« Anachronique dans le monde contemporain, qui privilégie la vitesse, l’utilité, le rendement, l’efficacité, la marche est un acte de résistance privilégiant la lenteur, la disponibilité, la conversation, le silence, la curiosité, l’amitié, … » nous dit David Le Breton.
J’ajoute aussi la beauté de la nature, les œuvres artistiques éblouissantes et émouvantes, le délassement, la détente, l’apéro, la bouffe… J’arrête, ça devient trivial !
Rien de tout cela n’a manqué pendant ces 2 ou 3 jours (au choix) qu’avaient concoctés Christiane et Bernard. On pouvait même se servir à la carte.
Encadrée par de luxuriantes forêts et de petits villages plus charmants les uns que les autres avec leurs maisons (très harmonieusement entretenues ou restaurées) de vieilles pierres aux toits d’ardoise, la Vall de Boï située dans les Pyrénées catalanes est une région superbe. Parsemée de hautes montagnes qui frisent les 3000 m, elle propose un ensemble d’édifices religieux, véritables trésors de l’architecture romane des 11è et 12è siècles que les seigneurs Erill ont fait ériger suivant un modèle en provenance du nord de l’Italie, le roman lombard, mettant en évidence leur pouvoir et acquérant ainsi un grand prestige social.
Même si les églises de la vallée sont aujourd’hui protégées et inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000, il faut savoir qu’elles ont pourtant longtemps été abandonnées au cœur d’une région isolée et difficile d’accès. Oubliés pendant des siècles, ces édifices, pourtant remarquables d’un point de vu architectural et pictural, n’ont été redécouverts qu’en 1907 lorsque l’architecte catalan Josep Puig i Cadafalch lança une expédition pour répertorier et photographier ces monuments pour l’Institut des études catalanes.
Suite à cette expédition, l’architecte va publier un livre répertoriantles peintures murales catalanes, d‘extraordinaires joyaux que l’on redécouvrait à peine. Mais quelques années plus tard, des financiers et des antiquaires américains achetèrent en bloc plusieurs peintures murales pour les emporter aux Etats-Unis. A cette époque aucune loi en Espagne n’interdisait la vente et l’expatriation d’œuvres d’art. Finalement, face au scandale les œuvres furent rachetées et transférées au MNAC Museu Nacional d’Art de Catalunya. Les peintures murales que l’on peut voir actuellement sont des copies.
La visiste commentée de Sant Clement de Taüll avec projection vidéo mapping (fresque lumineuse projetée dans le chœur, et plus particulièrement son Christ en Magesté, image emblématique de l’art roman catalan) était remarquable. Nous avons visité seuls les autres, Santa Maria de Taüll, Sant Joan de BoÏ, Santa Eulalie d’Erill la Vall (à deux pas de notre hotel) San Feliu de Barrerua , et seulement l’extérieur de la Nativitat de Durro et de l’ermitage Sant Quirc de Durro qui étaient fermées. Il nous faudra revenir pour admirer Santa Maria de Cardet et l’Assumpció de Colló.
Boí est aussi la porte d’entrée au parc national d’Aigüestortes, un espace fascinant parcouru de lacs et rivières, ravins et cascades. Nous avons randonné dans la belle vallée de San Nicolau jusqu’au Lac Long (2000 m.) pour les plus courageux.
Dernière proposition pour les rescapés du 3è jour, les bains de Caldès de BoÏ, dans lesquels personne n’a voulu se tremper. C’est pourtant la plus grande station balnéaire d’Espagne, non seulement par le nombre de ses sources, 37, mais aussi par ses capacités. Tant pis pour nous, nous ne guérirons pas notre arthrose, notre sciatique, notre bronchite, notre sinusite, notre gastrite, notre lithiase rénale, notre insuffisance veineuse, notre dermatose, notre eczéma, notre dystonie neurovégétative, etc. Il est vrai que certains avaient pris une bonne averse l’après-midi du 2è jour, mais je ne crois pas qu’elle avait toutes ces vertus… Nous avons préféré nous attabler devant une sublime tortilla dans un petit restau déniché par Christine !
Merci à Bernard et Christiane d’avoir fait découvrir cette merveilleuse vallée à 33 floripèdes. Et d’avoir fait un « sans faute » dans l’organisation pourtant compliquée avec un nombre pareil !
Merci également à Georges pour son implication dans l’encadrement du groupe !
Mireille
Mireille, tu me fais regretter mon désistement bien que le spectacle que j’ai privilégié était somptueux, une soirée d’hommage exceptionnel à Vaslav Nijinski (1889-1950), figure mythique de l’histoire de la danse du XXe siècle, danseur hors du commun et créateur de génie.
À quand un second séjour à Boï ?
Bel été à vous tous
La mise en forme du texte a beugué lors du chargement …. Ce n’est pas agréable à lire. On étouffe ! Toutes les phrases sont « collées ». J’avais fait des paragraphes. Il n’y a pas d’espace.
Bon c’est pas grave, ça ne m’empêchera pas de dormir.
Florilège de merci
Tout d’abord , merci Bernard pour le choix de cette vallée magnifique.
Merci Christiane pour la logistique sans faille
Merci Georges pour ta bienveillance et ta proposition de retour boucle (que du bonheur de t’avoir retrouvé)
Merci aux photographes
Merci à l’ecrivaine merveilleuse Mireille
Merci à toutes et tous sans quoi rien ne serait pareil
Bel été aux floripèdes
Françou
BRAVO Mireille encore un compte rendu comme tu en as le secret !!! Merci tu as su résumer ces 2/3 jours de façon très complète, amusante et revigorante !!!
A mon tour de remercier Bernard pour le choix des randos et son accompagnement et Christiane pour son organisation (dont je mesure les quelques difficultés pouvant surgir à tout moment!!!)
Bises et bel été à toutes et tous