CR de Jean-Michel – Cap du Carmil – 2 juin 2022 – menée par Ghislaine

En ce chaud et ensoleillé premier jeudi de juin, au col des Marrous (alt 990 m), Ghislaine fixe le cap et remplace, au pied levé, un Jean-Paul, au pied… abîmé. Dix Floripèdes (parité parfaite) partent à l’assaut du Cap du Carmil.

A peine après avoir démarré, nous pénétrons dans une splendide hêtraie. Aussitôt, le chant des grillons laisse sa place aux gazouillis des oiseaux et…aux commentaires très enthousiastes de Claudine qui, à la demande générale, décrit les aventures récentes des présents au dernier séjour effectué en Espagne, du côté du delta de l’Ebre. Il s’en est passé des choses… !

Plus haut, à l’orée d’une forêt de sapins, le panorama sur les sommets pyrénéens voisins nous fait marquer le pas. De plus, le chemin enherbé qui grimpe dans les estives est magnifique. Ces estives du Carmil accueillent chaque année les bovins du Séronais. Après les fameuses fêtes de la transhumance, les vaches montent sur ces pentes où elles passent plus de trois mois à pâturer.

Au sommet du cap du Carmil (1617 m), sans forcer son talent, Michel P est le premier à admirer cette somptueuse vue à 360° qui dépasse la mer de nuages. Plus terre à terre…, Jean, qui a l’estomac dans les talons après deux heures et demi d’ascension, arrive à convaincre le reste de la troupe d’entamer le casse-croûte alors qu’il est loin d’être midi. Il faut dire que la carte postale est belle.

En effet, le Cap du Carmil est un belvédère extraordinaire sur les Pyrénées ariégeoises et bien au-delà. Jugez-en un peu : le panorama commence à  l’Est par le Pic de Razels, le Mont Fourcat, le Saint Barthélemy, le Tarbésou, le Roc Blanc, le Puig Péric, le Puig Carlit, le Puig Pedros (qui pointe à droite), puis, plus près de nous, nous pouvons reconnaître le Pic des Trois Seigneurs ; le Mont Ceint se trouve au premier plan du Montcalm et de la Pique d’Estats, toujours plus à  droite, le Pic Rouge de Bassiès, le Pic des Trois Comtes, le Pic de Turguilla, le Montabone et le Mont Rouch, le Pic Montaud, et enfin le Mont Valier (2838 m).

Après une sieste qui démarre de bonne heure, pour se finir…tardivement, la redescente s’effectue en pleine décontraction. Bernard, en bon montagnard qu’il est, surveille d’un œil les nuages qui montent mais ne semble pas très inquiet, Adèle et Marie Odile observent les très nombreux papillons, Solange ouvre le chemin au milieu des myrtilliers, Michel J nous donne des informations sur le lotier corniculé qui pousse dans ces prairies et dont les fleurs, légèrement narcotiques, procurent un sommeil calme et réparateur suivi d’un réveil lucide (avis aux amateurs).

Au col d’Uscla (alt  1260m), un débat démocratique est instauré par notre guide afin de décider du chemin à emprunter. La chaleur aidant, à l’unanimité, il est décidé de descendre dans la relative fraîcheur des sous-bois.

Une fois revenus au parking et après avoir quitté nos chaussures, nous n’avons qu’une préoccupation, nous désaltérer. Ghislaine, qui a été parfaite (c’est un classique !) tout au long des 15 km effectués (dénivelé 654 m) nous propose (le luxe !) de boire un coup sur place. Nous nous installons donc sur la terrasse ombragée de l’auberge des Myrtilles, avec une belle vue sur les vallons boisés de la Barguillère.

Les discussions vont bon train, il est beaucoup questions de randos passées et à venir. Enfin, la sortie étant aussi culturelle (!), un jeune coq (même pas de bruyère) tranche le débat du jour (après avoir consulté son portable…), oui il existe une différence entre le grand tétras et le tétras-lyre. Ce dernier vit dans les Alpes, son corps est noir, son bec est noir, sa queue est en forme de lyre avec des plumes blanches au centre. Le grand tétras vit dans les Pyrénées, son corps est noir mais ses ailes sont brunes, son bec est blanc et sa queue est ronde. En revanche, la parade nuptiale des mâles  est identique et s’apparente à un spectacle de danse et de sauts du plus bel effet ! La traduction de cette parade pour les femelles est simple : « c’est moi le plus beau, c’est moi le plus fort ». A ce stade, tout rapprochement entre ce gallinacé et le Floripède mâle serait plus qu’hasardeux… !

Jean-Michel

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Photos du 20 fév. 2020

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