17 Floripèdes ,15 km, dénivelé 380 m
En ce jeudi du mois de Décembre les contraintes de la météo font que nous partons à Lagrasse, dans l’Aude, où les Floripèdes ont l’habitude d’y retrouver un temps plus clément.
Lagrasse, charmante cité médiévale, repose dans un amphithéâtre au paysage minéral où coule l’Orbieu .
Nous démarrons la randonnée d’un parking situé en bordure de la ville en suivant Geneviève, notre guide, pour nous arrêter devant la splendide abbaye canoniale, administrée par des chanoines (règle de St Augustin) depuis 2004, après avoir été une abbaye bénédictine, fondée vers l’an 800 sous l’influence de Charlemagne et qui fut l’une des abbayes les plus influentes de la région. Nous admirons son architecture, alliance rare du roman, du gothique et du classique, oasis de paix au cœur des Corbières. Elle est actuellement séparée en 2 parties : une partie publique qui appartient au département de l’Aude et une autre privée, l’abbaye canoniale Ste Marie proprement dite.
Puis nous cheminons en balcon autour de Lagrasse dans un paysage de calcaire blanc datant du début de l’ère tertiaire et de pins maritimes aux différentes nuances de vert, ce qui change pour nous qui avons surtout rencontré depuis septembre des couleurs plus automnales. De discrètes gouttes de pluie nous accompagnent jusqu’ à la chapelle Notre Dame du Carla construite en 1875 sur les ruines d’un castrum et qui surplombe les gorges de l’Alsou. Certains monteront jusqu’au calvaire. Les habitants des alentours sont très attachés à cette église et des pèlerinages y ont lieu chaque 1er Mai et 1er Septembre. Un abri nouvellement restauré nous permet de nous abriter pour la pause déjeuner.
Nous repartons vers Lagrasse toujours en balcon sur l’autre versant. Le soleil joue à cache -cache avec les nuages. L’influence méditerranéenne est bien là avec toujours ses pins maritimes, ses oliviers, thym, lavande… Au loin on aperçoit les monts d’Alaric.
Cette agréable randonnée se termine par un au pot offert par Colette pour son anniversaire.
C’est bien avec regret que nous quittons ce beau village qui gagnerait à ce que on s’y attarde pour le visiter. Cette ancienne cité drapière s’est développée sous l’influence de la prospérité de l’abbaye et elle était au Moyen-Age le plus grand marché des Basses Corbières.
A l’abbaye la quarantaine de chanoines, au-delà de leur vie communautaire, participent activement aux besoins des paroisses environnantes et ils accueillent ceux qui le souhaitent, touristes et fidèles. C’est ainsi que 14 écrivains viennent d’y séjourner successivement en partageant la vie de travail et de prière des chanoines et ils témoignent de leur expérience dans un livre intitulé « Trois jours et trois nuits ».
Claudine
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