Rando Repas : LA DIGNE D’AMONT – LA DIGNE D’AVAL – Mardi 30 janv. 2017

CR de Nicole

Comme chaque année, ce mardi, 48 floripédistes effectuent leur randonnée gastronomique. Geneviève, Marie-Martine, Alain et Christiane ont choisi une journée dans le département de l’Aude près de Limoux.

Olivier, notre chauffeur, nous conduira tout d’abord à la Digne d’Amont, village situé dans la vallée du Cougaing, rivière qui le traverse avant de se jeter dans l’Aude. Les toponymes de La Digne d’Amont et La Digne d’Aval évoquent la romanité du lieu. À cette époque il existait un seul terroir nommé Ladinianus, formé du nom de personne Ladinius et du suffixe anum. Par modification phonétique fautive (métacoupure), ce terme a donné Ladinhan en 1571 puis La Digne en 1706. C’est sans doute au cours du haut moyen-âge ou vers l’an mil que deux territoires et deux habitats se sont différenciés : Ladigne d’Aval et Ladigne d’Amont (en occitan Ladinha Bassa et Ladinha Nauta) orthographié depuis une époque plus récente La Digne-d’Aval et la Digne-d’Amont.

Le village sous la protection de saint Sylvestre est bâti sur le principe des circulades. En son centre, l’église dédiée à sainte Colombe est mentionnée en 943 et 959 parmi les possessions de l’Abbaye de Lagrasse. Plusieurs époques président à sa structure actuelle : XIe siècle, fin XIIIe siècle et début XIVe, début XVe et XVIIIe siècle. Primitivement, le clocher était une tour de vigie. Vers 1210 il fût détruit par Simon de Montfort dans sa bataille contre les Albigeois et exhaussé en 1853. Avant cette restauration, il supportait 3 cloches mais 2 furent soustraites et fondues sous la révolution. Celle qui a survécu date de 1661. Enfin, il faut signaler l’une des particularités de l’église. Le cœur pointe vers l’ouest alors que toutes les églises se veulent orientées vers l’est, c’est-à-dire vers Bethlehem.

Après une rapide traversée du village, nous arpentons les chemins caillouteux vers les collines de garrigues et de vignes en direction de CASTELRENG. L’église fut consacrée par DALMACE, évêque de Narbonne, en 1088. De l’ancien bâtiment est conservé le clocher-mur et une partie des murs latéraux délimitant un vaste porche.

Une belle croix en fer forgé jouxte la porte des anciens remparts fortifiés. Son socle est carré sans inscription avec tablette moulurée. Une torsade épineuse forme l’ornement central. Les extrémités sont trilobées, ornées par des palmettes en tôle, avec volutes esquissant une fleur de lys. Divers instruments de la Passion son disposés entre les armatures : échelle, glaive, porte-éponge, tenailles, clous. Elle est coiffée d’un coq en tôle qui rappelle la phrase de Jésus à Pierre « Avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois. »

Un oiseau malin a préféré nicher sur le bras d’une deuxième croix placée sous le porche de l’église, au-dessus du cœur d’ornement central.

Après cette courte halte nous reprenons les sentiers en crête vers Toureilles, de plus en plus haut ! Et pourtant nous marchons vers La Digne d’Aval ! Nous profitons de paysages de garrigues qui embaume le thym et surplombent toute la vallée. Le soleil pointe son nez lorsque nous redescendons (tient !) vers La Digne d’Aval pour rejoindre le domaine J. Laurens.

Nous avons le privilège exceptionnel d’être accueilli par l’ami d’Alain, Jacques Calvel qui à l’heure de la retraite a racheté le domaine viticole Laurens pour vivre une nouvelle aventure. Un retour aux sources dans un terroir proche de ses montagnes, les Pyrénées audoises, après une vie professionnelle bien remplie dans divers pays en tant qu’ingénieur dans les nouvelles technologies de l’information.

L’heure de l’apéritif a sonné : La blanquette AOC de Limoux (90% mauzac 10% chardonnay) le Crémant AOC Limoux méthode ancestrale (100% mauzac) pétillent dans nos verres.

Rose, telle une abeille, s’active pour nous servir un délicieux cassoulet. Alain de son côté s’occupe des vins avec le brio d’un royal échanson. Trois puissants vins rouges accompagneront nos agapes.

Le dessert, le café, puis Georges a entonné le traditionnel « Françouais » et nous l’avons suivi.

Avant le départ nous allons découvrir le chais. Le domaine poursuit sa modernisation dans le respect de la tradition et produit des vins effervescents en méthode traditionnelle reconnus à travers le monde.

Joël notre Président et l’ensemble des floripédistes ont une pensée de soutien chaleureuse et amicale pour ceux d’entre nous qui rencontrent de difficiles problèmes de santé.

Nous reprenons le chemin du retour après l’offre d’une journée exceptionnelle qui a su mêler randonnée, convivialité et œnologie.

Un vif remerciement à toute l’équipe de direction, nos guides et assistants qui se dévouent pour nous et sans qui rien ne serait possible.

Bravo Geneviève, Marie-Martine, Alain et Christiane pour cette idée effervescente !

Pour en savoir plus sur les vins dégustés, n’oubliez pas de visiter le site : http://www.jlaurens.fr/

Nicole

CR de la randonnée du 3 déc. 2015 : https://lesfloripedes.web4me.fr/la-digne-daval-damont-3-dec-2015-menee-par-bernard/

 

Il reste 2 commentaires Aller aux commentaires

  1. jp /

    Le crémant, fin et élégant, n’a obtenu d’appellation qu’en 1990, sa production a augmenté de 52% en dix ans doublant la blanquette en 2010.
    Vous ne parlez pas du vin blanc : Obligatoirement vinifié et élevé en fût, constitué de chardonnay, mauzac et chenin, il évoquerait un bourgogne qui aurait pris le vent et le soleil. Exact ?

  2. Joel /

    Petite précision le crémant est à base de chardonnay principalement…
    Encore un grand merci à tous les participants , et à tous ceux qui ont participé à son succès y compris les fabuleux chanteurs !!!

    Joel

Laisser un commentaire