon ou de saucisson, des croissants énormes, des pains au chocolat, des jus de fruits. On se souviendra de la commande d’une parillada pour la plupart d’entre nous qui n’était en fait qu’un assortiment de viandes (boudin, saucisse, viande de porc). Un peu déçus nous nous sommes rattrapés en commandant une paella (merci Marie-Martine) agrémentée d’une sangria, ça va de soi en Espagne. 

    Pour finir, les barraques d’En Salvador furent pour nous un havre de paix où la bicyclette fut bien accueillie par les participants : moment de détente dans le delta de l’Ebre.

    Un périple sans faille, un grand merci à toi Marie-Martine pour ce magnifique séjour où nous avons appris à nous connaitre davantage et mieux te connaitre toi aussi.

    Merveilleux voyage entre la forêt de pins méditerranéens et les canyons que nous garderons dans nos mémoires.

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    Trois petites poignées de Floripèdes et Robert se sont embarqués sur les hautes terres de l’Ebre, aux confins de la Catalogne, accompagnés de Marie-Martine notre capitaine et de Alberto, notre ange gardien.

    Ils ont marché le long des Rio Valls et Estrets, bordant les canyons, ils ont foulé des parterres de fleurs de thym, de lin bleu, de cistes… Ils ont grimpé sur des chemins brûlants et franchi des brèches à travers de gigantesques rochers calcaires, traversé des forêts de pins noirs multi-centenaires, dévalé des pentes diaboliques et ils se sont baignés dans des vasques bleues paradisiaques. Puis finalement ils ont pédalé jusqu’à la mer à travers les rizières, longeant les canaux qui quadrillent le delta. Puis ils sont revenus à Toulouse avec des souvenirs pleins la tête et des dizaines de photos.

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    Voici pour Marie-Martine, mon Beseit 2022, en caléidoscope…

    Une belle aventure d’équipe « floripédienne » pleine d’émotions partagées,

    La découverte de superbes régions d’Espagne qui m’étaient totalement inconnues, le Parc Natural d’Els Ports et le delta de l’Ebre.

    D ‘innombrables pitons rocheux implorant le ciel et culminant au Mont Caro.

    Des milliers de fleurs de printemps de toutes couleurs à admirer tout au long des chemins, qu’ils soient de roches ou de pinèdes.

    De merveilleuses baignades dans les torrents et cascades débordantes de fraîcheur : le plus époustouflant de beauté étant la piscine naturelle des Estrets d’Arnes et le plus frustrant le rio du 1er jour (le Matarranya/Parrissal), où le bain dans l’eau si transparente ne pouvait être que virtuel… car interdit !

    Une alimentation surprenante et abondante, alternant la délicieuse table de la Fabrica de Solfa avec les incontournables bocadillos charcuterie, et le poulet-tortilla du delta ;

    La gentillesse et le professionnalisme d’Alberto et de tous ses partenaires qui nous ont accueillis au fil des journées.

    Mes efforts pour parcourir les kilomètres de montées et descentes dans les chemins caillouteux…

    Les aléas de la vie de groupe en randonnée : l’entorse de Jean-Paul, le départ prématuré de Pierre qui laissait son ami Robert esseulé…, les diverses égratignures et petites chutes (sans conséquences heureusement) qui ont émaillé le séjour et fait appel aux trousses de secours et à leurs infirmier(e)s.

    Tout cela, avec ta présence et ton accompagnement efficace et rassurant.

    Merci à toi, Marie-Martine, d’avoir organisé ce séjour avec ténacité et de l’avoir accompagné, nous offrant à tous le plaisir d’y faire équipe.

    … Ces dix jours sont vite passés, certains vont partir se reposer en vacances, d’autres vont continuer à randonner. Je ne serai pas avec vous pour le repas partagé(zut), mais je garde le souvenir de ces beaux paysages, des montées sous le soleil, des descentes plus rapides que prévu, les pierres roulant sous les pieds, et des piscines naturelles à l’eau si claire dans lesquelles nous sautions avec bonheur.

    Je garde également en tête le respect la solidarité, l’amitié et la joie qui ont régné grâce à la simplicité de chacun et surtout grâce à l’organisation sans faille.

    Merci Marie-Martine et merci à vous tous.

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    Sans oublier le dernier après-midi dans le Delta avec sa pluie diluvienne et le sauvetage des canetons de Françoise et André, ainsi que les dernières notes de musique de Jacques au piano sur un air bien connu de Scott Joplin, avant de se quitter.

  • ORDESA – 27/28/29 sept 2021 – Photos de Christiane, Muriel L., Michel BS, JP et Paul

    Photos du 27 sept 2021 – Vallée d’Anisclo :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16335065147300

    Photos du 28 sept 2021 – Vallée d’Ordesa :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16335067315200

    Photos du 29 sept 2021 – Nérin – Mondoto :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#16335069249200

  • CR de jp – Ordesa – 27 28 & 29 sept. 2021

    D’abord il y a eu cette remarque « quel dommage que Jean-Michel ne soit pas là, il aurait écrit le compte-rendu ! »

    Je ne me sens pas le plus qualifié pour rendre compte car je n’ai fini aucune des quatre randonnées proposées par Bernard, le premier jour je suis retourné tout seul vers l’ermitage (Cañón de Añisclo), le deuxième jour je n’ai pas dépassé la moitié du cirque de Soaso (cascade Cola de Caballo, en el Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido) et le troisième jour j’ai du grimper 350 mètres en direction du Mondoto au dessus du village de Nerín. Peut-être que MT acceptera de compléter ce dossier par quelques anecdotes sur les ballades ?

    Lundi, regroupement général des 7 voitures et des 26 floripèdes sur le parking (fermé) de San Urbez après un trajet sur une route à sens unique invitant à de nombreux arrêts pour admirer soit les parois démesurées soit les marmites bleu marine, bleu-vert, endroits peuplés jadis de créatures étranges, stupéfiantes et mystérieuses. Au départ de la randonnée, un pont romain sur le rio Bellos puis un lieu magique l’ermitage de San Urbez. Le chemin le long du rìo passe de cascades en piscines naturelles toutes plus belles les unes que les autres, au cœur d’une hêtraie abondante bordée de falaises immenses (1000 m). Le groupe pique nique au bord du torrent, mi soleil mi ombre, surveillé par les guides du Parc, inquiets et sévères. Au retour on évite l’embranchement à droite du GR15 qui monte vers Sercué et Nerín d’où part la rando de mercredi. Avant d’atteindre l’ermitage nous tournons pour traverser le Bellos et  revenir au parking par une boucle autour d’un torrent impétueux.

    En route vers l’Hôtel Bajajuelo à Torla. Ana ne tient pas rigueur à Christiane des 6 désistements (COVID) de dernières minutes lorsque nous prenons les clefs de nos 13 chambres. Apéritif avec sangrìa à gogo (bis repetita le lendemain) et dîner copieux.

    Mardi,  Bernard peine à rameuter ses troupes après un p’tit déj somptueux. On va garer les voitures au Centre des Visiteurs du Parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu où en été y trouver une place doit être mérité ! Deux groupes, l’un pour aller au fond de la vallée de la rivière Arazas au cirque de Soaso (17,5 km, dénivelé 550m), on traverse des forêts de pins, de hêtres qui commencent juste à prendre les couleurs automnales, dans les sous bois des milliers de champignons et à droite le torrent et une succession de chutes, la cascade d’Arripas, la cascade d’Estrecho, les chutes de Soaso, toutes grandioses et merveilleuses. Un dernier effort pour atteindre les prairies du cirque en même temps qu’un troupeau de vaches pyrénéennes. Le second groupe par l’Itinéraire Pradera-F. Pelay-Cola de Caballo fera la jonction avec quelques courageux du 1er groupe au dessus de la cascade.

    Mercredi au départ de Nerin vers le Mondoto ; franchissement du barranco Estanon (1h) puis du  Replat d’El Reguero (1h30), arrivée en 2h au Mondoto; Attention à ne pas trop s’approcher des falaises !

    Géologie – Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1918 puis en 1997 déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO , le parc national d’Ordesa et Monte Perdido comprend un ensemble de quatre vallées (Ordesa, Añisclo, Escuain et Pineta) ; cet endroit est exceptionnel, spectaculaire, cirques glaciaires, rivières souterraines, cañons aux parois vertigineuses, la plus haute montagne calcaire d’Europe, endroits clés pour comprendre la formation des Pyrénées. Je vais essayer de vous résumer 500 millions d’années en 8 phases : l’histoire géologique de cette région.

    1. L’histoire commence vers -500 millions d’années, que d’eau, que d’eau ! la zone située près du pôle sud est occupée par un océan et pendant plus de 100 millions d’années, les sédiments marins vont créer des roches sédimentaires tels que le sable, le calcaire, l’argile.
    2. À partir de -400 millions d’années, les plaques sous l’océan remontent vers le nord. Les roches sédimentaires sont alors comprimées et se métamorphisent (gneiss, schiste).
    3. De -345 à -260 millions d’années, la collision de deux super-méga-continents engendre une immense chaîne de montagne, la chaîne hercynienne, sans commune mesure avec la chaîne actuelle. En sous-sol, la température et la pression sont telles que les roches sédimentaires déjà métamorphisées fondent partiellement donnant naissance à de la migmatite gris blanc, roche mixte entremêlée de parties blanches et de parties grises. Cette migmatite constitue aujourd’hui la base rocheuse sur laquelle repose le site de Pyrénées-Mont Perdu.
    4. De -260 à -100 millions d’années, l’érosion va progressivement gommer ces montagnes et à la fin les dinosaures peuplent cette sorte de plaine ; un observateur pourrait deviner l’affleurement progressif du socle granitique.
    5. À partir de -100 millions d’années, cette plaine est couverte par une mer peu profonde et de nouvelles couches sédimentaires se déposent au-dessus de ce socle ; elles forment les roches de la nappe du Mont Perdu.
    6. Vers -40 millions d’années les plaques se déchaînent (ah la tectonique des plaques !), la plaque africaine remonte, pousse la plaque ibérique qui tamponne la plaque eurasiatique : naissent les Alpes et nos belles Pyrénées. Au niveau du Mont Perdu, la plaque ibérique glisse sous la plaque continentale.
    7. A partir de -5 millions d’années, le refroidissement général du climat entraîne la formation de glaciers. L’érosion creusent les cirques glaciaires les vallées en U et fait affleurer la migmatite métamorphique au niveau du cirque d’Estaubé, ainsi que l’inversion des strates géologiques au niveau du plateau des Espélugues. Quant au centre du massif, il sera moins érodé que sa base et conservera ainsi sa strate sédimentaire de type calcaire à plus de 3 000 m, unique au niveau européen. Vers −20 000 ans av. J.-C., maximum de l’époque glaciaire, toute la zone est recouverte d’un glacier géant.
    8. Enfin, vers -10000 ans av. J.-C., le réchauffement climatique global (déjà !) fait disparaître le glacier, laissant apparaître trois pointes plus hautes faites d’une roche plus dure : le mont Perdu, le cylindre du Marboré et la Soum de Ramond, qui seront appelées localement les « Trois Sœurs », Tres Serols (aragonais), Tres Sorores (espagnol). De ce glacier géant ne reste plus qu’aujourd’hui le glacier du Mont-Perdu, confetti d’une trentaine d’hectares et de 20 m d’épaisseur..

    Jeudi – Ainsa – 9 participants s’octroient une journée supplémentaire pour visiter la cité médiévale d’Ainsa. Souvenir de la randonnée itinérante de mai 2015.

    Merci à Christiane et Bernard pour ce magnifique voyage, lieu top, météo top, organisation top, hébergement top, participants top, ambiance top, BRAVISSIMO !!!

    jp

    Photos Cañón de Añisclo

    Photos de la Vallée d’Ordesa

    Photos Nerin- Mondoto

  • Photos de Christiane, Solange et Régine – MINORQUE – du 13 au 20 mai 2019

    Photos de Christiane :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#15608746506200

    Photos de Solange :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#15615366256100

    Photos de Régine :

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#15617262140400

    Animatrice : Marie Martine

  • CR de Mireille – Vall de Boï – les 19, 20 et 21 juin 2019 – menée par Bernard

    « Anachronique dans le monde contemporain, qui privilégie la vitesse, l’utilité, le rendement, l’efficacité, la marche est un acte de résistance privilégiant la lenteur, la disponibilité, la conversation, le silence, la curiosité, l’amitié, … » nous dit David Le Breton.

    J’ajoute aussi la beauté de la nature, les œuvres artistiques éblouissantes et émouvantes, le délassement, la détente, l’apéro, la bouffe… J’arrête, ça devient trivial !

    Rien de tout cela n’a manqué pendant ces 2 ou 3 jours (au choix) qu’avaient concoctés Christiane et Bernard. On pouvait même se  servir à la carte.

    Encadrée par de luxuriantes forêts et de petits villages plus charmants les uns que les autres avec leurs maisons (très harmonieusement entretenues ou restaurées) de vieilles pierres aux toits d’ardoise, la Vall de Boï située dans les Pyrénées catalanes est une région superbe. Parsemée de hautes montagnes qui frisent les 3000 m, elle propose un ensemble d’édifices religieux, véritables trésors de l’architecture romane des 11è et 12è siècles que les seigneurs Erill ont fait ériger suivant un modèle en provenance du nord de l’Italie, le roman lombard, mettant en évidence leur pouvoir et acquérant ainsi un grand prestige social.

    Même si les églises de la vallée sont aujourd’hui protégées et inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000, il faut savoir qu’elles ont pourtant longtemps été abandonnées au cœur d’une région isolée et difficile d’accès. Oubliés pendant des siècles, ces édifices, pourtant remarquables d’un point de vu architectural et pictural, n’ont été redécouverts qu’en 1907 lorsque l’architecte catalan Josep Puig i Cadafalch lança une expédition pour répertorier et photographier ces monuments pour l’Institut des études catalanes.

    Suite à cette expédition, l’architecte va publier un livre répertoriantles peintures murales catalanes, d‘extraordinaires joyaux que l’on redécouvrait à peine. Mais quelques années plus tard, des financiers et des antiquaires américains achetèrent en bloc plusieurs peintures murales pour les emporter aux Etats-Unis. A cette époque aucune loi en Espagne n’interdisait la vente et l’expatriation d’œuvres d’art. Finalement, face au scandale les œuvres furent rachetées et transférées au MNAC Museu Nacional d’Art de Catalunya. Les peintures murales que l’on peut voir actuellement sont des copies.  

    La visiste commentée de Sant Clement de Taüll avec projection vidéo mapping (fresque lumineuse projetée dans le chœur, et plus particulièrement son Christ en Magesté, image emblématique de l’art roman catalan) était remarquable. Nous avons visité seuls les autres, Santa Maria de Taüll, Sant Joan de BoÏ, Santa Eulalie d’Erill la Vall (à deux pas de notre hotel) San Feliu de Barrerua , et seulement l’extérieur de la Nativitat de Durro et de l’ermitage Sant Quirc de Durro qui étaient fermées. Il nous faudra revenir pour admirer Santa Maria de Cardet et l’Assumpció de Colló.

    Boí est aussi la porte d’entrée au parc national d’Aigüestortes, un espace fascinant parcouru de lacs et rivières, ravins et cascades. Nous avons randonné dans la belle vallée de San Nicolau jusqu’au Lac Long (2000 m.) pour les plus courageux.

    Dernière proposition pour les rescapés du 3è jour, les bains de Caldès de BoÏ, dans lesquels personne n’a voulu se tremper. C’est pourtant la plus grande station balnéaire d’Espagne, non seulement par le nombre de ses sources, 37, mais aussi par ses capacités. Tant pis pour nous, nous ne guérirons pas notre arthrose,  notre sciatique, notre bronchite, notre sinusite, notre gastrite, notre lithiase rénale, notre insuffisance veineuse, notre dermatose, notre eczéma, notre dystonie neurovégétative, etc. Il est vrai que certains avaient pris une bonne averse l’après-midi du 2è jour, mais je ne crois pas qu’elle avait toutes ces vertus… Nous avons préféré nous attabler devant une sublime tortilla dans un petit restau déniché par Christine !

    Merci à Bernard et Christiane d’avoir fait découvrir cette merveilleuse vallée à 33 floripèdes. Et d’avoir fait un « sans faute » dans l’organisation pourtant compliquée avec un nombre pareil !

    Merci également à Georges pour son implication dans l’encadrement du groupe !

    Mireille

  • Photos Val de Boï – le 19 juin 2019 – de Michel BS, Christiane & Solange

    Photos de Michel BS

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#15613047177700

    Animation: Famille Laborie, Georges

    Photos par Christiane

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#15613712024700

    Photos par Solange

    https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#15613797098300

  • Deux jours dans la Vallée de Boï – Espagne – Parc National de Catalogne

    « Là où les Pyrénées touchent le ciel »

    Mercredi 19 et Jeudi 20 Juin 2019

     1er jour 19 juin : La vallée du San Nicolau

         –  Palanca de la Molina (1380m) – Plateau d’Aigüestortes (1820m)   L 6,3 km, D 440 m

         –  Plateau d’Aigüestortes – Lac Long (2000m) L 4,2 km, D 180 m 

    2ème jour 20 juin : Circuit des Eglises Romanes avec visites (dont 1 visite commentée et projection vidéo mapping) Art Roman déclaré Patrimoine Mondial par l’UNESCO – L 14 km, D 450 m

    Hébergement   Hôtel « La Plaça » à Erill la Vall

  • CR Aneto de Ghislaine le 21-22 juin 2018

    ANETO 3404 m le 22.06.2018

    Randonnée à l’initiative de Joël

    JOUR J -1 : 21 juin

    Partis de Toulouse à 8h45, c ’est à midi pile que Solange, Joël et moi retrouvons Pierre à la terrasse de l’hôtel où il a passé la nuit après une route un peu compliquée depuis Royan.

    Autour d’un pot nous décidons de l’endroit où poser les voitures pour démarrer l’expédition puisqu’il s’avère que le parking de la Besurta (1890 m) où nous pensions stationner n’est pas accessible la route étant inondée. Pierre parti en repérage le matin nous a trouvé un endroit à 2- 3 kms en amont mais le détour par le Trou du Toro s’avère compromis.

    Après une pause pique nique et notre barda chargé dans le sac à dos nous partons pour le refuge de la Rencluse à 2140 m que nous atteignons en 1 h30: pas de difficultés particulières sur ce sentier, cependant quelques craintes pour Solange qui se tord le pied ; heureusement Pierre est là pour la soigner et après un bain de pied dans le ruisseau et un bon strapping la voilà de nouveau opérationnelle ! « Cheval, vache ou femme… pas de problème pour le véto qui a la solution ! Solange n’est pas passée loin d’une opération à vif… »(+ de jg)

    Au refuge Pierre renvoie Solange à un nouveau bain de pied de 10 mn dans l’eau glaciale du torrent à proximité (bon courage) et nous retrouvons Julien Laporte, le guide contacté par Joël qui nous fournit crampons, baudriers et piolets et nous donne l’emploi du temps du lendemain.

    Nous utilisons le temps qui reste avant le repas pour aller faire un tour jusqu’au col de la Rencluse à 2281m en espérant apercevoir le Trou du Toro : pas de chance, il nous faudrait pousser plus loin …

    Après dîner nous prenons l’air, nous ne sommes pas les seuls bien sûr : il y a les Espagnols qui se préparent pour l’Aneto et les Polonais qui ne préparent rien mais qui l’arrosent bien ; un petit coup de fumette par là-dessus et les voilà qui poussent la chansonnette : cette ambiance festive et au demeurant plutôt sympathique, nous rend quand même un peu inquiets, notre chambre se situant entre les sanitaires et leurs chambres , le tout en enfilade …inquiétude confirmée par le défilé des joyeux drilles une bonne partie de la soirée sous le regard médusé d’un Joël effondré sur une pile de matelas posés là en attente d’occupants …dommage nous n’avons pas la photo ! Passons sur le retour en masse de la fine équipe quelques heures plus tard, répondant au même besoin physiologique résultant d’une grande absorption de liquide…

    JOUR J : 22 juin

    C’est donc après une bonne nuit d’insomnie que le réveil de Solange nous réveille- enfin nous sort du lit- à 4 h 45 .

    Petit déjeuner pris et sacs prêts nous partons à 5 h 45, à nous l’aventure !

    Après une bonne heure passée sur un sentier où il faut parfois enjamber de gros rochers nous abordons les premiers névés. Nous attendrons encore un peu avant de chausser les crampons à environ 2700 m. Là Julien nous évoque la triste histoire de Pierre Barrau :

    Ce Luchonnais fut un des premiers guides à risquer les glaciers qui entourent le massif de l’Aneto ; sa mort subite dans le secteur repoussa la conquête du sommet de vingt ans. Barrau mourut en 1824. Il était en train de mener deux clients pour faire la Maladeta quand il tomba dans la rimaye en haut du glacier. Pendant dix minutes il cria : « Je suis perdu, je m’enfonce » avant de disparaître. Très respecté pour ses connaissances en montagne, sa mort choqua dans le coin. Pendant des décennies les habitants indiquaient la montagne du doit, disant : « Il est là, le pauvre Barrau. » .Son corps fut restitué par le glacier 107 ans plus tard…

    Dynamisés par cette anectode réconfortante, nous réattaquons la pente qui se raidit encore avant d’atteindre le Portillon Supérieur à 2908 m, brèche à travers laquelle nous découvrons le début du glacier ; le nuage qui nous entoure ne nous permet pas encore de voir l’Aneto au loin.

    Nous faisons une petite pause bien méritée après plus de trois heures de grimpette, puis Julien nous encorde pour descendre la petite cheminée qui nous mène au glacier, non qu’elle soit difficile mais pour nous éviter de déchausser les crampons. Arrivés en bas, changement de matériel : nous troquons les bâtons pour les piolets en raison d’un passage un peu en dévers. Ce n’est pas très long et rapidement nous reprenons les bâtons avant d’attaquer une belle montée : les nuages commencent à se dissiper et le sommet nous apparaît, superbe mais la pente pour l’atteindre est raide ! La neige molle ralentit la marche et la fatigue commence à se faire sentir, nous en avons encore pour plus de deux heures, voire trois …

    Sachant que personne ne peut prendre la responsabilité d’arrêter puisque c’est la fin de l’expédition pour tout le monde nous maintenons la cadence : pour ma part je m’accroche mais c’est dur.

    Nous passons au niveau du Pic de la Maladetta ( 3312 m) et des 3000 du massif de toute beauté; nous sommes freinés dans notre progression par une coulée de neige que nous laissons filer, ce n’est pas trop rassurant, et arrivons au niveau du Col de Coronas où nous faisons une pause. Nous sommes au pied de l’Aneto mais la montée est très raide. Les muscles de la prothèse de Joël commencent à ne plus répondre ( le psoa ?) mais il faut s’accrocher à 5 nous partîmes à 5 nous devons arriver au sommet !

    Finalement à 12 h 10, après 5h 30 de marche nous gagnons le sommet, enfin presque puisque nous sommes devant le « Pas de Mahomet » tant redouté : c’est une courte arête de 30 m de long, constituée de gros blocs stables, pas très large et ouverte sur un vide (200 m ?) de chaque côté.

    C’est Albert de Franqueville qui en 1842 a participé à la conquête de l’Aneto qui baptisera le passage « pont de Mahomet » en référence à une tradition orale musulmane qui raconte que l’entrée au paradis est étroite comme le fil d’une lame de cimeterre sur laquelle ne peuvent passer que les justes…

    Arrivés là, nouveau dilemme : on y va, on n’y va pas ? Bon soyons fous jusqu’au bout, on le tente. Les femmes d’abord…une fois assurées nous partons, Solange et moi ; les rochers avec les crampons aux pieds ce n’est pas terrible mais nous sommes dans l’action et finalement assez vite au sommet ! Nous assistons au passage des garçons et c’est le temps des retrouvailles là-haut : joie, photos… ! Julien nous laisse savourer le moment et nous redescendons deux par deux ; nouvelles reptations et nous voilà en sécurité sur l’antécime où nous déjeunons au soleil et profitons pleinement du magnifique paysage que nous dominons. Dommage, les nuages accrochent les sommets français mais quand même que c’est beau !

    Pour le retour Julien a choisi une voie différente et c’est une directissime dans la neige qui nous attend : nous en avons jusqu’aux genoux mais là c’est du plaisir même si cela nous vaut pas mal de glissades… pas grave c’est de la poudreuse, c’est juste mouillé !

    Après 8 heures de crampons aux pieds, nous sommes contents de les enlever, sauf que maintenant il nous faut les porter. Nous jetons un dernier coup d’œil sur l’Aneto, si haut, si beau, si loin et nous retrouvons l es ruisseaux, les rochers, la végétation qui participent à la magie de la montagne.

    Après un dernier « rampaillou » dont personnellement je me serais bien passée (100 m de dénivelé de plus) nous retrouvons la Rencluse vers 16 h30 après environ 10 h de marche. Ouf !!!

    Enfin un banc, même pas le courage de retirer mes chaussures pour entrer dans le refuge, mais il faut penser au retour donc refaire les sacs à dos, version lourde …

    La dernière  descente, sans problème,  nous ramène aux voitures vers 18 h 30. Après un pot nous quittons Pierre à Benasque pour regagner Toulouse à 23 h …quelle journée !

    Merci Solange pour avoir pris le temps de faire ces belles photos qui vont nous faire revivre cette journée incroyable car il n’est évident de dégainer l’appareil photos quand on est fatigué : c’est dire que tu avais vraiment la forme !

    Joël merci pour la préparation de cette expédition, personnellement je doutais pouvoir le faire, mais nous pouvons dépasser nos limites, la preuve ! Mais Julien le guide était là pour stimuler le groupe et nous amener tous au sommet puis au refuge.

    Alors à quand le prochain 3 000 ??

    Ghislaine

    photos de Solange principalement ,Pierre et Joel: https://lesfloripedes.web4me.fr/photos/#15298349454800  

    PIC D’ANETO

  • CR de jp – 14 & 15 juin 2017 – Val d’Aran MONTGARRI – Bernard & Christiane

    CR de jp : deux jours dans le Val dAran (Espagne) – Mercredi 14 Juin et jeudi 15 Juin 2017

     

    1er Jour : 14 juin – Les Etangs de Baciver

    depuis Baqueira- Pla de Béret , parking de l’Orry (1850m)

    Niveau randonneur , dénivelé 650m

    2ème jour : 15 juin – La Coma Gireta

    depuis le refuge de Montgarri

    Dénivelé 850m

    Possibilité d’une randonnée de 12km, dénivelé 300m.

    Hébergement (que l’on rejoint en véhicule depuis Pla de Béret) : refuge ‘’Amics de Montgarri‘’ (1600m)

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    VIDEOS

    1ère partie : https://vimeo.com/222686205 code 1-VALDARAN
    2ème partie : https://vimeo.com/223415791 code 1-VALDARAN
    3ème partie : https://vimeo.com/224880523code 1-VALDARAN

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    Le Val d’Aran

    (propos de jp lors de l’anniversaire de Régine)

    J’ai souhaité vous faire un topo sur l’histoire du Val d’Aran, cette vallée de notre chère Garonne, située en Espagne bien qu’au nord de la ligne de crête que constituent les Pyrénées ; territoire d’une superficie de 620 Km2 et dont 30% est au-dessus des 2 000 m d’altitude. Le Val d’Aran fait partie de la Catalogne mais l’aranais (dialecte gascon de type commingeois) fait partie des langues d’oc.

     

    Cette histoire c’est aussi celle d’une jeune fille née le 19 mai 1888 dans un des trente deux villages du Val d’Aran, le plus ancien paraît-il, Vilamòs. (48 km du Montgarri) Avec ses amies, elle venait chaque année faire les moissons en France, dans le Lot & Garonne, à Layrac (au confluent du Gers et de la Garonne). En 1909, elle a 21 ans et elle accepte de devenir l’épouse d’un cultivateur âgé de 41 ans et propriétaire de quelques hectares. Elle aura deux enfants, un garçon tué dans un char d’assaut par les allemands en mai 1940 au Tréport et une fille institutrice. Elle est morte d’un arrêt cardiaque le 24 avril 1935, le lendemain du mariage de sa fille. Berthe Thérèse Monge-Pujols était ma grand-mère maternelle.

    L’histoire du Val d’Aran est intimement liée à la culture occitane du sud de la France, dont les liens ont été toujours plus forts qu’avec la Péninsule ibérique à cause du relief ; le haut col de la Bonaïgaqui a été une frontière naturelle durant des siècles, alors qu’au nord la Garonne a maintenu une porte toujours ouverte avec l’Occitanie. Les hautes montagnes bloquent les remontées du sud et l’on observe un climat atlantique qui conserve un épais manteau neigeux dans les cols de montagne pendant plusieurs mois de l’année. La vallée a été isolée de l’Espagne jusqu’à l’inauguration du tunnel de Vielha en 1948.

    Les premiers vestiges de la vie au Val d’Aran datent de l’Age du Bronze, on a trouvé des sites archéologiques (surtout des ruines de monuments funéraires) dans le Naut Aran, dans la zone du Plan de Beret principalement, d’autres sites le Parc National d’Aigüestortes et Sant Maurici. A Les, Arties et Tredós, aux alentours des eaux thermales de ces trois villages, ont été trouvés des vestiges de l’époque romaine, des IVe et Ve siècles avant JC.

    Le christianisme au Val d’Aran a été présent d’une façon intense comme le démontrent les restes de l’époque Paléochrétienne trouvés à Garòs, les églises romanes, bâties dans la Vallée après la chute de l’empire de Charlemagne.

    Il est bien difficile de suivre l’histoire de l’Aran à travers la période gallo-romaine et les siècles du haut Moyen âge. Après la constitution des fiefs, il devait faire partie du comté de Comminges.

    De même que la plupart des vallées perdues dans un repli des Pyrénées, celle-ci fut littéralement oubliée pendant de longues années et jouit d’une indépendance de fait à peu près absolue (Républiques pyrénéennes). En 1119 cependant, elle fut attribuée par le roi d’Aragon à Centulle de Bigorre, et à la fin du siècle, à l’occasion du mariage de Gaston de Béarn avec Béatrix de Bigorre, Alphonse d’Aragon, donnant à celle-ci les domaines qui lui revenaient, spécifia qu’il retenait la terre d’Aran.

    A partir des XIe et XIIe siècle les tentatives d’invasion de la part des pays étrangers furent nombreux, et les luttes et batailles entre francs et hispaniques furent intenses ; du côté des nobles, rois et seigneurs essayèrent de gouverner la Vallée spécialement à partir du XIVe siècle. Cependant, les aranais maintenaient leur système d’autogouvernance, avec une division territoriale par ‘terçons’, ses ‘conselhers’ représentants et le ‘Síndic’, dans un système de biens communaux et où la maison et la famille étaient la base de l’organisation sociale et économique.

    A la fin du XIVe siècle, les aranais décidèrent volontairement de rester du côté de la couronne catalano-aragonaise, malgré les nombreux liens culturels qui les unissaient à la France, car les rois d’Aragon reconnurent et respectèrent leur organisation administrative, grâce aux différents traités et documents, spécialement avec la ‘Querimonia’ de Jaime II. Le féodalisme, n’arriva pas à ses fins au Val d’Aran, ni également une autre langue qui ne fut la variante du gascon de la Langue d’Oc ou Occitane qui se parle actuellement, et qui évolua directement du latin.

    Napoléon envahira encore la Vallée cent ans plus tard, en 1810, et le roi français Louis XVII la rendra à la couronne espagnole en 1815, afin que la régente abolisse les privilèges que les aranais avaient su conserver avec beaucoup d’efforts depuis des siècles, et ainsi annexé le Val d’Aran à la nouvelle province de Lérida.

    Les années successives furent aussi turbulentes, avec deux républiques et deux dictatures (la nommée ‘Dictablanda’ de Primo de Ribera et, après la Seconde République, la dictature du Général Franco), que les privilèges conquis pendant des siècles se perdirent dans les vicissitudes de l’Histoire Bien que les aranais n’ont jamais oublier leur combat et leurs droits historiques.

    Les ‘prohoms’ de la Vallée n’ont pas hésité à revendiquer à nouveau leurs privilèges quand arriva la Démocratie, et en 1979 fut reconnu “el hecho diferencial” du Val d’Aran, bien que ce n’est qu’en 1990 qu’ont été récupérer le système administratif propre aranais, avec les six ‘conselher’ (un par chaque ‘terçon’) et le ‘Síndic’, cette fois élus démocratiquement par le vote et le suffrage universel. Le 17 juin 2009, coïncidant avec le 25ème anniversaire de la restitution du ‘Conselh Generau’ d’Aran’ et son organisation administrative.

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    Le Val d’Aran ou Vallée d’Aran est une vallée adossée, au Sud, à la crête des Pyrénées centrales, depuis les cimes orientales du massif des monts Maudits jusqu’aux sommets qui dominent le port de la Bonaïgue, et bornée, au Nord, par une ligne de montagnes bien moins élevées, dont les sommets principaux sont les pics Maubermé et de Crabère. C’est dire que la vallée d’Aran, qui est rattachée politiquement à l’Espagne et dépend de la province de Lérida (Catalogne) appartient à la France par sa situation géographique : toutes les eaux de son territoire sont tributaires de la Garonne ; la flore y est également caractéristique du versant Nord des Pyrénées.

    La Garonne prend sa source, au pied du col de Béret, traverse toute la vallée de l’Est à l’Ouest, puis du Sud au Nord, et pénètre en France par le défilé de Pont-du-Roi, à 590 m d’altitude, qui marque la frontière entre la France et l’Espagne.

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    La population est répartie entre trente-deux bourgs, villages ou hameaux, dont les principaux sont Viella, la capitale, Salardu et Bosost.

    Le pays est froid ; son agriculture traditionnellement ne produit guère que du blé noir, du seigle, des pommes de terre, des forêts. Jusqu’au percement du tunnel de Viella (5 km), ouvert au trafic en 1948, le Val d’Aran restait, pendant une grande partie de l’année, séparé de l’Espagne par les neiges, et les fonctionnaires, pour s’y rendre l’hiver, passaient par la France et par Toulouse.

    Les Aranais, comme les Andorrans, vivent aujourd’hui surtout du commerce transfrontalier et des sports d’hiver (stations de Salardu et de Baquiera-Beret, notamment). Dans le passé, le commerce des mulets et la contrebande, ainsi qu’une maison de jeux au Pont-du-Roi étaient leurs principales sources de revenus.

    Le Val d’Aran, si riche en sites pittoresques et grandioses, ne possède que de rares édifices dignes d’attirer l’attention. Cependant, on y a signalé, en outre des monuments mégalithiques et l’église de Betren, dont les trois absides à pans coupés sont d’un bel effet; celle de Bosost, dont le territoire possède aussi les restes du château de Castera; les ruines du château de Castel-Léon, qui fut encore restauré en 1589; l’église de Garros, avec sa tour carrée ; les restes des fortifications de Salardu ; l’église de Viella, avec ses boiseries, ses peinture et sa Vierge en ivoire; des maisons à tourelles et à colonnettes Renaissance- dans le même bourg, etc.

    La plupart des églises sont couronnées par une tour octogone à toit pointu ; certaines possèdent des roues à clochettes comme il en existe dans toute la région pyrénéenne.

    jp

    Réf. : http://www.visitvaldaran.com/fr/decouvrir-la-val-daran/histoire/

    http://capausud.wifeo.com/le-val-daran.php

    Nous l’avons échappé belle : http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/ours-pyrenees-goait-tue-devore-cheval-3eme-fois-1276997.html