CR de Jean-Michel – Pic de Saint-Barthélémy (09) – 8 sept. 2022 – menée par Philippe

En excellent moniteur de plongée qu’il est, Philippe, pour sa « première » en tant que guide des Floripèdes, a choisi Saint-Barthélémy… sans doute pour pouvoir admirer les poissons-anges, raies léopard et autres requins de récif ?!

Cependant, sur la route en direction du parking au-dessus du village de Montferrier, le retour à la réalité est violent. Point de Jet set, de magasins de luxe, de javas endiablées…, et encore moins de plages idylliques ou d’eau turquoise, mais le calme et la beauté des Pyrénées ariègeoises, et c’est très bien ainsi. De plus, à l’intersection de la route forestière deux très jeunes biches même pas apeurées se laissent admirer, avant de plonger dans un sous-bois. Saint Barth et son folklore ce sera pour une autre fois.

Il est à peine 9h lorsque nous dépassons le lac de Moulzoune et l’ancienne mine de Fangas, sur un chemin facile bordé de nombreux sorbiers, garnis de multiples fruits rouges. Nous empruntons ensuite une sente qui nous conduit sur les estives, avec en fond sonore les cloches des vaches qui nous ignorent superbement et préfèrent regarder la station de ski des Monts d’Olmes, chère à notre championne de ski acrobatique Perrine Laffont.

Alors que la pente s’accentue fortement au milieu des rhododendrons et des bruyères, le soleil a le bon goût de glisser derrière les nuages. Il fait donc  un temps idéal pour grimper. De ce fait, Marie-Odile et Jacques semblent s’envoler grâce à leurs chaussures neuves. Plus haut, le décor change. Les pins à crochets et les myrtilliers nous tracent le chemin vers le sommet. Michel BS demande aux éclaireurs de ralentir afin de faciliter la progression de tout le monde. Quelques cairns bien utiles nous facilitent la tâche. Un passage rocheux d’une dizaine de mètres nous oblige à «mettre les mains ».

Sans en tirer la moindre gloire Patricia et un  » jeune plaisantin  » (rédacteur à ses heures perdues) sont les premiers à atteindre les 2348m du pic. Quelques rayons de soleil supplémentaires se mêlent à la fête. Le reste de la troupe arrive peu à peu et s’empresse d’admirer un panorama époustouflant (ah oui, vraiment !) en mode 360 degrés. On peut notamment apercevoir le glacier de la Maladetta (en piteux état).

Sur ce splendide belvédère, le pique-nique se déroule presque en silence afin de mieux apprécier la merveilleuse beauté environnante. Un jeune moineau, visiblement habitué des lieux, fait l’aumône auprès de chacun de nous et recueille les miettes espérées. So l’ange offre le café et remporte un grand succès. Malheureusement pour lui, Philippe ne pourra pas faire la photo à cause d’un problème de diaphragme (on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie…).

La redescente s’effectue à un bon rythme mais permet tout de même d’admirer les différents lacs (lac Supérieur, étang du Diable, étang des Truites) qui changent d’aspect selon la lumière, en passant du blanc scintillant, au bleu, au vert, quelques fois au noir (cher au peintre Pierre Soulages). Le guide, en grand sportif qu’il est, anticipe et prend de l’avance, mais nous le rattrapons après avoir admiré la plaine au loin et aussi le lac de Montbel, qui ne fait pas exception avec son faible niveau d’eau.

L’excellent Joël cite le non moins excellent jp, en indiquant que « le meilleur moment de la rando, c’est… quand on enlève les chaussures », surtout comme aujourd’hui après plus de 5h30 de marche et …1100 mètres  de dénivelé. Les félicitations pleuvent sur Philippe pour l’organisation millimétrée de la sortie. Ce dernier nous informe qu’il a quelques problèmes d’estomac. Tout ceci devrait rapidement rentrer dans l’ordre, surtout avec…la sangria qui se profile à l’horizon (la virée en Espagne c’est la semaine prochaine). Une chose est certaine parmi les spots de randonnées les plus sympas en Ariège, assurément le Pic de Saint-Barthélémy est un lieu incontournable, c’est un magnifique rendez-vous que tout randonneur a à cœur de gravir, il fait partie des sommets emblématiques que l’on se doit de faire au moins une fois dans sa vie. God save the King.

Jean-Michel

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