CR de Jean-Michel – Saissac – 27 janv. 2022 – menée par Ghislaine

Sans doute attirés par la quête du trésor de Saissac, pas moins de 27 Floripèdes  (un record !), dont quelques petits nouveaux,  démarrent la rando intitulée « entre château et rigole » avec Ghislaine aux commandes. Le soleil est bien présent. Le piémont est lui dans le brouillard, seuls les sommets enneigés des Pyrénées émergent. L’image est belle et on sent dans les yeux de Joël un léger regret de ne pas avoir dérouté une partie de cette joyeuse troupe pour aller faire des raquettes… Mais bon, ici il y a le trésor ; la suite nous dira si les Floripèdes l’ont trouvé.

Un premier arrêt nous permet d’admirer, près d’une petite cascade, une jolie statue.  Après avoir passé la ferme du Garic, nous attaquons un magnifique sentier en pleine forêt au milieu des houx, des hêtres et des sapins qui surplombent un petit ru qui gazouille. Tout en haut, alors que les rayons de soleil cherchent à s’infiltrer dans cette forêt majestueuse, le marquage déficient du chemin ne fait pas rigoler la pourtant très souriante Ghislaine qui cherche la rigole… Nous trouvons très rapidement cette fameuse rigole qui, pour rappel, est un ouvrage, résultant de l’ingéniosité de Pierre Paul Riquet, qui permet l’alimentation du canal du Midi.

Alors que midi est passé, l’arrière du peloton (composé d’affamés) désigne un tronc d’arbre en bord de rigole comme possible lieu de déjeuner, mais l’avant garde (composée de fins limiers) fait semblant de ne pas entendre… et trouve un lieu idéal, avec rocher individuel pour s’asseoir ou s’appuyer, du soleil à volonté, de l’ombre pour ceux qui le souhaitent, de la mousse et une musique nature et découverte délivrée par le ruisseau de la Vernassonne qui sonne à nos oreilles.

Le redémarrage sur le plat se fait à bonne allure dans un paysage qui rappelle le Sidobre et sur un tapis de feuilles mortes qui amortit chacun de nos pas. Lorsque nous quittons la rigole, nous sommes forcés de descendre en file indienne dans la forêt rouge, c’est l’instant que choisit Marie-Odile, la mathématicienne des Floripèdes, pour vérifier que nous sommes bien 27, avant que de se rendre à l’évidence.

Ghislaine est concentrée, elle met la pression sur le staff des guides afin que ceux-ci trouvent un enchainement de sentiers permettant d’éviter le maximum de bitume à la belle équipe. Piqués au vif, les nombreux guides animateurs présents ce jour activent leurs neurones. Moyennant deux franchissements de clôtures (enlevées et remises en place très proprement), l’opération est un franc succès.

Rapidement nous sommes en vue du Château de Saissac. Un troubadour d’opérette (avec un blouson bleu), peut-être pour essayer de se faire pardonner les bêtises racontées à longueur de comptes rendus, nous en conte l’histoire. Ainsi, au 16ème siècle, le château de Saissac est aux mains de la famille Bernuy, riches marchands ayant fait fortune dans le commerce du pastel. Plus tard, la famille des Clermond-Lodève en deviendra propriétaire et l’adaptera à l’artillerie. Pendant les Guerres de Religions,  il accueillera des troupes venues défendre le village contre les attaques huguenotes.

A la fin du 18ème siècle, lors de la Révolution Française, le château est vendu comme bien national. Il passera entre les mains de plusieurs familles dont des chasseurs… de trésors. Le château est dynamité et fouillé à plusieurs reprises, ce qui explique en partie son état actuel. C’est seulement en 1979 qu’un trésor est découvert, lors de travaux communaux. Il est trouvé, dans la terre au fond d’un jardin, 2000 deniers (monnaie  frappée sous le règne de Louis VIII dit le Lion puis celui de Louis IX dit Saint Louis). Une exposition dans les salles restaurées du logis du château présente la muséographie du Trésor monétaire de Saissac.

Ravis de cette belle journée ensoleillée dans la montagne noire (18 km – 350 mètres de dénivelé), les Floripèdes n’ont pas besoin d’une salle d’exposition  car, en ce qui les concerne, leur trésor est à portée de main sur les sentiers,… c’est l’amitié.

Jean-Michel

Il reste 2 commentaires Aller aux commentaires

  1. Mireille Thédenat /

    Félicitations, J-Michel, quel récit admirable, tu t’es surpassé !!!

    Mireille T.

  2. Ghislaine /

    Merci, Jean Michel, tu as l’art de nous faire revivre toutes ces belles journées passées ensemble avec humour et émotion, et bravo les photographes pour vos magnifiques clichés !

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