• CR de Jean-Michel – Rabat les Trois Seigneurs, l’étang bleu (Ariège) – 7 sept. 2023 – menée par Michel BS

    « Aux audacieux le monde… » aurait déclaré Corbeyran Ier de Foix, seigneur de Rabat (1330 – 1402) et précepteur de Gaston Fébus. Michel BS, avec la complicité de Ghislaine à la logistique, ont eu l’idée audacieuse, pour la rentrée des Floripèdes, de nous convier à participer à une sortie vers Rabat les Trois Seigneurs, avec la perspective d’admirer de beaux panoramas sur les montagnes et les étangs hauts perchés aux alentours.

    Une petite fraîcheur très agréable accueille les 9 Floripèdes (7 seigneurs et 2 princesses) sur le parking situé au-dessus du hameau de la Freyte. Il est un peu plus de 8h30 lorsque le guide donne le signal du départ sur un chemin forestier face au Pic des Trois Seigneurs qui se détache dans un ciel très pur. Très rapidement, nous empruntons un joli sentier dans une hêtraie avec le gazouillis du ruisseau qui nous accompagne.

    Curieusement, lorsque la pente se raidit, à hauteur des premiers myrtilliers, framboisiers et autres rhododendrons, le silence se fait. Comme par hasard,  il n’est plus question de raconter ses souvenirs de vacances. Spontanément, deux groupes se forment. Celui des alpinistes, mené par un Joël très affûté et celui des… plagistes qui sentent bon le sable chaud. Bref, il y a ceux qui se sont gavés de randos vers  les sommets tout l’été, et ceux qui ont passé leur temps à déguster des glaces, des crêpes et des beignets (aucun nom ne sera cité).

    A l’orée du bois, le charme de la montagne opère et le bruit des sonnailles sur l’estive se joint maintenant au murmure du ruisseau. Nous arrivons à l’étang bleu et il n’y a personne. Luxe, calme et volupté… S’agissant de la couleur qui est plutôt d’un vert sombre, il semble, selon les spécialistes, que cette couleur et ces algues résultent de l’action d’un petit poisson, d’une dizaine de centimètres au plus : le vairon. En effet, si ces algues sont là, cela veut dire que les organismes – zooplanctons ou petits crustacés – qui normalement les mangent sont en train de disparaître. Et s’ils disparaissent, c’est parce qu’ils sont mangés par les vairons…(nul doute que les pêcheurs ne sont certainement pas d’accord avec cette hypothèse).

    Après avoir apprécié la beauté du lieu, le guide propose à ceux et celles qui le souhaitent de monter au col de Couillate, à 1961 mètres d’altitude. Il est vrai que la vue là-haut est superbe, à la fois sur le Pic voisin du Peyroutet (2165 mètres), mais surtout sur la chaîne des Pyrénées. Nous avons également la possibilité d’admirer les étangs de Courbière (étang Bleu bien entendu, étang Long, étang des Rives et l’étang du Tirou).

    Lorsque tout le monde se regroupe afin d’aller déjeuner à proximité de l’étang long, nous avons droit à une séquence émotion. En effet, un des éléments de notre équipe, vêtu d’un tee-shirt blanc, trouve original de jouer à cache-cache en guise d’apéritif. Ce délinquant primaire finira par être repéré, et rejoindra le groupe alors que certains viennent de terminer leur… deuxième sieste. Qui plus est, notre individu n’a pas déjeuner et il nous faut supporter son long festin avant de repartir. Heureusement, un patou en liberté, avec un collier anti-ours, nous fait patienter avec ces facéties.

    Le redémarrage intervient sous la surveillance à la fois du patou, qui a certainement décidé de remettre à sa place le mouton blanc (égaré en fin de matinée) en lui mordant les mollets, en cas de récidive… et aussi du Pic des Trois Seigneurs (2199 m) qui doit son nom à la légende selon laquelle les trois seigneurs des vallées de Massat, Vicdessos et Rabat se rencontraient sur son sommet afin de débattre des droits des différentes vallées qu’ils administraient.

    Nous descendons par le cirque d’Embans par un sentier classé dangereux en cas de pluie. Même s’il fait un grand soleil, le guide recommande une grande prudence. En ces instants, nous avons une pensée pour les audacieux porteurs de glace du XIXème siècle. Ces hommes qui ravitaillaient les cafetiers de la vallée et au-delà, de Toulouse. En effet, à l’époque, le fin du fin était la présence d’un glaçon dans son verre d’absinthe, et les amateurs étaient prêts à tout pour s’en procurer, surtout en été. C’est ainsi que les montagnards de la vallée en vinrent à recueillir, de nuit, la neige qui s’accumulait dans le cirque d’Embans. Après plusieurs heures de marche, arrivés sur place, ils découpaient avec une hache un pain de glace que chacun hissait sur ses épaules. Chaque bloc était placé dans un sac de grosse toile et des peaux de moutons isolaient le corps du froid en veillant au bon équilibre du fardeau. Dans la vallée, des charretiers emportaient la glace en la protégeant dans des glacières improvisées faites de paille et de toile, et deux jours et demi après, ils pouvaient ainsi approvisionner les cafetiers Toulousains.

    Arrivés à la cabane d’Embanel et son replat herbeux, il fait très lourd aussi plusieurs d’entre nous rêvent de prendre un bain dans la rivière… Comme l’a dit un auteur très célèbre : l’audace réussit à ceux qui savent profiter des occasions ! Plouf ! Des glaçons, nous en avons dans nos verres à Tarascon, car Paul à la grande gentillesse de nous offrir un pot à l’occasion de son anniversaire (merci à lui). Tous les participants, félicitent le duo Michel BS (pour son guidage sans faute) et son assistante Ghislaine (pour l’organisation impeccable), et les incitent …à recommencer jeudi prochain !

    Jean-Michel

  • CR de Jean-Michel – Etang d’Ayès, Bethmale (Ariège) – 15 juin 2023 – menée par Geneviève

    A 1074 mètres d’altitude, le lac de Bethmale est sans conteste un grand classique des paysages Ariégeois. C’est un site naturel aux mille et une nuances de vert (ou d’orange, en automne), empreint de sérénité. Ses eaux parées de couleurs émeraude semblent renfermer quelques secrets. D’ailleurs, une légende raconte qu’autrefois, une sorcière vivait cachée près du Lac. Un jour, les habitants du village montèrent vers le col de la Core, armés de leurs fourches, pour se débarrasser d’elle. Prise au piège, la sorcière se jeta dans le lac. Depuis, sa robe couleur émeraude donnerait  à celui-ci ses reflets uniques.

    Sans la moindre trace de sorcière, mais avec un léger brouillard, les 9 Floripèdes (3 biches et 6 mouflons) mettent leurs chaussures de rando sur le parking proche du lac. Heureusement, très rapidement les rayons de soleil jouent avec la brume évanescente et le vert des feuilles des grands hêtres. La pente est douce sur le GR 10, ce qui nous laisse le loisir de contempler cette belle lumière qui perce dans la forêt. Un peu plus haut, lorsque nous atteignons la route forestière, un grand ciel tout bleu annonce une belle journée.

    A l’attaque de la sente vers le col de l’Auédole, Pierre D, que nous venons de désigner interlocuteur numéro un en cas de rencontre avec l’ours, prend déjà son rôle très au sérieux. En effet, lorsque déboule face à nous un individu (torse-poil) à la poitrine et aux jambes velues, il n’hésite pas à entamer la conversation avec lui. Au vu de son volumineux appareil photo, nous n’avons aucun mal à deviner que ce Bethmalais est un grand chasseur d’images, spécialiste des animaux : cerfs, biches, isards, mouflons… Mais, à ce jour, il n’a toujours pas réussi à mettre dans sa « boite » le moindre ursidé.

    Une succession de raidillons, bien costauds, nous amènent à hauteur des premiers rhododendrons qui commencent à peine leur floraison. Nous arrivons ensuite à la cabane d’Eliet où une petite pause nous permet de nous sustenter un peu et boire beaucoup. La vue des alentours est très belle car les fonds de vallées sont emplis de nuages blancs et la montagne a revêtu ses habits de fête d’un vert étincelant.

    Un chemin étroit, mais facile, à flanc de montagne, nous conduit jusqu’à l’étang d’Ayès niché au creux d’un cirque glaciaire. Nous partageons ce moment de bonheur avec un groupe de Béziers (arrivé par le col de la Core). Le spectacle que nous avons devant nos yeux est somptueux. Cet étang qui se situe à 1694 mètres d’altitude, est un lieu propice au calme, même si, tout comme nous, de nombreux randonneurs ont choisi cette balade. Tout en contemplant le pic de Crabère (2630 m), nous pouvons apprécier la somptueuse cascade, aux eaux cristallines et au murmure berceur, dont le reflet dans le lac est une pure merveille.

    Il est midi pile lorsque Geneviève décrète l’heure du déjeuner dans ce sublime décor, sur un frais talus d’herbe tendre ou sur un rocher qui nous sert de banc. Cette magnifique pièce d’eau a beaucoup de charme et confère une impression de plénitude et de tranquillité. Au dessert, quatre jeunes intrépides décident, sans savoir si c’est possible, de faire le tour de ce splendide étang. Le parcours est agréable mais nécessite, sur la fin, d’enjamber le ruisseau (ce qui donnera à Michel BS l’occasion de tester l’étanchéité de ses chaussures…) afin de rejoindre le reste de la troupe.

    Le redémarrage s’effectue sur une grande descente dans le cirque de Campuls. Nous pouvons admirer, en nous retournant, trois splendides cascades en enfilade et aussi des sommets en petits « pains de sucre » sur lesquels quelques sapins isolés règnent en maitre. Ce lieu est tout simplement magique. Nous admirons ce paysage bucolique, fait de pentes boisées, de bruyères, de rhododendrons et d’estives (pour l’heure presque sans troupeaux, ni patous).

    Subitement le décor change. Nous empruntons un chemin, enherbé d’abord, puis qui s’enfonce dans  la jungle ensuite. Premier de file, le sanglier Aubert doit s’employer pour écarter les branches et nous ouvrir un passage. Tout à coup, nous sommes face au mystère d’une pierre qui gazouille en pleine forêt (une source sans doute, ou une fantaisie de la fameuse sorcière…), avant d’aborder une sévère montée qui va faire perler sur notre front quelques gouttes de sueur.

    L’arrivée aux voitures, par un chemin forestier, se fait sans difficultés. Bien entendu, nous ne repartons pas sans contempler le lac « émeraude ». Puis, un débat de haut niveau s’instaure afin de nous mettre d’accord sur le nombre de kilomètres effectués.

    Un arrêt à la terrasse d’un bistrot à Castillon-en-Couserans nous permet de nous rafraîchir grâce à un pot offert par Geneviève (merci à elle), après cette délicieuse rando de 17 km (ce chiffre est non négociable…) pour un dénivelé de 800 m. Quelques tyrosémiophiles courent à la boutique voisine acheter le fameux fromage de Bethmale.

    Tout le monde se déclare ravi par cette extraordinaire journée de montagne. Il faut dire que tous les ingrédients étaient aujourd’hui réunis : une guide hors pair connaissant parfaitement l’endroit et sachant le faire apprécier, une météo ensoleillée mais sans chaleur excessive, de l’eau à profusion permettant d’alimenter cascades, torrents  et ruisseaux, et surtout un paysage à couper le souffle notamment aux abords de l’étang d’Ayès et dans le cirque de Campuls. Bref, nous sommes plusieurs à avoir eu un véritable coup de cœur pour cette magnifique rando !

    Jean-Michel

  • CR de Jean-Michel – Lordat (Ariège), boucle des six villages autour du rocher du Courbas – 8 juin 2023 – menée par Aubert

    .Un temps absolument  fantastique accueille quatorze Floripèdes (8 chouettes et 6 faucons…) près de l’église du joli petit village de Lordat. L’une des voitures a failli manquer le rendez-vous car un GPS capricieux n’a rien trouvé de mieux que de l’expédier dans une impasse à Garanou (pourtant avec un tel nom, on aurait dû se méfier…). Heureusement, un brave indigène, très jovial, sorti de sa demeure, se montre rassurant en indiquant qu’il est habitué à remettre les automobilistes sur le bon chemin…

    Il est 9h lorsque le guide nous propose d’entrée un petit supplément qui nous permet de chauffer les mollets, avant d’attaquer le bon sentier qui nous conduit à Axiat. Ensuite, notre éclaireur nous offre un petit détour afin d’aller admirer une petite église romane parfaitement restaurée et classée monument historique depuis 1907. C’est un petit édifice à une seule nef voûtée en berceau avec un transept sur lequel s’ouvrent trois absides. Toutefois, quelques passionnés du Tour de France préfèrent s’installer sur un petit muret afin d’encourager les nombreux cyclistes qui passent, en peloton étiré.

    Sur le chemin d’Appy (minuscule village connu notamment pour son étang situé à 1734 m d’altitude), nous sommes très heureux de pouvoir profiter de la fraîcheur des sous-bois. Après avoir passé Caychax, une très longue descente nous offre un superbe panorama sur la vallée. Au détour d’un virage, la dent d’Orlu se dresse juste devant nous, et comme nous commençons à avoir les crocs, le guide propose l’arrêt repas. Après le déjeuner, quelques nuages noirs nous incitent à faire l’impasse sur la sieste et à continuer notre chemin vers Vèbre.

    La randonnée, qui vaut surtout pour son final entre Urs (567 mètres) et Lordat (900 m), permet de travailler, sur une longueur de 2 km, le cardio et les abdos. Le premier arrivé, avec quelques minutes d’avance sur les seconds est  finalement disqualifié au contrôle antidopage pour s’être dopé à l’air pur de l’océan. Les seconds ex-aequo arrivés, avec…2 secondes d’avance sur les troisièmes ex-aequo également, se verront eux aussi sanctionnés car l’analyse des urines permet de déceler des traces d’aligot… (une substance synonyme de dopage et totalement interdite lorsque l’on randonne, comme chacun sait). En revanche, les deux dames, arrivées bras dessus, bras dessous, et avec le sourire, sont déclarées victorieuses (MJ et J).

    Seule une partie de la troupe trouve la force de partir à l’assaut du château construit sur un piton rocheux au Xème siècle. Le château de Lordat demeure un remarquable spécimen de ce qu’était l’architecture militaire du Moyen-Age. Les chevaliers de ce château furent mis en cause pour crime d’hérésie pour leur soutien aux derniers cathares résistants de Montségur en 1244. Culminant à 965 m d’altitude et offrant un panorama unique sur la vallée, cette forteresse se dresse comme un fleuron du patrimoine historique des Pyrénées Ariégeoises. Le château surveillait la grande voie de passage de l’Ariège qui mène de Toulouse vers le col du Puymorens et la deuxième voie longeant le flanc de la montagne, appelée la route des corniches. Derrière, à quelques kilomètres, se trouve le château de Montségur. Favorisé par sa topographie, Lordat devait être avec ce dernier la plus formidable forteresse de la contrée. On peut à l’occasion y découvrir de nombreuses animations et visites commentées : spectacles médiévaux, chasse au trésor, observation des étoiles, contes et conférences sur le catharisme, mais aussi des spectacles de vols de rapaces (aigles, vautours, milans, faucons, chouettes, hiboux).

    Les 14 km parcourus pour 600 mètres de dénivelé nécessitent de souffler un peu, aussi nous nous installons sur une terrasse, un peu ventée, aux Cabanes, afin de déguster des boissons uniquement locales (et délicieuses). Aubert est félicité pour son guidage. Tous les regards se portent maintenant vers le repas partagé du mardi 13 juin qui, vu la forme actuelle des participant(e)s, s’annonce sous d’excellents augures !

    Jean-Michel

  • CR de Jean-Michel – Serres-sur-Arget (Ariège) – 6 avril 2023 – menée par Bernard

    CR de Jean-Michel, Serres-sur-Arget (Ariège), le 6/04/2023, menée par Bernard.

    Sur la place de l’église de Serres-sur-Arget, pas le moindre « clabetaire» pour accueillir les 18 Floripèdes (10 pâquerettes et 8 narcisses) présents. Pourtant, à la fin du 18ème siècle, on trouvait dans cette vallée de la Barguillère 16 ateliers ou boutiques à clous produisant 1600 quintaux de clous par saison. Cette belle industrie de la clouterie faisait vivre des centaines de personnes (en 1885 on dénombrait plus de 700 clabetaires…). A coups de marteau, dès  4 heures du matin, le clabetaire (cloutier) façonne le fer rouge avec une dextérité remarquable puis, le dirige sur l’enclume pour l’amincir et ensuite il aplatit la tête. Le soir, il est fréquent que l’ouvrier emporte ses clous dans un panier d’osier et aille, de porte en porte, vendre dans les villages alentours les clous servant à ferrer les sabots ou les bêtes de la ferme.

    Après un petit tour du village, en guise de découverte, nous empruntons un long chemin dans une hêtraie dénudée où seules les fragiles violettes apportent quelques petites taches de couleur bienvenues. Une fois sur la crête, nous déambulons sur un chemin enherbé, bordé de sapins. Les oiseaux gazouillent, les Floripèdes piaillent et le coucou coucoule. A l’estive des Fautils, une très longue descente inspire à tout le monde la même question : c’est bien le chemin ? On ne va pas être obligé de remonter ? Ce qui a pour effet de bien faire rigoler le guide Bernard. Il est certain de son affaire et enfonce le clou.

    A Vidallac, nous passons devant l’écomusée. Niché au cœur du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, cet écomusée, qui est une ancienne ferme ariégeoise remise en activité, propose «une plongée dans la vie d’une ferme traditionnelle, résolument tournée vers le futur». On y découvre une «ferme et ses races préservées, son jardin et ses légumes rares, ses corps de ferme anciens, ses expositions, son restaurant et ses animations». C’est un véritable havre de paix, à l’abri du tumulte de la ville et de la vie moderne. On peut y découvrir les techniques actuelles de jardinage biologique, de fabrication du pain et de fromages.

    Nous allons ensuite à la chapelle Sainte-Croix d’Alzen qui date du Xème siècle, elle a été détruite en 1694 puis reconstruite au XVIIIème  siècle sur l’emplacement d’un très ancien château fort à vocation purement militaire, déjà totalement démantelé lors de la reconstruction. Le site offre un beau panorama. Une pierre sculptée représentant une fleur de lys est incorporée au pignon. Sans doute est-ce un remploi de pierre du château dont le vestige le plus visible est le soubassement de la tour, situé quelques mètres derrière la chapelle. La façade et la toiture sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques. L’un d’entre nous fait le singe derrière une grille.

    Nous voilà maintenant sur le GR de Pays du tour de la Barguillère. En haut d’une belle montée, à l’abri du vent, nous trouvons un emplacement idéal pour le déjeuner avec une belle vue qui va du Pog de Montségur au cap du Carmil. Sans doute le clou du spectacle, au dessert, un magnifique ciel bleu prend le pas sur les nuages gris et comme par enchantement le paysage s’illumine. Aussitôt les candidats à la sieste se mettent en place, alanguis au soleil retrouvé. Très conciliant, le guide accorde une bonne pause à tous ces candidats au repos.

    Le redémarrage nous plonge dans un sous-bois avec une descente qui « tape » dans les genoux, sauf pour l’une d’entre nous qui se plaint des cuisses (une grenouille sans doute ?!). Après Tresbens, un raidillon déclenche des grimaces chez certaines. Mais piquées au vif, elles font preuve d’un grand courage et franchissent l’obstacle… avec le sourire. La volonté,  » c’est le clou auquel on accroche son projet pour l’avoir toujours devant les yeux  » disait Victor Hugo.

    Le retour vers Serres sur Arget se fait sur de beaux chemins, sous le charme d’un paysage vallonné et le plus souvent en bordure de vertes prairies. Nous arrivons aux voitures après 19 km et 850 mètres de dénivelé. Un grand bravo à notre guide pour nous avoir entrainé sur cette rando très sympa qui nécessite une attention de tous les instants compte tenu d’un balisage aléatoire et le plus souvent absent. Heureusement, notre guide en chef Bernard (à qui il est difficile de clouer le bec), n’a jamais été, au cours de cette belle journée, hors des clous ! Vous le croyez Vous quand il dit qu’il veut s’arrêter de guider alors qu’il est à la pointe : des clous !

    Jean-Michel

  • CR de Jean-Michel – Le Moulin de Pichobaco (Ariège) – 16 février 2023 –  menée par Bernard

    Un peu de géologie : le Plantaurel traverse le département de l’Ariège sur 70 km. L’anticlinal (pli bombé vers le haut) de Dreuilhe est un des plus remarquables de ce massif. Sa partie sommitale a été évidée par l’érosion, laissant culminer ses flancs calcaires et faisant apparaître en son cœur les argiles et les grès sous-jacents. Les rivières y ont percé des cluses, formant ainsi des vallées nord/sud. Le Pech de Foix, que l’on retrouve entre autres, du côté de Leychert, Roquefixade et Péreille, présente, lui, une structure plissée en éventail. A ce titre, Péreille est un haut lieu de l’histoire de la géologie Pyrénéenne.
    Lorsque les 12 Floripèdes (7 chouettes, 5 vautours) quittent les voitures à Pichobaco, il ne fait pas très chaud. En effet, la température est en dessous de zéro. Mais le guide, afin de nous faire oublier cette météo hivernale, fait semblant de chercher son chemin et nous offre, au lieu-dit Silence, une pente bien raide dans la forêt de Mondini. Pari gagné, quand nous rejoignons le GR du Pays d’Olmes, les organismes sont tellement réchauffés qu’un déshabillage intensif intervient, tout en admirant au loin le Saint Barthélémy et le Soularac enneigés ; puis, plus loin, le Pog de Montségur qui se détache dans le ciel bleu.
    A Coulzonne, on abandonne le sentier Cathare, ce qui nous donne l’occasion d’évoluer au milieu de plaques de neige disséminées, dans un somptueux décor. Sur le versant nord d’un bois, nous testons même nos capacités d’équilibre car nous montons sur un chemin fait de neige et de glace. Tout en haut, le panorama sur les Pyrénées est un vrai bonheur. Alors que nous n’avons croisé personne jusqu’à présent, nous échangeons maintenant avec des « collègues » randonneurs qui admirent tout autant que nous cette vue époustouflante, avec au premier plan les ruines du château, puis la vallée inondée de soleil et à l’arrière-plan, la chaîne des Pyrénées enneigée. Un violoncelliste, y cherche même une inspiration musicale…
    Le guide fait l’unanimité lorsqu’il décide de s’arrêter, bien qu’il ne soit pas encore midi. Nous nous  installons confortablement  pour un déjeuner « avec vue » (difficile de rêver mieux) et une sieste réparatrice très appréciée, tous branchés sur la station de radio France Culture Bernard  (sans coupures publicitaires) !
    Roquefixade signifie la « roche fissurée » et évoque l’énorme entaille naturelle comblée par la construction d’une arche de pierres du château. Celui-ci, qui date de l’an mille, a servi de refuge et de lieu de résistance pour les Albigeois au XIIIème siècle. En 1212, Simon de Montfort prit le château qui relevait alors des comtes de Toulouse, après avoir incendié le village. Plus tard, la destruction  du château fut ordonnée par Louis XIII, en 1632.
    Grisé par les beaux chemins empruntés le matin, le guide, avec l’approbation de tous, préfère, peu après le redémarrage, une séquence émotion dans la forêt. Les arbres sont couverts de mousse, l’univers est fantasmagorique, les traces des sangliers sont omniprésentes, les ronces griffent nos vêtements… Bref, ce n’est pas du gâteau pour décrocher le Bac d’en Haut. Au bac d’en Bas, nous filons tout droit vers les gorges de Péreille creusées par le Douctouyre, dans la roche calcaire. Ce très beau ruisseau semble beaucoup inspirer les pécheurs de notre équipe.  Après avoir aperçu la mine de bauxite de Coume-Escure qui fournissait 1000 tonnes par an de minerai dans les années 1950-1960, nous évoluons sur un tapis blanc formé par des centaines de perce-neiges.
    Le sentier d’interprétation sur la biodiversité nous ramène à notre point de départ. On y apprend qu’il y a, dans cet espace remarquable, de nombreuses espèces d’oiseaux, parmi lesquelles le vautour percnoptère, le faucon pèlerin, le grand-duc d’Europe, ainsi que plusieurs races de chauve-souris, mais aussi de belles plantes telles que la germandrée des Pyrénées ou la globulaire naine. A l’arrivée, les félicitations pleuvent sur le guide Bernard pour nous avoir offert cette merveilleuse journée de randonnée, sur une distance de 19 km (pour 670 m de dénivelé). Pour une fois, il ne nous a pas truandé sur le dénivelé… !
    Jean-Michel
  • Photos de Michel BS – La Cabane d’Aula – 13 oct. 2022

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    Animateur Philippe

  • CR de Jean-Michel – La Cabane d’Aula Couflens de Betmajou (Ariège) – menée par Philippe

    La centrale électrique proche du parking situé au fin fond de la vallée de Couflens de Betmajou, nous gratifie d’un bourdonnement qui accompagne le café distribué aux présents. Ceux-ci attendent, un peu inquiets, la dernière voiture (et son chauffeur distrait), sans pouvoir joindre ses occupants en l’absence de réseau. Finalement, les retardataires arrivent sans qu’aucune remarque ne leur soit faite car ils ont effectué des kilomètres supplémentaires en allant visiter …la vallée voisine. L’une d’entre nous, qui ne manque pas d’humour, propose, pour la prochaine fois, un regroupement pour effectuer les préliminaires devant une banque de Seix.
    Après ces péripéties, les 13 Floripèdes (8 banquières et 5 rentiers) empruntent un large chemin en sous-bois. Peu à peu, le chemin s’élève et se transforme en sentier qui surplombe la rivière que l’on entend mugir en contrebas dans les gorges. De petits arbres recouverts de mousse créent un univers fantasmagorique et l’on commence à se demander si l’on ne se rapproche pas du bout du monde.
    Soudain, au détour du sentier, c’est l’éclaircie tant attendue. Nous apercevons le mont Valier. La carte postale est superbe. Joyau des Pyrénées Ariègeoises, Seigneur du Couserans, le mont Valier, dont la réserve naturelle constitue un vaste territoire rattaché à la commune de Seix, culmine à 2838m. Visible de loin, il est aisément repérable dans la chaîne à cause de sa forme trapézoïdale, relativement massive. Lyrique mais aussi pleine de sagesse, Geneviève nous indique que si quelques-uns d’entre nous se posent la question de savoir pourquoi ils se lèvent de bonne heure le jeudi matin, la réponse se trouve là, devant nous !
    Philippe, notre guide du jour, se frise les moustaches, il se délecte de la situation. En effet, la troupe manifeste sa joie de grimper face à cette pointe acérée fichée dans un magnifique ciel bleu. De plus, point besoin pour lui d’étudier la carte, de consulter une boussole ou bien son GPS. En effet, nous sommes sur une portion du GR10 très bien balisée. Pour rappel, le GR10 suit la chaîne des Pyrénées et relie la mer méditerranée à l’océan atlantique, de Banyuls sur mer à Hendaye.
    A la cabane forestière de l’Artigue un premier cirque s’ouvre devant nous. Nous jetons un œil à droite vers la cascade d’Arcouzan (80m de haut). Elle prend sa source dans l’unique glacier de l’Ariège (glacier d’Arcouzan), situé dans la façade nord du mont Valier, et se jette dans le ruisseau d’Artigue. C’est ici que nous abandonnons un couple d’amoureux que nous chargeons de réaliser de belles photos de la chute d’eau, tout en leur permettant, si le cœur leur en dit, de prendre une douche aussi romantique que…rafraîchissante.
    Sous la masse minérale des sommets, la forêt illuminée par un beau soleil nous offre une palette de couleurs automnales du jaune or au rouge sang du plus bel effet. Le contraste est net entre d’un côté l’eau très légèrement bleutée du torrent et de l’autre la forêt qui s’embrase. Deux petits ponts propulsent notre groupe (amaigri de deux éléments) dans une hêtraie où nous attaquons un raidillon qui fait taire les plus bavards (y compris Marie-Odile, c’est dire !).
    Plus haut, après avoir traversé un massif de framboisiers un peu secs, un deuxième cirque absolument magnifique s’offre à nous. On embrasse un paysage qui procure un enthousiasme communicatif chez toutes les randonneuses et tous les randonneurs. Notre esprit vagabonde librement sur ces pentes majestueuses dont la contemplation élève l’âme. Nous voilà arrivés à la cabane d’Aula. Oh la la !, que c’est beau là-haut ! Aussitôt, nous nous installons au soleil sur un muret ou sur un banc extrait du refuge, pour un déjeuner bien mérité, après 3h15 de montée.
    Des nuages gris s’enroulant en écharpe sur les sommets alentours, le guide propose d’accélérer les préparatifs du retour. Ce ne sera finalement qu’une fausse alerte car le soleil inonde à nouveau le ciel quelques minutes plus tard. La descente s’effectue prudemment, d’autant plus que pendant le repas Solange nous a donné des nouvelles de Patricia qui a fait une chute assez grave lors d’une rando récente en montagne. Très concentrés, à l’image de Michel BS, nous dévalons la pente en évitant de glisser sur des pierres un peu traitres et apprécions, un peu plus loin, le petit tapis de feuilles de la hêtraie qui est un vrai délice pour nos orteils. La chaleur aidant, quelques arrêts nous permettent d’admirer les merveilleuses parures dorées des arbres magnifiées par un soleil toujours présent.
    Non encore rassasié par la beauté sauvage des lieux, le guide nous propose une petite variante jusqu’à la cascade d’Arcouzan, que nous acceptons avec gourmandise. Le reste de la descente nous permet d’entrevoir de belles falaises et c’est avec plaisir que nous retrouvons au parking nos deux tourtereaux visiblement contents de leur escapade. Après 18 km parcourus (dénivelé de 880 mètres) au cours de cette magnifique rando, une pause en terrasse s’impose. L’adorable Solange nous offre la boisson de notre choix à l’occasion de son anniversaire (merci  à elle). Le guide, véritable Seix-symbole des Floripèdes, est félicité. Au cours de cette belle journée où le soleil était au zénith, Phillipe a anticipé tous nos désirs, allant même jusqu’à nous proposer une auberge de Seix. Sea, Seix and sun ! Bref, c’était chaud, enfin…surtout pour nos mollets !

    Jean-Michel

  • Photos de Michel BS & Christiane – Roc de la Gourgue – 6 oct.2022

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    Animatrice Ghislaine

    17 floris

  • CR de Jean-Michel – Roc de la Gourgue, massif de Tabe (Ariège) –  6 oct. 2022 – menée par Ghislaine

    Souhaitant sans doute profiter de l’été indien de ce début octobre, 17 Floripèdes (10 sqauws et 7 Sioux) sortent de leur tipi afin de grimper au Roc de la Gourgue dans les belles Pyrénées Ariègeoises. Le temps de se garer et de mettre nos chaussures et voilà la grisaille qui laisse sa place à de beaux coins de ciel bleu. Il est à peine 9h lorsque la douce guide Ghislaine nous lance à l’assaut d’un raidillon, dans une hêtraie sombre et fraîche, en file indienne.
    Plus haut, les sapins prennent peu à peu le pas sur les hêtres, et les êtres que nous sommes retrouvent avec plaisir une belle lumière qui perce à travers le feuillage. Un regroupement salutaire nous permet de saluer une petite nouvelle (Christine pour ne pas la nommer, qui ressemble à s’y méprendre à sa chère et tendre sœurette…). Dans cette forêt de Montminier, qui arbore ses premières somptueuses couleurs d’automne, le chemin devient moins raide, aussi nous accélérons le pas et, comme par hasard, les discussions vont également bon train.
    Plus loin, nous traversons un paysage de « carte postale ». Les rayons de soleil filtrent dans les branches des sapins au milieu d’un parterre, de myrtilliers, de massifs de fougères, parfois de bruyères, avec en fond sonore le murmure du ruisseau tout proche. Au sortir d’un champ de genêts, parsemé de colchiques qui nous offrent leur floraison rose lilas, le panorama s’ouvre soudain avec en contrebas l’étang de Moulzoune qui émerge au-dessus de la mer de nuages.
    Un sentier à flanc de coteau, qui met très légèrement à contribution notre système vestibulaire, nous conduit vers un chemin en mode autoroute, au milieu d’une estive. La montagne à vaches est très facile à gravir et, après avoir salué de très paisibles gasconnes,  nous arrivons « en troupeau » au sommet du Roc de la Gourgue. Un parapentiste (chargé d’un sac de 20kgs) nous précède et attend patiemment que là-bas dans la vallée, les nuages se dissipent. Il est midi pile : chapeau la guide qui répond parfaitement aux vœux émis dans la montée par Geneviève de ne pas manger trop tard et si possible dans un lieu accueillant. Nous nous installons donc pour déguster notre repas face au soleil, avec en ligne de mire le Pic de Saint Barthélémy (2348 m) et son voisin, le Pic de Soularac (2368 m).
    Dans notre dos, nous pouvons apercevoir, jouant avec quelques petits nuages blancs, le pog de Montségur, lieu d’une histoire terrible et passionnante. Pour rappel, le 16 mars 1244, après un siège de plus de dix mois, au pied de la forteresse de Montségur, plus de 200 hérétiques qui ont refusé de renier la foi cathare montent volontairement sur le bûcher. Leur martyre marque la fin de la croisade contre les Albigeois.
    En guise de dessert, nous avons droit à l’arrivée de quatre  4X4 de clubs de parapente qui viennent polluer l’environnement. Aussitôt, Jacques précise qu’il va en référer à Sandrine Rousseau…Toutefois, les parapentistes libèrent rapidement leurs véhicules et, tout comme nous, attaquent leurs victuailles.
    Pour le redémarrage, assez rapidement, un merveilleux tapis de feuilles se présente à nous. Nous empruntons donc une superbe allée royale avec une brume évanescente qui entoure le tronc des arbres puis, une deuxième allée toujours aussi royale… que nous décidons, à l’unanimité, de remonter afin de pouvoir l’apprécier encore un peu plus. Pendant ce temps, sa majesté le brouillard nous plonge dans un avenir immédiat rempli d’incertitudes. Aussitôt, deux apaches aux yeux de lynx sont envoyés par Ghislaine en éclaireurs. Leur perspicacité n’étant plus à démontrer, ceux-ci remettent très facilement le reste de la troupe sur la bonne trace, pendant que la brume s’évapore sans pour autant nous rendre le soleil pronostiqué par toutes les météos.
    En deux temps trois mouvements nous arrivons au parking situé sous l’étang de Moulzoune. La suite est un jeu d’enfants pour rejoindre les voitures, après 15 km et 640 mètres de dénivelé, à 15h pile (décidément cette guide est trop forte). Une bien belle randonnée ma foi, relativement facile et très agréable, très bien préparée par Ghislaine qui reçoit les félicitations de toutes et tous.
    Pour la route, un dicton Indien (des Amériques) est proposé à notre réflexion : « Tout passe, les heures, les nuages dans le ciel, la vie des hommes, emportés de la naissance vers la mort. Ne t’attache pas à la chronologie affective des choses. C’est une très mauvaise manière de voir le monde. Fais de chaque seconde une expérience enrichissante, sans t’inquiéter du temps qui fuit et des matins qui ne reviennent plus. Le présent est la seule chose qui n’ait pas de fin ». Fin.
    Jean-Michel
  • CR de Jean-Michel – Pic de Saint-Barthélémy (09) – 8 sept. 2022 – menée par Philippe

    En excellent moniteur de plongée qu’il est, Philippe, pour sa « première » en tant que guide des Floripèdes, a choisi Saint-Barthélémy… sans doute pour pouvoir admirer les poissons-anges, raies léopard et autres requins de récif ?!

    Cependant, sur la route en direction du parking au-dessus du village de Montferrier, le retour à la réalité est violent. Point de Jet set, de magasins de luxe, de javas endiablées…, et encore moins de plages idylliques ou d’eau turquoise, mais le calme et la beauté des Pyrénées ariègeoises, et c’est très bien ainsi. De plus, à l’intersection de la route forestière deux très jeunes biches même pas apeurées se laissent admirer, avant de plonger dans un sous-bois. Saint Barth et son folklore ce sera pour une autre fois.

    Il est à peine 9h lorsque nous dépassons le lac de Moulzoune et l’ancienne mine de Fangas, sur un chemin facile bordé de nombreux sorbiers, garnis de multiples fruits rouges. Nous empruntons ensuite une sente qui nous conduit sur les estives, avec en fond sonore les cloches des vaches qui nous ignorent superbement et préfèrent regarder la station de ski des Monts d’Olmes, chère à notre championne de ski acrobatique Perrine Laffont.

    Alors que la pente s’accentue fortement au milieu des rhododendrons et des bruyères, le soleil a le bon goût de glisser derrière les nuages. Il fait donc  un temps idéal pour grimper. De ce fait, Marie-Odile et Jacques semblent s’envoler grâce à leurs chaussures neuves. Plus haut, le décor change. Les pins à crochets et les myrtilliers nous tracent le chemin vers le sommet. Michel BS demande aux éclaireurs de ralentir afin de faciliter la progression de tout le monde. Quelques cairns bien utiles nous facilitent la tâche. Un passage rocheux d’une dizaine de mètres nous oblige à «mettre les mains ».

    Sans en tirer la moindre gloire Patricia et un  » jeune plaisantin  » (rédacteur à ses heures perdues) sont les premiers à atteindre les 2348m du pic. Quelques rayons de soleil supplémentaires se mêlent à la fête. Le reste de la troupe arrive peu à peu et s’empresse d’admirer un panorama époustouflant (ah oui, vraiment !) en mode 360 degrés. On peut notamment apercevoir le glacier de la Maladetta (en piteux état).

    Sur ce splendide belvédère, le pique-nique se déroule presque en silence afin de mieux apprécier la merveilleuse beauté environnante. Un jeune moineau, visiblement habitué des lieux, fait l’aumône auprès de chacun de nous et recueille les miettes espérées. So l’ange offre le café et remporte un grand succès. Malheureusement pour lui, Philippe ne pourra pas faire la photo à cause d’un problème de diaphragme (on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie…).

    La redescente s’effectue à un bon rythme mais permet tout de même d’admirer les différents lacs (lac Supérieur, étang du Diable, étang des Truites) qui changent d’aspect selon la lumière, en passant du blanc scintillant, au bleu, au vert, quelques fois au noir (cher au peintre Pierre Soulages). Le guide, en grand sportif qu’il est, anticipe et prend de l’avance, mais nous le rattrapons après avoir admiré la plaine au loin et aussi le lac de Montbel, qui ne fait pas exception avec son faible niveau d’eau.

    L’excellent Joël cite le non moins excellent jp, en indiquant que « le meilleur moment de la rando, c’est… quand on enlève les chaussures », surtout comme aujourd’hui après plus de 5h30 de marche et …1100 mètres  de dénivelé. Les félicitations pleuvent sur Philippe pour l’organisation millimétrée de la sortie. Ce dernier nous informe qu’il a quelques problèmes d’estomac. Tout ceci devrait rapidement rentrer dans l’ordre, surtout avec…la sangria qui se profile à l’horizon (la virée en Espagne c’est la semaine prochaine). Une chose est certaine parmi les spots de randonnées les plus sympas en Ariège, assurément le Pic de Saint-Barthélémy est un lieu incontournable, c’est un magnifique rendez-vous que tout randonneur a à cœur de gravir, il fait partie des sommets emblématiques que l’on se doit de faire au moins une fois dans sa vie. God save the King.

    Jean-Michel