CR de jp – Pampelonne – 18 oct. 2018 – menée par Bernard

CR de jp – Pampelonne – 18 oct. 2018 – menée par Bernard

 

Prévenu la veille par mail, nous savons que pour éviter les averses, nous devons nous éloigner des Pyrénées pour aller à Pampelone.

Pampelonne ! le golfe de Saint-Tropez, la commune de Ramatuelle, Brigitte Bardot, Vadim et Dieu… créa la femme (1956) !

Tout faux, on ne va pas dans le Var mais dans le Tarn, la bastide royale de Pampelonne, fondée par le sénéchal Eustache de Beaumarché en 1290. Savez vous pourquoi ce nom ? En rappel de sa campagne de Navarre, victorieuse, pour défendre les intérêts de la reine Jeanne de Navarre contre Pierre III d’Aragon.

Au départ de Toulouse, deux voitures se dirigent vers le Nord ; onze Floripèdes dont un nouveau, Michel ; vous les trouvez sur la photo, reporter excepté. Il pleut, les râleurs râlent. On traverse Albi, il pleut. On laisse Carmaux sur notre gauche et prodige à l’instant de quitter la nationale pour virer vers le Nord-Ouest, les essuies glace, inutiles, s’arrêtent. Pour aujourd’hui, la pluie, c’est fini.

En route pour une boucle de quinze kilomètres et 750 m. de dénivelé. Nous descendons sur le Viaur qui naît en Aveyron pour se jeter 168 km plus loin dans l’Aveyron, à Laguépie dans le département de Tarn-et-Garonne. Le barrage de Thuriès que nous apercevrons au retour élargit la rivière qui a creusé son lit entre deux montagnes de gneiss escarpées. Le sentier d’ouest en est suit plus ou moins la gorge, on monte, on descend, les marches en pierre ou en bois sont géantes  et glissantes. Lorsque nous nous éloignons de la rive, nous traversons des forêts de chênes, de frênes et de châtaigniers propices en cette saison au ramassage de châtaignes. Au détour d’un puech on découvre la gorge profonde où s’accroche un banc de brume ;

là, dans les temps anciens, vivaient une multitude de fées sveltes et magnifiques  qui aidaient les paysans dans leurs tâches quotidiennes les plus rudes. Au crépuscule, toutes ces magiciennes se baignaient dans la rivière et, peignant leur chevelure d’or arrachaient quelques cheveux qui donnaient alors à la rivière toute sa splendeur. Mais nones et moines, les ont chassées et le Viaur perdit son or.

A la fin d’une ultime descente, nous découvrons un groupe de randonneurs et une véritable forteresse, munie d’un clocher-donjon à puissants contreforts, Notre-Dame de Las Planques, qui doit son nom à la passerelle qui permettait (et va nous permettre) de franchir le Viaur pour aller de Pampelonne à Tanus. En occitan, « plancas » signifie les planches. Cette chapelle romane a été construite entre le XIe et le XIIIe siècle. Le village des Planques (commune de Tanus) est devenu un village fantôme dans les années 1920.

Sur l’autre rive, il semble que le groupe se soit égaré en montant droit au Nord vers le village du Teillet sur le Puech Blanc. Nous pique-niquons sur le place de la vilaine église. Nous sommes ici dans un paysage ouvert délimité au loin par la silhouette de la moyenne montagne. Les vallées sont largement boisées et les premières forêts de résineux se laissent voir.

Il nous reste à retourner au Sud-Ouest (3ème coté d’un triangle rectangulaire) ; la remontée sur la crête s’effectue par un large sentier sans difficulté. En ligne de crête nous surplombons les gorges avec vue sur le GR de Pays parcouru ce matin. Il nous faut retraverser le Viaur. Où se trouve la passerelle ? En aval du barrage de Thuriès que l’on aperçoit au loin. Il fait 30,70 m. de haut pour 106 m. de large ; c’est un barrage de type poids de béton de forme courbée avec une section triangulaire très large à la base, qui s’affine au  sommet. Le poids du mur en béton retient la poussée de l’eau. Construit entre 1919 et 1923 par la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne pour apporter à la société l’énergie pour ses fours et électricité à son usine de zinc de Viviez. Aujourd’hui, l’usine compte quatre générateurs d’une puissance totale de 4,4 mégawatts. Sa production annuelle se situe entre 15 000 et 20 000 gigawatts-heures.

On franchit la rivière sur une digue étroite (voir photo) puis il nous faut remonter vers les ruines du château avant de retrouver nos véhicules.

Souvenir de septembre, Adèle fête son anniversaire à Tanus avec deux succulentes pâtisseries.

Une belle journée avec une randonnée d’automne un peu difficile,  merci Bernard, merci Adèle.

jp

 

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