CR de Nicole C. – MAZERES – DOMAINE DES OISEAUX – 11 AVRIL 2017

CR de Nicole C. – MAZERES – DOMAINE DES OISEAUX – 11 AVRIL 2017

Ce mardi 11 avril c’est au cœur de l’Occitanie, aux portes de l’Ariège, que Nicole fera découvrir à notre équipe de 25 floripédistes le Domaine des Oiseaux à Mazères, site protégé à proximité de l’Hers. Placé sur l’axe migratoire de la rivière, il s’étend sur 80 ha dont 30 ha de plans d’eau. Ce parc naturel à vocation ornithologique permet l’observation et la protection de l’avifaune.

Nous partons du cœur de la cité, place de l’église. Site néolithique, romain, mérovingien, la bastide de Mazères, du latin « macerias » « mur de pierres sèches, ruines, » fut crée en 1253. Gaston Fébus en fit sa ville préférée en Comté de Foix. Elle devint au XVe siècle et au XVIIe siècle une puissante citadelle.

Édifiée vers 1253, son église romane, en mauvais état, est détruite et reconstruite en style gothique vers 1510. Elle sera pillée et démolie pendant les guerres de religion entre 1560 et 1590. L’abbé de Boulbonne posa la première pierre de sa reconstruction en 1687. Les travaux se succèderont jusqu’à la fin du XIXe siècle. La façade sera décorée en 1884 d’un bas relief à personnages, ornée d’une statue de la Vierge et de celles des saints Abdon et Sennen. Ils sont invoqués le 30 juillet pour se préserver du mauvais temps et surtout de l’orage (on faisait bénir du grain que l’on mélangeait aux semences afin d’en écarter les menaces). La flèche prismatique actuelle porte sa hauteur à plus de 40 mètres.

Au Moyen-âge, la maison consulaire était aménagée en étage, sous la halle, accessible par un escalier. Reconstruite en 1846 « 17e année du règne de Louis-Philippe 1er », la nouvelle halle avec sa remarquable charpente lui vaut d’être classée à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Sept mesures à grains, en pierre, d’une contenance de 50 à 100 litres, fabriquées en 1840, attestent de l’importance du marché de Mazères au XIXe siècle.

Nous quittons le village pour suivre les sentiers aquatiques le long des étangs de Grévillou et de Cluny. Ils nous conduisent vers les observatoires à l’approche des oiseaux : aujourd’hui les échasses blanches, grèbes huppés, et tant d’autres échassiers ont déserté le domaine ; nous profitons néanmoins de magnifiques points de vue où nous nous amusons à observer quelques canards, oies, hérons. Cheminant entre terre et eau, nous voici au parc des cigognes près de la ferme d’Augé. Là, nous nous attardons pour les admirer et entendre leurs craquettements. Le nom de ce « cri » est partagé par celui de la cigale et de la grue.

Le « Domaine des Oiseaux » est, reconnu comme un havre de paix pour l’avifaune migratrice ou sédentaire. Depuis le 15 février 2012, est installé dans des locaux particuliers situés dans l’aile est du bâtiment principal d’Augé, le centre de soins pour oiseaux en détresse baptisé « l’Aouselou » (l’oisillon).

Le petit sentier longeant l’étang d’Augé nous mène sur les prés et pâturages à la découverte des animaux de la ferme. Un fascinant dindon aux yeux maquillés de turquoise, parade en gonflant son plumage noir sa roue n’intéresse cependant pas la dinde ! C’est le long du magnifique sentier herbeux qui longe le ruisseau du Raunier que nous rejoingnons la cité.

C’est devenue une habitude : les agapes mettent fin à nos efforts ! Nous nous installons à l’extérieur du bar « Aux tapas » derrière la halle. Les chouquettes et oreillettes accompagnées de bières, panachés et cafés, mettent le point final à ce bel après-midi.

Merci à Nicole, Josiane et Réginald pour avoir repéré cette ballade hors du commun. Nous nous quittons en attendant la prochaine !

Nicole C.

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