• CR de Jean-Michel – Cascade d’Ars, Aulus les Bains (09) –  Le 1er sept. 2022 – menée par Michel BS

    Finis les châteaux de sable…, le temps est venu de ressortir les chaussures et les bâtons de rando. Au menu du jour pour les 8 Floripèdes présents, c’est l’Ars. Rien à voir avec l’acronyme de l’agence régionale de santé ou de l’allocation de rentrée scolaire. Michel BS, le guide du jour, nous offre l’une des plus belles cascades des Pyrénées, haute de 246 mètres et située au-dessus d’Aulus les bains.

    Il est à peine 9h lorsque le signal de départ est donné. De l’eau, de la verdure, de la fraîcheur, quel bonheur ! Surtout lorsque l’on se remémore la période caniculaire que nous venons de vivre. Grimper dans une hêtraie magnifique, en bordure de torrent, est un vrai plaisir. Un œil sur la carte, un autre sur le bord du chemin, Philippe cueille les premiers cèpes de la saison…et de la journée, qu’il s’empresse de mettre dans sa musette.

    Soudain, le bruit de la cascade se fait entendre et nous l’apercevons à travers le sous-bois, mais c’est à son pied que l’on apprécie le mieux sa majesté. La chute supérieure s’élance en un jet resserré sur une grande hauteur, alors que la chute médiane s’étale largement pour former une cataracte qui ressemble à un voile de jeune mariée.

    Arrivés en haut de la cascade, après un raidillon exigeant, nous croisons des jeunes gens bien sympathiques, armés de cordes, qui s’en vont affronter le débit d’eau important, en rappel. Nul doute qu’ils vont avoir droit à un bon shampoing voire même à un sérieux lavage de cerveau. On arrive auprès de la passerelle d’Ars où nous décidons de souffler un peu.

    Plus loin, à la sortie d’une forêt de hêtres et de sapins nous nous installons pour un agréable pique-nique, dans un décor grandiose. Le soleil étant particulièrement ardent, Paul se réfugie sous son parapluie afin de ne pas subir de brûlures. Au dessert, nous avons droit à un spectacle en cinémascope. Tout là-haut dans les estives, un immense troupeau de brebis est invité, à force de grand cris du berger à l’attention des chiens, à descendre en ordre dans un vallon accueillant.

    Le redémarrage est rapidement stoppé par de nombreuses exclamations : « oh qu’il est beau, et celui-ci et celui-là… ». Bref, au grand dam de notre guide, la troupe s’égaille dans la nature afin de tenter de faire une cueillette. Les représentantes du jour de la gent féminine, Solange et Claude, ramassent les bolets au nez et à la barbe de Bernard (un peu déconfit). Joël, qui n’a peur de rien (même s’il balise beaucoup…) prend des risques au milieu des rochers moussus mais…sans succès.

    Après avoir beaucoup cherché et apprécié ce coin à champignons (situé au-dessus de l’étang de Guzet, information donnée à titre gratuit) nous nous lançons dans une longue descente, le plus souvent sur une sente ombragée ce qui est fort appréciable car la chaleur est à nouveau présente.

    Félicitations à Michel BS pour nous avoir entrainés sur cette rando de 15km, 6h de marche et 900 mètres de dénivelé (sans compter les suppléments « champignons »). Pour clôturer cette splendide journée, nous prenons un pot, sous les parasols orange fluo d’un bar situé en amont de l’étang de Lers, qui nous permet de dire tout le bien que nous pensons de cette première randonnée de la saison.

    Impossible de conclure le présent compte rendu sans avoir une pensée émue pour notre amie Floripède Mireille T dont le décès a été un vrai choc pour toutes et tous. Elle nous laisse désemparés et la gorge serrée, notamment ceux qui (comme moi) étaient éloignés de Toulouse et n’ont donc pas pu lui rendre un dernier hommage. Une chose est certaine, Mireille était, en ce jour de rentrée, tellement présente dans nos esprits.

    Jean-Michel

    Aperçu de l’image

  • CR de Jean-Michel – Etang de Peyregrand – 9 juin 2022 – menée par Solange

    Recroquevillée sur le siège arrière de la voiture, Solange ne dit mot. A Foix, il pleut et le plafond est très bas…A Tarascon, ce n’est pas très bon. Heureusement, l’espoir renaît dans la vallée de Vicdessos avec quelques coins de ciel bleu. Comme par hasard, le sourire revient sur le visage de la guide. Arrivés au parking de Bouychet, tout va bien, le ciel bleu l’emporte sur les nuages blancs.

    Il est 8h45, lorsque 8 Floripèdes attaquent le premier raidillon, dans une hêtraie parsemée de buis. Le bruit du ruisseau le dispute aux chants des oiseaux. Quelques mètres plus haut, une jeune et jolie « randonneuse » esseulée nous double, sans sourciller, avec des tongs aux pieds…, alors que le chemin ressemble au lit d’un torrent en été. Une écervelée…qui même en faisant du pied aux garçons se verrait refuser son adhésion aux Floripèdes,… par manque d’adhérence !

    Plus haut, sur un petit pont de pierre nous apprécions les cascades du ruisseau au milieu des fougères et des noisetiers pendant que le soleil redouble d’efforts pour passer par-dessus la crête crénelée des sommets. Après quelques virages, le spectacle est encore plus beau. Les vastes parois rocheuses à nue encadrent le torrent devenu impétueux.

    Cette vallée de Siguer fut depuis très longtemps un axe de passage vers l’Espagne permettant un échange  de marchandises entre les vallées du nord et du sud. Durant la seconde guerre mondiale, des personnes l’ont emprunté pour fuir la France occupée.

    Soudain le décor change, la vallée s’ouvre sur une estive avenante qui nous propose des rhododendrons en début de floraison, de la gentiane et le fameux lotier corniculé, sous un soleil sans partage. Un chemin de rochers nous fait travailler l’équilibre. En vieux briscard, Bernard, nous conseille de regarder où l’on met les pieds… pendant que lui cherche à apercevoir le dos d’une truite dans le torrent.

    La dernière partie de la montée est très sportive et des cairns bien positionnés permettent de se repérer au milieu des amas de roches. Arrivés à l’étang de Peyregrand, après trois heures de grimpette, c’est un grand panorama qui s’offre à nous. C’est sauvage et très beau. Profond de 4 à 5 mètres, avec des rives marécageuses, cet étang est entouré de grands herbiers immergés. Il se situe sur le flanc Est du Pic des Redouneilles (2 485 m), dans un vallon qui conduit au Port de Siguer, juste au-dessus de l’Etang de Brouquenat-d’en-Haut. Proche, légèrement plus haut à l’Ouest, se trouvent les Etang des Redouneilles des Vaches et des Redouneilles des Brebis. L’étang de Peyregrand envoie ses eaux par une conduite souterraine vers le barrage de Gnioure.

    Michel P, comme à son habitude, se met en mode isard et embarque un jeune freluquet dans ses pas pour aller encore plus haut en direction du Port de Siguer. Il est vrai que le coin est majestueux. Le repas au bord de l’eau dans ce splendide décor est un délice. Si bien que Solange à toutes les peines du monde à remettre tout le monde sur le (droit) chemin. De plus, les histoires de randos se succèdent, tout comme des histoires…de filles (mais chut !). Quelques nuages volent au secours de la guide afin de décider du départ de la troupe. La redescente s’effectue prudemment dans les rhododendrons. Nous sommes branchés sur radio Jacques (musique douce et relaxante…). Muriel est en éveil, elle redoute de croiser la route d’un serpent. Ghislaine la rassure, pendant que Paul prend des photos.

    La descente est aussi caillouteuse que la montée (comme c’est bizarre !), aussi les genoux sont bien sollicités. L’arrivée au parking est appréciée par nos petits petons. Comme nous sommes assoiffés, nous ne reculons devant aucun sacrifice et nous nous rendons…à Vicdessos (un peu plus, nous partions en Andorre !) au bar Saint-Bernard. Le pot nous est gracieusement offert par Michel P (merci à lui). Un grand merci également à Solange pour cette superbe rando à Peyrelongue (14 km, 1000 m de dénivelé).

    En conclusion, une magnifique journée de randonnée en montagne avec un temps idéal. Une petite question trotte dans nos têtes, la fille en tongs l’a telle autant apprécié que nous ?

    Jean-Michel

  • Photos de Solange – Cap de Carmil – 2 juin 2022

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    CR de Jean-Michel

    Animatrice : Ghislaine

  • CR de Jean-Michel – Cap du Carmil – 2 juin 2022 – menée par Ghislaine

    En ce chaud et ensoleillé premier jeudi de juin, au col des Marrous (alt 990 m), Ghislaine fixe le cap et remplace, au pied levé, un Jean-Paul, au pied… abîmé. Dix Floripèdes (parité parfaite) partent à l’assaut du Cap du Carmil.

    A peine après avoir démarré, nous pénétrons dans une splendide hêtraie. Aussitôt, le chant des grillons laisse sa place aux gazouillis des oiseaux et…aux commentaires très enthousiastes de Claudine qui, à la demande générale, décrit les aventures récentes des présents au dernier séjour effectué en Espagne, du côté du delta de l’Ebre. Il s’en est passé des choses… !

    Plus haut, à l’orée d’une forêt de sapins, le panorama sur les sommets pyrénéens voisins nous fait marquer le pas. De plus, le chemin enherbé qui grimpe dans les estives est magnifique. Ces estives du Carmil accueillent chaque année les bovins du Séronais. Après les fameuses fêtes de la transhumance, les vaches montent sur ces pentes où elles passent plus de trois mois à pâturer.

    Au sommet du cap du Carmil (1617 m), sans forcer son talent, Michel P est le premier à admirer cette somptueuse vue à 360° qui dépasse la mer de nuages. Plus terre à terre…, Jean, qui a l’estomac dans les talons après deux heures et demi d’ascension, arrive à convaincre le reste de la troupe d’entamer le casse-croûte alors qu’il est loin d’être midi. Il faut dire que la carte postale est belle.

    En effet, le Cap du Carmil est un belvédère extraordinaire sur les Pyrénées ariégeoises et bien au-delà. Jugez-en un peu : le panorama commence à  l’Est par le Pic de Razels, le Mont Fourcat, le Saint Barthélemy, le Tarbésou, le Roc Blanc, le Puig Péric, le Puig Carlit, le Puig Pedros (qui pointe à droite), puis, plus près de nous, nous pouvons reconnaître le Pic des Trois Seigneurs ; le Mont Ceint se trouve au premier plan du Montcalm et de la Pique d’Estats, toujours plus à  droite, le Pic Rouge de Bassiès, le Pic des Trois Comtes, le Pic de Turguilla, le Montabone et le Mont Rouch, le Pic Montaud, et enfin le Mont Valier (2838 m).

    Après une sieste qui démarre de bonne heure, pour se finir…tardivement, la redescente s’effectue en pleine décontraction. Bernard, en bon montagnard qu’il est, surveille d’un œil les nuages qui montent mais ne semble pas très inquiet, Adèle et Marie Odile observent les très nombreux papillons, Solange ouvre le chemin au milieu des myrtilliers, Michel J nous donne des informations sur le lotier corniculé qui pousse dans ces prairies et dont les fleurs, légèrement narcotiques, procurent un sommeil calme et réparateur suivi d’un réveil lucide (avis aux amateurs).

    Au col d’Uscla (alt  1260m), un débat démocratique est instauré par notre guide afin de décider du chemin à emprunter. La chaleur aidant, à l’unanimité, il est décidé de descendre dans la relative fraîcheur des sous-bois.

    Une fois revenus au parking et après avoir quitté nos chaussures, nous n’avons qu’une préoccupation, nous désaltérer. Ghislaine, qui a été parfaite (c’est un classique !) tout au long des 15 km effectués (dénivelé 654 m) nous propose (le luxe !) de boire un coup sur place. Nous nous installons donc sur la terrasse ombragée de l’auberge des Myrtilles, avec une belle vue sur les vallons boisés de la Barguillère.

    Les discussions vont bon train, il est beaucoup questions de randos passées et à venir. Enfin, la sortie étant aussi culturelle (!), un jeune coq (même pas de bruyère) tranche le débat du jour (après avoir consulté son portable…), oui il existe une différence entre le grand tétras et le tétras-lyre. Ce dernier vit dans les Alpes, son corps est noir, son bec est noir, sa queue est en forme de lyre avec des plumes blanches au centre. Le grand tétras vit dans les Pyrénées, son corps est noir mais ses ailes sont brunes, son bec est blanc et sa queue est ronde. En revanche, la parade nuptiale des mâles  est identique et s’apparente à un spectacle de danse et de sauts du plus bel effet ! La traduction de cette parade pour les femelles est simple : « c’est moi le plus beau, c’est moi le plus fort ». A ce stade, tout rapprochement entre ce gallinacé et le Floripède mâle serait plus qu’hasardeux… !

    Jean-Michel

    Photos

    Photos du 20 fév. 2020

  • Cr de Michel Bl – 26 avril 2022 – Carla-Bayle

    Distance: 15,5 km ; dénivelé: 380 m ; durée 6h00 (pause déjeuner comprise)
    18 Floripèdes ont répondu favorablement à l’appel de l’animateur du jour Michel BL. Il faut dire que les prévisions météo étaient excellentes et elles ont été confirmées.
    Carla-Bayle, joli village perché à 400 m sur la crête séparant les vallées de l’Arize et de la Lèze est à environ 1h00 de route de Toulouse. Il compte à l’année 800 âmes et en 1879 accolera au nom de Carla celui de Bayle, en l’honneur de son célèbre philosophe.
    Par ailleurs, Carla-Bayle est devenu depuis une trentaine d’années, le village d’Art de l’Ariège. Peintres, Sculpteurs et Potiers animent les rues du village, notamment pendant la période estivale.
    Nous avons pu admirer la chaîne des Pyrénées grâce à une luminosité assez exceptionnelle. Les 2 photos ci-après en témoignent.
    Nous avons terminé cette rando en descendant vers le lac et en bordure de celui-ci un café était à point nommé ouvert!
    Michel Jacolin nous a fait la surprise de fêter son anniversaire et a eu la gentillesse de régler la note.
    Qu’il en soit, une nouvelle fois remercié.Merci Michel
    La remontée vers Carla-Bayle, nous a paru de ce fait moins exigeante !
    Nous avons ensuite traversé ce beau village et regagné nos voitures.
    Michel Bl

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  • CR de Jean-Michel – Saissac – 27 janv. 2022 – menée par Ghislaine

    Sans doute attirés par la quête du trésor de Saissac, pas moins de 27 Floripèdes  (un record !), dont quelques petits nouveaux,  démarrent la rando intitulée « entre château et rigole » avec Ghislaine aux commandes. Le soleil est bien présent. Le piémont est lui dans le brouillard, seuls les sommets enneigés des Pyrénées émergent. L’image est belle et on sent dans les yeux de Joël un léger regret de ne pas avoir dérouté une partie de cette joyeuse troupe pour aller faire des raquettes… Mais bon, ici il y a le trésor ; la suite nous dira si les Floripèdes l’ont trouvé.

    Un premier arrêt nous permet d’admirer, près d’une petite cascade, une jolie statue.  Après avoir passé la ferme du Garic, nous attaquons un magnifique sentier en pleine forêt au milieu des houx, des hêtres et des sapins qui surplombent un petit ru qui gazouille. Tout en haut, alors que les rayons de soleil cherchent à s’infiltrer dans cette forêt majestueuse, le marquage déficient du chemin ne fait pas rigoler la pourtant très souriante Ghislaine qui cherche la rigole… Nous trouvons très rapidement cette fameuse rigole qui, pour rappel, est un ouvrage, résultant de l’ingéniosité de Pierre Paul Riquet, qui permet l’alimentation du canal du Midi.

    Alors que midi est passé, l’arrière du peloton (composé d’affamés) désigne un tronc d’arbre en bord de rigole comme possible lieu de déjeuner, mais l’avant garde (composée de fins limiers) fait semblant de ne pas entendre… et trouve un lieu idéal, avec rocher individuel pour s’asseoir ou s’appuyer, du soleil à volonté, de l’ombre pour ceux qui le souhaitent, de la mousse et une musique nature et découverte délivrée par le ruisseau de la Vernassonne qui sonne à nos oreilles.

    Le redémarrage sur le plat se fait à bonne allure dans un paysage qui rappelle le Sidobre et sur un tapis de feuilles mortes qui amortit chacun de nos pas. Lorsque nous quittons la rigole, nous sommes forcés de descendre en file indienne dans la forêt rouge, c’est l’instant que choisit Marie-Odile, la mathématicienne des Floripèdes, pour vérifier que nous sommes bien 27, avant que de se rendre à l’évidence.

    Ghislaine est concentrée, elle met la pression sur le staff des guides afin que ceux-ci trouvent un enchainement de sentiers permettant d’éviter le maximum de bitume à la belle équipe. Piqués au vif, les nombreux guides animateurs présents ce jour activent leurs neurones. Moyennant deux franchissements de clôtures (enlevées et remises en place très proprement), l’opération est un franc succès.

    Rapidement nous sommes en vue du Château de Saissac. Un troubadour d’opérette (avec un blouson bleu), peut-être pour essayer de se faire pardonner les bêtises racontées à longueur de comptes rendus, nous en conte l’histoire. Ainsi, au 16ème siècle, le château de Saissac est aux mains de la famille Bernuy, riches marchands ayant fait fortune dans le commerce du pastel. Plus tard, la famille des Clermond-Lodève en deviendra propriétaire et l’adaptera à l’artillerie. Pendant les Guerres de Religions,  il accueillera des troupes venues défendre le village contre les attaques huguenotes.

    A la fin du 18ème siècle, lors de la Révolution Française, le château est vendu comme bien national. Il passera entre les mains de plusieurs familles dont des chasseurs… de trésors. Le château est dynamité et fouillé à plusieurs reprises, ce qui explique en partie son état actuel. C’est seulement en 1979 qu’un trésor est découvert, lors de travaux communaux. Il est trouvé, dans la terre au fond d’un jardin, 2000 deniers (monnaie  frappée sous le règne de Louis VIII dit le Lion puis celui de Louis IX dit Saint Louis). Une exposition dans les salles restaurées du logis du château présente la muséographie du Trésor monétaire de Saissac.

    Ravis de cette belle journée ensoleillée dans la montagne noire (18 km – 350 mètres de dénivelé), les Floripèdes n’ont pas besoin d’une salle d’exposition  car, en ce qui les concerne, leur trésor est à portée de main sur les sentiers,… c’est l’amitié.

    Jean-Michel

  • Photos de de Michel BS & Solange – Trassanel – Le 11 nov. 2021

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    Animatrice: Ghislaine

  • CR de Jean-Michel – Trassanel le Roc de l’aigle – le 11 nov. 2021

    Les douze Floripèdes (6-6, parité respectée) qui envahissent le village perdu de Trassanel, sur le coup de 9h, tombent sur la seule âme qui vive dans ce lieu désertique. En effet, un chasseur, en tenue orange et à la mine peu sympathique, nous indique que comme il n’y a aucune trace de sangliers dans le coin, lui et ses congénères vont promener leurs fusils ailleurs. Merci les sangliers…, la voie est libre, et c’est tellement mieux ainsi.
     A peine avons-nous fait quelques mètres que nous tombons sur une stèle de marbre rouge qui force l’arrêt. Ce lieu chargé d’histoire nous oblige à avoir une pensée pour tous ces maquisards tombés au champ d’honneur. Avec le lien qui suit, il est possible de lire le récit (glaçant) de la confrontation entre la Wehrmacht et le maquis Armagnac (du nom de son chef Antoine Armagnac), et de prendre connaissance des atrocités commises sur ce bout de massif calcaire, en ce triste jour du 8 août 1944 : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article201872. En résumé, ce jour-là, ce village paye un très lourd tribut à l’histoire moderne. Les résistants du maquis Armagnac tombent sous les balles de l’ennemi après un combat sanglant autour de la petite grotte où les jeunes viennent de se réfugier. Quelques heures plus tard, les exécutions sommaires aux abords des maisons marqueront à jamais les Trassanellois. Le sentier que nous empruntons porte d’ailleurs le nom de sentier du 8 aôut 1944.
    Sous les ordres de la guide Ghislaine nous amorçons une grande descente à la roche extrêmement glissante. Michel ouvre la piste et impose, à juste titre, une grande prudence. Tellement bien que lorsqu’un coup de sifflet retentit, nous sommes persuadés, à l’avant, que quelqu’un est tombé à l’arrière. Que nenni, Martine s’est tout simplement imaginée que nous avons égaré l’un des nôtres, ce qui est faux (Aubert, pas par coquetterie, a tout simplement changé radicalement de tenue en se mettant en mode pluie). Le regroupement qui s’en suit permet d’ailleurs à beaucoup de se couvrir de pied en cap. Le fond de la vallée se couvre de brume.
    Plus loin, une grotte d’environ cinquante mètres de long voit le groupe se diviser en deux. Les 6 « spéléologues » attiré(e)s par les stalactites, à la lumière de la frontale, et les 6 « bavard(e)s » trop occupé(e)s à faire… la causette.  Une fois regroupés, alors que des effluves légers et agréables du thym effleurent nos narines, nous devons faire face à une sévère montée.
    Une deuxième grotte provoque une halte « carambar ». Le temps de lire quelques blagues éponymes, nous assistons, quelques mètres plus haut, à la cabriole du jour. L’une d’entre nous fait une élégante voltige qui l’oblige à faire connaissance avec…un arbre. Le concept est quasiment identique à « adopte un mec » mais…en plus violent ! Après ce petit incident, heureusement sans gravité, sous un ciel à nouveau plombé, un chemin caillouteux nous conduit au pied du Roc de l’aigle (à ne pas confondre avec le Roc de l’aigle -1219 mètres- proche de Sisteron, dans les Alpes de Haute-Provence).
    Dopée par les gouttes de pluie, Françoise est la première au sommet (685 mètres), et fait s’envoler l’aigle du roc. L’aplomb vertigineux sur le village aux tuiles rouges et aux champs d’oliviers soignés du village de Cabrespine, tout en bas, est impressionnant. Malgré le vent qui souffle, du fait des nuages présents, il nous faudra revenir une autre fois pour admirer dans le lointain, le pic de Nore, les sommets Pyrénéens et notamment le Canigou. Nous nous contentons d’observer les vallons constitués de maquis, de garrigues, qui sont  tachetés par endroit par les couleurs d’or et de feu des châtaigneraies.
    Le chemin forestier que nous suivons est bordé de très nombreuses amanites tue-mouches (hallucinogènes, mais rarement mortelles) dont la couleur rouge vif tranche avec le jaune et le noir de deux salamandres tachetées. La peau de celles-ci comporte une fine couche de mucus empoisonné par une neurotoxine. Malheureusement, elles sont dans un sale état suite au passage d’un camion ou autre véhicule.
    Solange, dont l’estomac crie famine depuis un moment, propose à Ghislaine un endroit pour la halte déjeuner au milieu des cistes cotonneux, genévriers et autres petits chênes. Lorsque vient le moment du dessert  « le diable bat sa femme » (selon Joël)…. il pleut et il fait soleil à la fois (dicton ayant pour origine une sombre histoire de jalousie entre Jupiter et Junon, dans la mythologie).
    Très rapidement, nous sommes de retour à Trassanel. Ghislaine, qui cache bien son jeu en nous montrant sa carte réduite en bouillie par la pluie, a prévu pour l’après-midi une escapade sur un environnement différent du matin. Fini le maquis, nous traversons maintenant des plantations de chênes truffiers. La truffe Audoise, noire ou blanche en fonction de la saison, se vend sur les marchés toute l’année avec les produits truffés Pays cathare : sel truffé, risotto de truffes, jus de truffe, glace à la truffe…Ensuite, nous plongeons dans un magnifique sentier (GR36) que Philippe et Claude reconnaissent pour l’avoir déjà pratiqué, au milieu d’une somptueuse forêt de chênes et de châtaigniers. Cerise sur le gâteau, le ciel bleu est présent. Pour fêter le retour du soleil, Jacques (certainement nostalgique de l’été) déambule en tee-shirt et les mains dans les poches, en fredonnant une chanson qu’il est le seul à connaître…
    Après avoir admiré un point de vue au-dessus du lieu-dit Marmorières (sur la commune de Limousis, dont la grotte du même nom, creusée par une rivière souterraine, est d’une longueur de 800 m), le petit nouveau se dévoue pour prendre en photo ses nouveaux copains et nouvelles copines (bien que certaines soient décoiffées…).
    Le retour aux voitures se fait dans la joie et la bonne humeur, avec ce soleil qui ne nous quitte plus. Les chiffres tombent : 18 kms, environ 800 mètres de dénivelé. Ghislaine notre guide du jour reçoit des félicitations méritées, notamment pour avoir eu l’idée géniale d’alterner des paysages sauvages différents, le matin et l’après-midi. La nature à la fois nourrit le corps et l’âme, qui sait le ressentir aura toujours la flamme.
    Jean-Michel
  • CR de Jean-Michel – Barbaira – le 21 oct. 2021 – menée par Bernard

     Le gymkhana de Barbaira pourrait rester célèbre chez les Floripèdes tant les chauffeurs ont été soumis à rude épreuve dans ce petit village, en ce début de journée. Imaginez un peu, des rues extrêmement étroites, des voies sans issues, des trains passant à une vitesse folle, une noria de voitures amenant des enfants à l’école, et le pompon : un concours de marches arrière. Il se murmure même qu’un Barbairanais a été sollicité afin d’ouvrir le portail de son jardin pour faciliter une manœuvre…
    Après toutes ces émotions, les 21 Floripèdes présents sont tout heureux d’emprunter un sentier odorant avec des cyprès et des pinsapos (ou sapins d’Espagne) dont quelques uns ont été abattus par une récente tempête. Le chemin bordé de monticules de rochers de formes diverses est agréable, surtout lorsque nos pieds évoluent sur un tapis confortable d’aiguilles de pin. L’arrivée sur une petite route permet un regroupement (mais n’arrête pas pour autant les bavardages, la tchatche serait elle une activité très appréciée chez les Floripèdes ?!).
    Au « Pas de Roland », Bernard, le guide du jour, cherche une brèche et s’assure que tous le monde suit, afin de ne pas avoir à jouer de son cor… Le sentier serpente maintenant au milieu des asters (merci Pl@ntnet, application gratuite développée par des chercheurs de l’Inra notamment et basée sur l’identification par l’image) et des chênes verts. Malgré un panneau annonçant un risque de chutes, nous allons voir un panorama sur la montagne noire… dans les nuages. La descente dans les arbousiers nous permet d’entendre le doux bruit de la civilisation, par autoroute interposée.
    Plus loin, ceux qui n’ont jamais parcouru ce secteur de la montagne d’Alaric sont très surpris de se retrouver face à de drôles de curiosités géologiques. L’explication donnée par les scientifiques est la suivante : l’eau s’est introduite dans les fissures des roches, a gelé et fragmenté leurs bases, créant ainsi ces splendides bénitiers. S’en suit une avalanche de photos. Christiane se contorsionne au risque d’attraper un tour de rein dans l’espoir de réaliser le plus beau cliché. Ensuite, nous évoluons dans un tunnel de verdure qui se termine par un petit passage en dévers nécessitant une grande attention. Tout ceci se déroule sous l’œil de bons Samaritains un peu coquins, placés en contrebas, qui n’attendent qu’une chose (malheureusement sans succès), qu’une belle Floripède leur tombe dans les bras…
    Geneviève désigne le château de Miramont comme lieu de nos agapes. Cette place Wisigothe à été érigée par le roi Alaric II. En 1209, Chabert, le seigneur de Barbaira combat au service du Comte de Toulouse, Raymond VI, contre Simon de Montfort et perd Miramont. A l’apéritif nous avons droit à trois rayons de soleil et au dessert trois gouttes de pluie qui provoquent un départ immédiat.
    Pourtant, le redémarrage s’effectue en douceur ce qui permet, chemin faisant, de nombreuses cueillettes de thym (une plante médicinale aux 27 bienfaits, rien que ça !). Plus haut, le paysage s’ouvre et nous pouvons apercevoir, au loin, le lac auprès duquel nous sommes garés. Après une pente caillouteuse, puis une sente magnifique dans une pinède, le guide propose de faire deux groupes. A cet instant, les « anciens » désignent l’endroit exact où une chute a nécessité la venue d’un hélicoptère et…14 points de suture.
    Les « raisonnables » se dirigent sur le bas d’un sentier, tandis que les « intrépides », après avoir fait une demi prière au prieuré, attaquent une très belle montée dans les buis et les cailloux. L’arrivée au sommet se fait dans un mouchoir de poche. Françoise, qui a longtemps mordillé les mollets de l’échappée du jour, aurait mérité la victoire. La très longue descente qui s’en suit sur l’autre versant de la colline se fait à un train d’enfer, sauf à l’approche du « Pas de la mort » car, tout d’un coup, bizarrement tout le monde fait du sur place…Finalement, nous galopons vers les voitures en remerciant Bernard pour son sans faute sur les 19 kilomètres parcourus (un peu plus de 700 mètres de dénivelé cumulé).
    C’est donc bien vivants que nous nous retrouvons sur la grande terrasse d’un café de Trèbes aux choix de consommations limités, avec une serveuse qui vante une partie de son anatomie alors que personne ne lui demande rien, sauf à boire… Heureusement, son langage graveleux est vite oublié grâce à Régine et son merveilleux moelleux !
    Jean-Michel 
  • Photos PIC DE TARBESOU – 7 oct. 2021 de Michel BS ,Solange, Christiane, Murielle, etc.

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    ANIMATRICE :SOLANGE

    Merci à tous les photographes pour ces belles photos aux couleurs d’automne !